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    Cette page illustrée est extraite de mon livre sur "Balestrieri Françoise".Photobucket(cliquez pour le plein écran)
                    On aurait tendance à penser que les plaques aient été descellée. Si c'est le cas, elles l'ont été  peut-être partiellement car la plupart d'entre elles ont fait l'objet d'un transfert vers le caveau de Jean Balestrieri en 1947. (photo ci-dessous). De plus, une partie de la famille a exilé à Constantine pour s'installer comme négociant. Ce qui explique la désertion apparente du caveau.

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               Ce cliché récent  nous montre le caveau de la famille de Jean Balestrieri, 60 ans après sa construction. Les visiteurs ovins semblent s'intéresser au désherbage du cimetière. Scène insolite qui peut heurter les personnes respectueuses de ce lieu; néanmoins, on pourrait l'interpréter autrement en pensant que les brebis évitent ainsi que l'herbe sauvage n'envahisse l'aire sacrée. Selon les renseignements recueillis, les tombes familiales n'ont pas été profanées.
              Avant le décès accidentel de René en 1949,  par exhumation de trois corps, Jean s'est désolidarisé du caveau initial de ses ascendants. Les évènements de repli en Métropole l'empêcheront d'être inhumé près des siens en ce lieu. Le choix structurel a changé : le monument funéraire n'est plus enterré comme il était de coutume mais aérien, individualisé et à tiroir. Quatre noms peuvent se lire de haut en bas : Monsieur Nicolas Balestrieri, Madame Philomène Balestrieri son épouse, Marcelle Balestrieri et René Balestrieri. Pour plus de précisions, voir ces noms dans "Liens" et Généalogie. Cependant, ce que ne précisera pas le site, ce sont les faits qui suivent:
    Nicolas : est décédé par un beau jour de soleil de mai. Travaillant sur la propriété acquise au Beni Melek, il se trouvait ce jour-là au bas de la colline sur laquelle était implantée l'habitation. Son épouse l'appelle pour qu'il reçoive l'abbé Xerri. Arrivé en sueur, il s'attarde à discuter sur le perron. Il mourra d'une congestion. Il n'avait que 51 ans.
    Philomène : des grands-parents, c'est la seule que j'ai vu vivre et mourir. Elle décèdera Rue du Ravin à Philippeville en appelant désespérément  Roger, son petit-fils chéri. Elle est sans nouvelles de lui qui est pris dans l'enfer de Cassino. Elle meurt le 7 janvier 1945, peu de temps avant l'arrêt des hostilités, elle avait 85 ans.
    Marcelle : terrassée à 4 ans d'un coup de pied de mulet  en novembre 1935, c'est-à-dire six mois après ma naissance. Je ne l'ai pas connue. Mais au sein de la famille, le traumatisme a été tel que j'ai été moi-même traumatisé. On ne me verra jamais passer derrière un équidé, surtout après une consommation d'orge....
    René : ce n'est pas l'animal qui le tuera mais son véhicule. Ce 12 septembre 49, tandis qu'il venait de garer son GMC devant le "Magasin" de tri d'agrumes, situé Rue Valée, tandis qu'il mettait au point par téléphone les derniers détails du mariage dès la libération qui devait avoir lieu le 21 septembre, il délaisse spontanément sa fiancée Gisèle Monti, au bout du fil. Ahcène, un employé l'alerte : le véhicule, freins défectueux, avance seul. René a juste le temps de passer entre le mur et la "bête" arrêtée sur le trottoir. Bilan : foie broyé. Cette scène tragique se passait à midi. A 15h., il décédait à l'hôpital de Philippeville. Il avait 20 ans. Il s'était engagé dans les paras. Sportif. Spéléologue. Affectueux. Comique. Je n'oublierai jamais que c'est lui qui m'apprivoisera, le jour de la rentrée scolaire en 1941.


