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    (photo 1 : côté cour, le réfectoire)
    (pour le plein écran, cliquez 2 fois)
                                                      BON APPÉTIT, LES PETITS!
    Ils dévoreront. Ils ne décevront pas le cuistot. L'iode les rend affamés.
    Bidart près de Biarritz. La Socata(1), usine de construction d'avions légers, aujourd'hui, en sous-traitance avec l'Aérospatial de Toulouse, a mis ses locaux à la disposition des classes de l'Education Nationale. J'en ferai profiter deux Ecoles, celles de Verdun/Garonne et celles de l'Ecole du Centre de Montauban, et ce, sur une période allant de 1977 à 1996.
                               La journée a été laborieuse et longue. Il est tout juste 18h.30. On vient de faire les relevés d'enquêtes sur le terrain. Faune, Flore, Environnements, Navigation, Mœurs Basques ... le contenu pédagogique dépasse celui d'une classe sédentaire, condamnée à l'hermétisme. Souvent, le milieu d'observations est si riche que les élèves en sortent saturés. Mais pour ma part, mes racines Philippevilloises renforcées par celles de mes ancêtres d'Ischia font que je suis investi d'une force irrésistible pour rendre le séjour des plus riches. A vrai dire, au contact de cette masse liquide iodée,  la métamorphose et le bouillonnement  qui s'exercent sur l'organisme est nettement plus visible que chez l'enfant. Lui,  il est subjugué par le site incomparable. Moi,  mon dynamisme décuple: je sens cette métamorphose bien avant d'aborder la côte, l'atmosphère m'envoûte. L'enthousiasme de l'animateur est indispensable pour faire passer le message.