    Rappel sur l'étymologie du nom Balestrieri : il doit cette appellation à l'activité professionnelle d'arbalétrier, l'Ile d'Ischia était convoitée par les pirates et bon nombre d'envahisseurs, il fallait donc que les habitants créent une auto-défense.
                          Il n'est pas superflu de rappeler que le patronyme ou nom de famille est celui que vous tenez du père. Le prénom répété à satiété à travers les générations ainsi que le nom sont un casse-tête pour les généalogistes, par double homonymie.
                         Sur les pièces d'état-civil plusieurs orthographes ou 
    variations phoniques  peuvent être relevées : Balestrière, Balestriero, Balestrieri. Il faut se faire à l'idée qu'aux siècles passés, peu de gens savaient lire. Or, l'employé de service interrogeait le citoyen qui répondait selon la question posée. Imaginons la scène :
    - Comment t'appelles-tu?
    - Balestrièrr (accent tonique sur l'avant-dernière syllabe, prononciation nouvelle pour le français de service)
    - Répètez, je vous prie!
    - Ba-les-trié-ro! (accent faussé par l'appui sur la dernière syllabe)
    - Tu es donc de la famille des Balestriero?
    - Non!... des Ba-les-tri-é-ri !(en italien la terminaison singulier "o" devient "i" au pluriel).
                    Cette plaisanterie coûtera très cher à Jean qui voulut s'aligner sur les "i". En France, cette altération est interdite. On considère que l'individu change de nom. Notons que pour les Di Costanzo, aucune ambiguïté, je n'ai jamais entendu Di Costanzi malgré les familles prospères. Par contre il existe un Costanzo, un Costanza (Roumanie). Rien à voir avec un dérivé de Constance, comme on serait tenté de croire. Costanzo est un lieu d'Italie confondu avec un illustre polyphoniste du XV° siècle. La préposition "di" indique l'origine équivalant à "from" en anglais.



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            A quelques mètres des caveaux de la famille Balestrieri Angelo, il y a celui de la famille de Di Costanzo Jean-Baptiste. Ces deux noms sont liés sur terre et sous terre. Vous comprendrez pour quelle raison la généalogie cite ces deux noms comme étant indissociables. En même temps, vous conviendrez que les patriarches, maîtres des lieux,  ne lésinaient pas sur l'investissement. A Ischia comme à Philippeville, il en était ainsi. On honore les morts avec le plus grand respect mais on aime exhiber à travers le luxe des caveaux la réussite sociale. J'ai connu des gens modestes se "surpasser" pour les "trépassés" et posséder une tombe de riche. La présence d'un autel s'explique par le fait qu'aux aniversaires, un prêtre venait dire une messe sur la tombe jusqu'aux années 50. Sur les plaques usées par le temps on peut lire :
      Plaques de gauche :
     Di Costanzo Jean-Baptiste : mort à 79 ans en 1930. Parti de Barano d'Ischia à 19 ans, avec une seule chemise sur le dos,  il finit à la tête de trois propriétés et d'une famille formée de 3 garçons et 4 filles. Au moment du partage, ses biens se volatilisent sous ses yeux. Son plus jeune fils Pierre vient de mourir. C'en est trop. Il mourra non sans chagrin.
    Marie-Anne : épouse de Jean-Baptiste mourra en 1937 à l'âge de 75 ans. J'avais alors 2 ans. Travailleuse acharnée. Surdouée au stand du marché de détails. Sa jambe gauche la précèdera dans la tombe. Atteinte d'une artérite il a fallu la priver d'un membre inférieur. En 1956, lors de l'ouverture du caveau, j'ai vu une boîte en bois de forme parallélépipédique oblonque placée près de son cercueil. Quelle dignité! Quel courage!
    Madame Roch Balestrieri née Marie Di Costanzo : ma marraine. Beauté incontestable. Silhouette convoitée. Générosité. Sa classe lui permettait de s'intégrer dans tous les milieux. Morte prématurément d'une leucémie.
             Plaques de droite :
    Pierre : mort en 1927 à 30 ans victime de la grippe espagnole. Il laisse deux enfants en bas âge Jean-Baptiste ou "P'tit-Jean" et Yvonne. Clarinettiste dans le trio familial, il lèguera ses dons à son fils très connu des Philippevillois. Il faisait partie de l'orchestre Billardello (v. plus loin)
    Thomas : mort en 1933 à l'âge de 41 ans. Il laisse 5 orphelins. 3 filles et 2 garçons. Il tient le basson dans le trio. Prisonnier des Allemands au cours de la Guerre 14-18, blessé, il aura des séquelles. Il s'associera avec mon père Philippe (1894-1982), cornettiste, pour acquérir le Domaine de Saf-Saf.
    Talercio Brigitte née Di Costanzo : morte à 69 ans en 1954. Elle était l'aînée de la famille de J-B. Je l'ai peu connue. Son mari tenait une propriété à St-Antoine, village près de Philippeville.
                       Je rappelle qu'en 1956, lors du décès de Marie Balestrieri née Di Costanzo,  malgré sa capacité, le caveau était plein. Au moment de l'ouverture de la tombe, je jetai le regard alentour, pour lire la réaction sur les visages des membres proches: "A qui le tour?" me suis-je dit. Interrogation inutile : six ans après, l'histoire se chargera de trouver une place pour chacun, non pas concentrée ici mais éparpillée dans l'Hexagone. Exode, Exodus : éternel recommencement.
                        L'évolution des mœurs aurait permis de trouver encore de la place par la pratique de l'incinération de plus en plus courante. Forme accélérée de la formule rappelée lors du Mercredi des Cendres : "Tu es poussières...!."
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                         Commentaires.-
                    1°) Toussaint ou Trépassés? Aujourd'hui, 1er novembre, c'est la Toussaint. C'est l'anniversaire de mon beau-père Roger David, docteur en médecine (rendez-vous sur articles du blog pour + de renseignements).Une coutume veut que l'on aille fleurir les tombes. Une coutume malheureuse a fait que l'on confonde ce jour faste avec celui des Trépassés. Mais soyons objectifs: à un jour près, nous n'allons pas remettre en question cette commémoration tandis que le monde moderne banalise la mort. Je me souviens que le passage d'un convoi funèbre faisait l'objet d'un geste respectueux.  On marquait un temps d'arrêt équivalant à la minute de silence sur les stades. Or, aujourd'hui, bien que les convois soient annoncés par certaines presses locales, que fait le passant? Il continue sa vie comme si de rien n'était.
                     Les traditions : mai 68 a opéré de telle sorte sur les mentalités qu'on a tourné en dérision tout ce qui touche à la tradition. Il y a un côté positif en cela : tout ce qui se pratique par habitude finit par ne plus être ressenti. Le clergé vigilant s'en est aperçu. Il exige plus d'engagement pour le baptême ou pour le mariage. Qui oserait s'y opposer?
                   Par contre, les traditions constituent un rythme temporel indispensable pour tout peuple, même pour celui classé à tort de primitif. La vie deviendrait bien monotone sans la ponctuer de fêtes. De plus, on commémore pour ne pas oublier. Ainsi perçu,  l'homme présente de sérieuses faiblesses.
                   Perversion dans les traditions : le commerce se charge de vous rappeler les dates à inscrire à votre palmarès des dépenses. N'êtes-vous pas scandalisés de voir dans les rayons les fleurs du 1er novembre avec les jouets du 25 décembre. Au diable les marques temporelles.
                    Dans la religion musulmane, durant la période du Ramadan, période d'abstinence par excellence et période honorable pour ceux qui lui restent fidèles, ne voit-on pas se multiplier des rayons de gourmandises (makrout, zlabya...) à telle enseigne que certaines de mes connaissances m'avouent dépenser plus en alimentation qu'en temps ordinaire. Nous sommes loin des privations d'antan.
                       Traditions? Oui. Mais de grâce, ne soyons pas les otages des spéculateurs!

               


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  •                               ANNIVERSAIRE DU BLOG

                   Voici deux ans que mon fils Nicolas m'encouragea à ouvrir un blog. Il avait pressenti que j'aurais beaucoup de thèmes à traiter. Par contre, je ne pensais pas trouver une audience si large. Je suis donc contraint de remercier les internautes assidus qui, régulièrement, ont cliqué sur mes chapitres parfois confondus en raison de la multiplicité des sujets. C'est ainsi. Je n'ai pu m'organiser autrement. Je remercie aussi mes hébergeurs, sans lesquels rien ne pouvait se réaliser.
                A.- Mes plus grandes satisfactions :

     1°)- Les contacts.
     - contact avec mes racines.
     - contact avec des membres de ma famille dispersée.
     - contact avec mes amis perdus de vue.
     - contact avec mes anciens élèves.
     2°)- Les documents:
     - divulgation de photos multiples (échappant ainsi à la disparition)
             a) de là-bas
             b) d'albums de famille
             c) comme stèles aux disparus
             d) de groupes scolaires
    3°)- Des textes:
            a)- lors des anniversaires
            b)- sur l'actualité
            c)- sous forme de libres-propos
    4°)- Passerelle nous renvoyant vers la généalogie familiale...
                   Que d'objectifs insoupçonnables ont été atteints! Les sujets à traiter sont encore loin d'être épuisés.
                   B.- Mon plus grand bouleversement :
      1°)- avoir sauvé les travaux de médecine de mon beau-père.
      2°)- la mise sur internet de la démolition de mon église (ci-dessous)
               