    Photobucket(photo 2, côté jardin, la classe au fond)
    Ce réfectoire bâti à la verticale de l'Océan permet d'observer les marées, les changements de paysages marins. Expliquer les phénomènes naturels par constat direct ne peut que profiter aux élèves aussi curieux que les adultes, sinon plus. Plus d'un quart de siècle dans ma ville natale, à Philippeville, j'ai pu observer la Méditerranée de mon balcon. Mais sans approfondissement. Ils faisaient partie de mon décor quotidien, j'avais grandi avec eux. Ici, sur le Golfe de Gascogne, en transition totale avec  la mer de mes racines, je découvre une multitude de richesses qui m'échappaient auparavant. Et comme enseigner c'est apprendre deux fois, me voilà en situation pour répondre aux questions les plus embarrassantes. Car, la première année, j'ai été le premier à me documenter. Le premier écueil, les marées au rythme de 4 x 6 h. J'ai cherché les causes de leur coefficient, les réponses évasives  des professionnels de la Pêche m'ont déçu. C'est alors que la loi Newton,  loi sur l'attraction universelle, cette loi que j'avais étudiée quand j'étais jeune me sauva de l'impasse. Sachez que pour un Méditerranéen pur jus, comme je l'étais, ce phénomène m'a passionné au premier contact avec l'Océan;
    Photobucket(photo 3 : cliquez pour le plein écran)
    Le dîner est terminé. Copieux, il demande que la digestion ne se fasse pas en allant directement au dortoir. Alors, on prépare "la veillée". Le soleil de juin met du temps à se coucher. Dans la salle de jeux, on attend le moment propice pour lancer l'animation. Pour l'instant, garçons et filles se taquinent. Le plus audacieux veut se rendre intéressant auprès de ses camarades de classe, ici notre personnage central a l'air de présenter ses dons en chorégraphie:  un  entrechat? En tous cas, il cherche à séduire les copines de classe. Ce sont des échanges entre innocents mais amusants pour nous adultes. Il va falloir libérer les tensions et le reste d'énergie sinon, l'excitation due à  l'Océan  marquée par le rythme incessants et immuables des ressacs va maintenir éveillée toute la chambrée. Ainsi, après un déchaînement ponctué par des danses africaines, un retour au calme s'imposera afin de trouver le sommeil à l'étage...Le lendemain matin, les "troupes" doivent être disposées à entreprendre la classe normalement,  enrichie de découvertes de la veille...
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    En 1977, date de ma première classe de mer, le Port de Saint-Jean-de-Luz était un port de pêche actif. Au cours des années 90, Cibourg et sa criée de poissons accélèrent le transfert des compétences. Aujourd'hui, les quais de St-Jean continuent leur première vocation avec le thon, mais ils sont surtout occupés par des chalutiers convertis en barques de Plaisance, comme la "Marie Rose"...Les élèves viennent de relever leur poids total sur le Pont Bascule. 1 Tonne 9 quintaux et 75 kg. Unités usuelles devenues obsolètes pour des gamins peu familiarisés avec ce système tandis que lorsque j'étais gosse, elles étaient loin d'être abstraites. Voici donc un objectif atteint à mettre au crédit des classes de découvertesPhotobucket.
    cliquez pour le plein écran)
    L'étude du milieu vient de se terminer. Sous le kiosque à musique de St-Jean-de-Luz, face à la mairie, un groupe d'enfants se détend en attendant le car qui doit les ramener à la Colo. Depuis le premier jour où les Classes Transplantées sont venues exploiter les richesses de l'Océan, j'ai pu dénombrer quelque 1 000 élèves concernés par ce site incomparable.
                   Réflexion sur l'environnement.  J'en reviens aux connaissances de ma grand-mère Philomène Balestrieri, alors professeur.Tandis que l'exploitation de la terre n'était pas encore terminée, elle dévoilait déjà les ressources intarissables que recèle la Masse Liquide, cette masse qui occupe les trois-quarts de notre Planète, cette masse qui nous préoccupe tant, tant l'homme doit être désigné comme le principal responsable de la dégradation du milieu marin. Les classes ont toujours eu lieu avant la saison estivale. En conséquence, les plages n'étaient pas nettoyées. On pouvait faire l'inventaire des déchets déposés lors du reflux. Le plus souvent, le mal venait d''Espagne fraîchement inscrite dans la Communauté Européenne exigeante sur ce chapitre. L'habitant sous couvert d'anonymat jetait tous les encombrants putrescibles ou imputrescibles dans le fleuve lequel se chargeait de les transmettre à la mer. De ce fait, chaussures engluées de goudron, il fallait que l'élève se déchausse et pénètre en pantoufles dans le bâtiment.
                          Plus grave que le bioxyde de carbone issu de l'industrialisation à outrance et dénoncé comme un danger pour la qualité atmosphérique, il faut surtout se mobiliser pour préserver les Océans du pire. Imaginez une Mer Morte et un Océan Mort vidés de tout être vivant du krill à la baleine.
    Il y a de cela quelques années, je rencontrais un paysan varois : il me disait que dans son puits une analyse ne décela aucune trace minérale, aucun être vivant. Mutation environnementale due aux pesticides. De quoi vous glacer....
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    Cette photo d'un quotidien du Sud-Ouest a servi à mon argumentation durant les cinq dernières années de mes classes d'Environnement : sensibiliser les élèves aux gestes anodins- comme jeter un sac plastique en forêt- mais qui, immanquablement aboutit au résultat que nous découvrons. Pour rendre les plages fréquentables, les Collectivités Locales sacrifient un budget dont on pourrait se passer. Si la conscience de chacun pouvait apporter une amélioration.Mais...Mais... j'émets des doutes eu égard à  l'indiscipline latine...aggravée par l'anonymat. "Après moi, arrive ce qui arrive...ce n'est pas mon problème" telle est la devise qui germe en chacun de nous.
                               Observation de la gravure : cette photo prise par un journaliste professionnel a fixé le spectacle que mes classes ont découvert durant de nombreuses années avant que la saison des plages ne soit ouverte. En même temps, comme point dominant, nous découvrons sur le tertre l'imposant bâtiment de la SOCATA. Aucun doute, ce point d'observation a alimenté mes leçons concrétisées par les phénomènes environnants. Immédiatement à ses pieds, à droite, une petite maison encore accrochée à la falaise et appartenant à un officier supérieur. Livrée à l'érosion de la côte, minée par la nature friable de la roche, cette maison modeste s'écroulera....en faisant une victime. Là aussi, les élèves ont pu découvrir la force irrésistible de Dame Nature. Posséder une "bicoque pied dans l'eau", est un luxe onéreux et risqué, mais quel spectacle grisant que d'être confronté de près aux caprices de l'Océan!!!.





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    Photo datant de 2007. Magnifique reconversion en Maison Familiale - EADS - SOCATA



    (1).- La SOCATA ayant son usine à Tarbes,  n'a pas de directeur désigné, du moins selon mes informations. Le Comité d'Entreprise, les Délégués syndicaux assurent le fonctionnement en alternance. Ce qui au plan humain évite les heurts avec le monde patronal souvent en conflit avec la base, maladie incurable du Français. Voilà pour le meilleur côté de cette gestion mi-collégiale. Notre culture n'a pas encore forgé le citoyen dans ce sens. Avec une structure quelque peu identique,  "La Verrerie Albigeoise" a elle aussi mené son entreprise depuis des décennies et ça marche, du moins ça marchait, je n'y suis plus retourné depuis trente ans.
                 Inconvénients : le patron étant inexistant, à qui peut-on s'adresser? Je vais me rendre à l'évidence en découvrant une carence dans la gestion. Du moins mon éducation la qualifie de carence, car il ne m'est pas permis de juger avec légèreté une telle situation. Après 20 ans de bons et loyaux services, fidèle et inconditionnel de la magnifique bâtisse, ayant drainé une génération d'enfants, me voilà confronté à un comité anonyme. Aucune mémoire. Aucune reconnaissance. Aucune décision hors d'un conciliabule. Aucune souplesse dans les décisions. Je pensais exagérer le propos mais le destin a voulu qu'un de nos amis soit ingénieur de l'Aérospatial, il me fit part de la même observation. Peut-être était-il mal préparé à cette structure sans patron? En tous cas, la stratégie a l'air de fonctionner. Ayant subi une restructuration avec compression de personnel, l'entreprise a su se reconvertir. Le bilan demeure positif.
    Mais pour corroborer ma thèse selon laquelle un bon patron demeure irremplaçable, je me réfère à la gestion de la Colonie de Bidart. Pendant des années, sous la responsabilité de Monsieur Rouziès, directeur durant plus de 30 ans, les rouages de la Colonie étaient on ne peut mieux huilés. Après lui, combien de directeurs lui ont succédé? Je laisse le soin à chacun de conclure. A travers cette analyse critique, il est de mon devoir de remercier la SOCATA pour m'avoir ouvert les portes, je fus un ardent défenseur des Classes de Mer. D'aucuns auraient souhaité que je prenne la direction après cet inoubliable enseignant délégué de la FOL de Tarbes, je veux honorer ici, pour son panache, Monsieur Rouzies. Sans regret, je passe mes vacances de retraité dans le secteur en savourant les belles années... teintées d'iode....

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    Le hasard a voulu que dans les archives de mes périples à la SOCATA je retrouve ce document. Ignorant totalement les individus qui posaient devant le portail d'entrée, j'ai tiré le négatif en croyant trouver des anciens élèves. Or, après tirage, je découvre quelques employés adultes de l'Usine Tarbaise.Certains se retrouveront avec plaisir quelques années après. Lors de mes multiples classes transplantées en ce lieu, j'ai rencontré certains anciens de ce Centre de Vacances réservé d'abord à ceux qui posent devant l'objectif. Ils me disaient bouder l'endroit car étant venus tout jeunes et tous les ans, il ne leur semblait plus passer des vacances, par manque de dépaysement. De plus se connaissant et se coudoyant au travail, il leur fallait s'échapper en changeant de décor. C'est peut-être une des raisons qui a décidé le Comité d'Entreprise de donner une nouvelle mission à ce magnifique bâtiment Rappelons-le (v.plus loin) il fut acheté à un Prince Roumain qui fit importer les matériaux nobles de son pays d'origine.


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    Marion dérivée de Marie, aurait dû faire partie de la liste de celles qui portent ce prénom (chap.suivant). Sa présence sur le blog est un symbole. Elle cristallise ce que j'ai toujours voulu vivre dans un établissement, dans une école : une ambiance familiale. Cette union, ce jeudi 14, je l'ai ressentie comme une commémoration de la période que j'ai connue lors des dernières années de ma carrière à la Direction de l'Ecole du Centre. Monsieur Laborie Vincent connu par son Laboratoire et Madame Laborie Marie-Laure, ex-conseillère municipale et mère de quatre enfants venaient tout juste d'unir leur fille aînée Flavie, non pas à Montauban mais en Amérique Latine. Tout un symbole? Oui. Car Madame, orthoptiste connue à Montauban, s'est dévouée sans compter au sein de l'Association des Parents d'Elèves. Lors de sa Présidence, l'école rayonna. Au théâtre municipal, autour de l'Association, se sont regroupés Collèges et Lycées de la ville avec leurs profs de Musique. L'organisation sera  parfaite. Tandis que les maîtres asssurent la discipline dans la salle,  Madame Laborie- sur la photo- s'affaire, les élèves doivent être prêts pour le numéro suivant.
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    Madame Laborie Marie-Laure en pleine action. En "synchro" avec la scène, elle assure les enchaînements du spectacle, et ce malgré la surexcitation des enfants. Cloué devant le piano pour assurer les accompagnements(ci-dessous),  dans les coulisses, elle me remplace avec beaucoup de maîtrise.


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    L'orchestre formé de parents d'élèves et d'enseignants soutient le choeur d'enfants. Au programme les langues vivantes. Le folklore, la jota, le jazz...tout en se produisant en public,  l'imprégnation des langues inscrites au programme des collèges ne peut être que mieux assurée.



                             Réflexions.-Souvent, le manque de perspicacité des Parents, voire l'insolence,  peut rendre l'enseignant réfractaire à toute intrusion dans les murs scolaires. Mais lorsque l'on a affaire à des parents complices, intelligents, cohérents comme ce fut le cas, alors l'idéal est atteint. L'action conjuguée  - enseignant-élève-parent- menée dans un esprit unitaire...  Que peut-on attendre de plus? Or, ce que j'ai le plus apprécié : je ne suis intervenu à aucun moment pour débordement. Chapeau! Hormis la dernière année où l'on s'était joué d'eux, l'administration ne se comporte pas toujours avec diplomatie.
                    .Par contre, cette complicité peut servir  d'exemple pour ces parents qui, aujourd'hui n'ont pas l'air d'avoir compris l'intérêt de leur gosse. L'actualité laisse augurer une période noire. En tous cas, pour ma part, elle fut rose. Elle fut faste. Elle fut des plus brillantes de ma carrière. Quel plaisir d'avoir rencontré, ce jeudi, enseignants et parents ayant contribué  à faire prospérer l'Ecole du Centre.

                   Donc, ce samedi 14 août 2008, à la Mairie de Montauban, l'Etat Civil enregistre un changement de régime : Mademoiselle Marion Laborie devient spontanément Madame Landel. par son union avec Pierre.  En sortant de l'Eglise St-Joseph, tous deux vêtus de blanc préfiguraient une parfaite harmonie qu'on leur souhaite au cours de leur vie commune. Bonne chance Marion! Bonne chance Pierre! Rien n'est gratuit, le bonheur durable dépand de trois dispositions d'esprit : compréhension, concession et... abnégation. Monsieur Di Costanzo qui eut pour élèves Flavie, Marion et Gauthier, seul le dernier échappa  à ma grosse voix : j'étais à la retraite. Mais quel beau métier que
    celui d'enseignant! Que les parents cessent de s'insurger contre eux! Qu'ils s'inspirent de l'exemple ci-dessus!
     
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    Marion est reconnaissable. Elle est au centre de la photo. Tricot rayé. Une halte au bord du lac de St-Paul- les- Dax.  Nous sommes à moins d'une heure de Bidart, notre destination. Pendant quelques jours, la classe de découvertes aura les yeux rivés sur l'Océan qui recèle tant de richesses.


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  •  Le 15 août, on fête les Marie. Toutes familles confondues, on n'en compte pas beaucoup.  Pourtant, ce nom, trait d'union entre l'Orient et l'Occident, Marie pour les uns, Myriam pour les autres devrait enregistrer la plus grande fréquence. Est-ce une forme de pudeur vis-à-vis de Celle qui fut Parfaite? En tous cas, en Algérie, beaucoup de musulmanes La vénéraient. Je m'aperçois qu'en Métropole, Elle continue d'être La représentante La plus honorée, toutes communautés confondues. Photobucket(cliché 1)

     
    Photobucket (cliquez pour le plein écran)
     (cliché 2)
        
    Photobucket
                (cliché 3)
    Du côté des
    David, ce prénom était plus répandu aux XVII°, XVIII°.... Nous relevons (cliché 1) Marie ( Anne) Giacometti (1883-1981)et (cliché 3)sa trisaïeule Marie Morel,  Marie Guétal, mineure (1), fille de Valérie David,  ne peut figurer sur le blog. (cliché 2) sa bisaïeule Marie (Caroline) Cusson (1971-).
                        Du côté des Di Costanzo, il y eut des Maria... Ma soeur, prénommée
    PhotobucketMarie-Madeleine (1938-1997), ne devrait pas figurer ici. Mais, plus pratique, tout le monde l'appelait Marie.
      PhotobucketBalestrieri Marie (1900-1956) née Di Costanzo, était l'avant-dernière fille de la famille Di Costanzo Jean-Baptiste et Marie Anne. Soeur de mon père et de Brigitte (v. plus loin), elle a été ma marraine désignée par mes parents. Personnage remarquable. Elle se démarquait de la lourdeur paysanne. Du charme avant tout. Alliant élégance et simplicité convoitées par son entourage féminin. S'intégrant dans tous les milieux de la Société, qualité rare. Voix harmonieuse, agréable, en harmonie avec son physique. Quand je franchissais le seuil de son appartement près du marché de détail,  Rue Antoine Bruno, c'était cette odeur de pâtisserie raffinée qui m'investissait. Bien que gâté par ma maman, elle aussi douée pour la pâtisserie, gourmand, j'enviais mon cousin Ange d'avoir une maman si douée pour les sucreries dont je raffole. Après une bonne partie de l'après-midi passée chez elle, repu de gâteaux,  je quittais l'appartement avec ma maman pour rejoindre une autre tante, Françoise Di Costanzo, belle-sœur. Les deux balcons jouxtaient. Ces visites ponctuelles m'ont fait découvrir la psychologie d'un personnage sensible. Dans ce cas, plus vous l'êtes, moins le vie ne vous fait de cadeau. Sa santé va décliner vers la cinquantaine, elle mourra à 56 ans emportée par une leucémie. Consciente qu'elle vivait la dernière phase, sur son lit, terrassée par la douleur, elle me légua ces paroles si bien accueillies:
                      - " Gérard, quand tu es en conflit avec ton épouse, que la querelle prend des proportions importantes, pour te calmer, imagine-toi qu'elle soit morte à l'instant où, débridé,  tu ne peux te contrôler.Tu maîtriseras ta furie".
            
    Autre conseil qu'elle me légua sur son lit quelques heures avant son dernier soupir:
                     - "Gérard, dans ton couple, ne rate pas le départ..."
                    
    Expression brève. Observation judicieuse. Expérience affirmée. Je ne reçus d'elle aucun cadeau matériel, mais ces deux conseils pertinents ont vite pris l'ascendant sur les aspirations  d'enfant. Les cadeaux institutionnalisés ne font que rendre les gamins plus  capricieux. Je suppose qu'arrivée au terme de sa vie, Marie faisait aussi un bilan, en l'exprimant sous forme d'adage.
                     A vrai dire, je me rendrai compte par la suite qu'un mauvais départ, dans tous domaines entraînent des enchaînements défectueux, non seulement pour une course de 100m sur piste mais dans la vie pratique. Un bon début ou un mauvais début détermine la réussite ou l'échec, dans l'apprentissage,  dans la carrière professionnelle, dans les relations interindividuelles...

                


    (
    1)- Il n'est pas inutile de rappeler que les enfants mineurs- âge actuel- ne doivent pas figurer sur le blog. Je m'aperçois que peu d'entre nous respectent cette règle. Comme sous le Régime de Pompidou, on devait accepter la Pub à la TV à condition de protéger les enfants, en interdisant qu'ils participent à la promotion d'un produit. Figurez-vous! Les lois sont votées en général elles sont peu appliquées. Ou sous des apparences dociles, on laisse passer le temps et on continue en faisant fi de la loi. Il en est ainsi pour beaucoup de textes. Pourtant, près de 600 législateurs au Parlement nous coûtent suffisamment cher. Si l'exécutif ne suit pas, qu'en déduire?


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    Historique.-27 ans dans le même quartier ne peut que vous marquer pour la vie. Perchée tout en haut, la villa des André. La fenêtre à l'étage, éclaire le piano sur lequel un Américain Noir ignore qu'en swinguant sur le clavier, il venait de faire naître un engouement pour le Boogie. Cette famille et nous  avons grandi à proximité. La naissance de Georges, le dernier,  nous sera annoncée par la fenêtre qui donne sur la Rue des Aurès. Dans les années 50,  Jacqueline sa soeur, me sensibilisera à G.Brassens. Notre villa la Maison Raux, à droite avec larges ouvertures, sera celle occupée par les Di Costanzo (familles des frères Thomas et Philippe). En 1943, au rez-de-chaussée, les  Coppola (Madame SG au lycée Maupas)  succèderont à la famille de Thomas. Dès 1955, les garçons de Philippe le rempliront .  Favorisé par de larges espaces, c'est là que le jazz va se révéler. En définitive, toute la maison nous appartiendra. Bien que la photo semble montrer le contraire, les voisins sont loin. Et en avant la musique! Une bande de copains jazzies va ici nouer un lien d'amitié qui perdure encore aujourd'hui. Ambiance saine. Comme on n'en rencontre peu aujourd'hui. Pourtant, quelquefois, la maman Di Costanzo Françoise, s'inquiète des débordements de jeunesse, elle descend vérifier les éventuels abus d'alcool.
    - "Attention de ne pas boire d'alcool!" Insiste-t-elle, en nous observant avec un regard inquisiteur.
    - " On ne boit que de l'eau" réplique Georges en montrant ostensiblement une bouteille pleine de liquide incolore dissuasif. A vrai dire, c'était de la vodka!!!!
                  Rassurée, la maman va se coucher, en laissant la jeunesse autour de la table à jeux. Ambiance bon enfant, simple, riche et suffisante au cours de cette période marquée hélas par les "Evènements" tels qu'on les appelait.


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    Giraud Di Costanzo au soprano, Georges Noïque au violon, avant de passer à la contrebasse, Gaby Teuma à la Trompette, et Gérard Di Costanzo au piano. (photo déjà éditée )Photobucket
    Avant de jouer, on se restaure. Evidemment, la musique ne peut se passer de bons mets. Entre jeunes, les soirées commencent ainsi. Giraud cuisine, Georges va participer aussi aux préparatifs. Une fois le dîner terminé, on passe aux instruments. On swingue, on swingue tard dans la nuit. Mais, au-dessus les parents doivent dormir pour entamer fraîchement la journée. Alors, on entreprend une partie de poker - ci-dessous-. Entre copains, il n'est pas question de jouer avec de l'argent comme mise. On se contente de compter les jetons. Mais la boisson entretient un climat euphorique. Le couvre-feu nous impose de rester cloîtrés, ainsi, la nuit blanche nous fera dormir tard dans la matinée. C'est l'été, malgré la proximité de la mer, les nuits sont très chaudes. Tout le monde s'est mis torse nu : Georges et Guy Ramos. (de g. à dr.) . Guy (+1974) a été le batteur du groupe pendant que le titulaire Albert Di Costanzo faisait son service militaire.
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    (pour écouter quelques extraits de musique d'ambiance et pour plus de détails le lien vous permet d'accéder à l'adresse actuelle  http://kameleon.oldiblog.com). Cette soirée placée sous les auspices de l'Ecole Agostini, annonce à la Salle Nougaro une "tête d'affiche" la famille Ceccarelli, batteurs,  toutes générations confondues. Le trio "Kameleon" (photo) assure la première partie. Nicolas Di Costanzo a fait ses études de percussion à cette école de Toulouse, dirigée par Daniel Dumoulin vous en sortez avec un solide bagage. Nicolas a commencé très jeune à montrer des dispositions pour le rythme. Atavisme? Imprégnation mediatique? Son élan a été si fort que personne n'a pu freiner cet engouement. Après avoir goûté sans conviction à la musique de "Baloche", il s'en écarte rapidement pour s'orienter vers de la musique plus créative.Alliant connaissances de musiques écrites(1) et logiciels sur ordinateur, il s'est créé son style. Celui qu'il désirait. A l'heure où je vous écris ces quelques lignes, il joue sur la  "Côte d'Azur", le planning édité sur son blog s'est encore plus étoffé sur le terrain. Tandis qu'en dehors de la saison estivale, il assure les cours sur trois villes différentes ; Albi, Boé,Toulouse.

    Photobucket(cliquez pour le plein écran sur les deux photos)
    (1).- UN MOT SUR LA METHODOLOGIE.Personnellement, dans ma jeunesse, j'ai connu des partitions pour percus d'orchestre symphonique, mais je n'en avais jamais vu pour batterie de jazz. Dans les années 50, j'ai été impressionné par le jeu de Cozy Cool, de Sid Catlett  ils possédaient la structure de mémoire. Louis Armstrong n'admettait pas qu'on l'on écrive cette forme musicale basée surtout sur l'improvisation. Ce temps est révolu, D.Ellington, l'architecte du son a laissé de riches albums d'écriture. Puis, la nouvelle vague de batteurs va bouleverser la conception de cet instrument; les Jazz Messengers, Art Blakey, Kenny Clark... Le premier apportant sa science instrumentale et Agostini sa théorie et ses connaissances musicales, voilà une Ecole qui va bouleverser la percu et former toute une pépinière de batteurs. On ne bat plus "à la feuille" (à l'oreille) mais partition sur pupitre, allant du Duo au Big Band. Ce qui ouvre un champ insoupçonnable d'investigations.
     
                        En pédagogue musical, j'ai pu puiser de précieux éléments sur cette méthode très active, la "Méthode Agostini".Application très recommandée en Solfège. Peut-être, est-ce une redite de la Méthode de Carl Orff et de Jos Wytack, qui en utilisant des instruments comme le vibraphone, le xylophone et le métallophone vont remettre en question l'enseignement éculé des classes de solfège en initiation. Discipline des plus rébarbatives qui voit beaucoup d'élèves abandonner l'apprentissage de la musique en raison de ce passage forcé et indispensable..Tandis que jeune je battais la mesure avec ma main droite, chez Agostini, baguettes en mains, on fait corps avec les figures de notes. La trilogie: baguettes, partitions, réflexes visuels, le tout en coordination, nous voilà dans un monde propre à rendre une leçon de solfège attrayante. Tandis qu'auparavant, il y avait une semi-rupture entre le cours de solfège et le déchiffrage,c'est du moins ce que j'ai ressenti, ici, l'imprégnation de la cellule rythmique vivante porte ses fruits.
                    Retentissement sur la Connaissance Générale. Si vous ouvrez le chapitre sur la Rééducation Psychomotrice, voilà un moyen pour votre gamin d'améliorer ses performances en Lecture Courante, cette fois dans le livre scolaire qui va du primaire au collège...et plus pour la lecture en diagonale. En terme connu des Enseignants vous améliorez sa latéralisation. Pour cela, il faut qu'il y ait impérativement conjugaison trilogique.
                         Bien sûr, si cette méthode  peut être aussi adoptée
    par des instruments comme le violon ou la clarinette, elle me paraît moins satisfaisante...Mais pour le piano, je suis en train de trouver une application des plus encourageantes.Pour la guitare, où débuter par les accords avant note après note, le résultat a été convaincant
                         Exemple, au lieu de partir sur une seule note, faire placer les 5 doigts sur un accord renouvelé à chaque leçon, choisir un solfège rythmique (celui d'Agostini peut convenir): -mains séparées puis mains ensembles pour le piano-.  On gagne du temps pour la tenue sur le clavier, si longue à obtenir; on fait travailler les doigts solidaires ou non; les sons harmonieux captivent l'attention mieux que note après note. Ce qui viendra très vite par la suite...Je signale qu'un débutant à la guitare trouvera les mêmes avantages techniques. Partir avec un seul doigt sur le manche au lieu d'un accord, toutes les autres phalanges se comportent anarchiquement.
    N.B- Que l'on s'adresse à un enfant ou à un adulte, donner deux consignes simultanées provoque un blocage. Comme mener à la fois, la durée et la hauteur d'une note n'est pas aisé pour tous...Madame Braka, mon prof de piano-solfège, me donnait, pour la première semaine un n° ardu à rythmer seulement, et le même à chanter la semaine suivante. Preuve est faite que la rythmique a son importance.


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