                
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             Récemment, un internaute, ami de mon frère aîné m'a demandé de lui envoyer une photo de l'église de Philippeville. Je l'ai invité à naviguer sur le blog pour retrouver ce qu'il cherchait. Or, avec du recul, je m'aperçois que ma réponse a été des plus brèves. Aussi ai-je pensé qu'il serait opportun à l'approche des Fêtes de la Toussaint et des Trépassés de retracer la vie éphémère d'un monument pour les uns, d'un lieu sacré pour les autres, d'un lieu de traditions pour certains autres....En tous cas c'est ici pendant un siècle que les familles ont été transportées de joie ou terrassées par la douleur. Baptêmes, mariages, obsèques, Fêtes liturgiques, et les grandes orgues, et le carillon à tout volée et le tocsin  que de manifestations ont fait vibrer ces murs!  
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                Photo n°1. Nous sommes en 1900. Peu de maisons autour. La Sous-Préfecture à g., le Commandant d'Armes à dr.. Et en arrière-plan, le djebel
    Skikda, le mont chauve sera arboré plus tard   ;
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                           n°2. En 1950, on voit les traces des deux Guerres Mondiales. Honneur à nos Morts 1914-1918 et 1939-1945. Ce monument a été transféré au Cimetière de Toulouse et inauguré par Baudis Dominique et son père, tous deux maires successifs de la Ville Rose. Ce jour-là étaient présents Gori (+) président de l'Amicale des Philippevillois et monsieur Creveaux (+), ancien maire de Philippeville. Devant on peut observer un jardin tracé au cordeau. Nous appelions cet endroit le "Square" (angl = carré). Cette forme géométrique pouvait être attribuée autant aux parterres fleuris qu'au magnifique enclos. Au faîte et au pied de la coupole, en forme de champignon noir, c'est la sirène. Haut perchée, elle s'imposait sur toute la ville lors des alertes pendant la Seconde Guerre Mondiale ou encore dans la vie courante quand on annonçait un incendie ou une noyade. En période estivale, la mer pouvait faire plusieurs victimes par week-end, surtout des Constantinois ou des habitants de l'intérieur de la côte.Photobucket(cliquez pour le plein écran : conseillé)
                       n°3 (réédité pour la circonstance et mieux accessible par le zoom) 
                   C'est ce document qui m'a le plus bouleversé. Il ne s'agit pas de polémiquer, les élus locaux autant l'épiscopat que les politiques ont pris leur responsabilité. Ce n'est pas de mon ressort d'interpréter cette décision. Cependant, il est bon de rappeler que sous ces gravats se sont succédées quatre générations. L'église centrale en plein cœur de la ville était un repère temporel. Carillon de l'horloge et tintement tritonal des cloches à la volée  rivalisaient avec le bruit des rues. Mais la logique veut que des murs sans fidèles perdent leur vitalité et leur raison d'exister. Néanmoins, il reste les souvenirs. Souvenirs d'enfance. Je réitère les propos déjà exprimés précédemment, si c'est pour éveiller en soi des sentiments vindicatifs, c'est que vous n'avez pas saisi la poésie qui s'en dégage. Je suis convaincu que les objets inanimés ont une âme ici plus qu'ailleurs.
                Selon les informations officieuses, la démolition a duré trois ans, trois ouvriers sont morts ensevelis (à vérifier !), les trois cloches ont été rapatriées bien avant. Et pour rester dans la trilogie, je me suis limité à trois clichés....Tout un symbole!

                  
                              Chapitre dédié à mon cher Gustave Sayd.
     
     

     
     


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        Rappel : les clichés sont l'œuvre d'Albert Di Costanzo, généreux en qualité et en quantité.
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                       Ce samedi 18 octobre 2008, à 15h. à La Garde, a eu lieu l'union de Julien Cuny, Varois de souche avec Sarah Blanc, Aveyronnaise. Après une cérémonie religieuse émouvante  menée avec sensibilité par un jeune officiant très "in", après l'ultime émotion de la mariée avec larmes perlées, l'assistance pose sur le parvis de l'église pour la postérité. Ce fut une journée splendide dont voici le déroulement.
           LA FAMILLE S'ELARGIT. Julien Cuny, dernier fils d'Aimé de Philippeville et de Jocelyne Barket de Lannoy (lès Jemmapes) clôture d'une façon solennelle l'union des 3 enfants,  répondant au nom de Cuny. Les deux aînés s'étaient unis le même jour, le 25 juin 1988. Isabelle,  devenue Madame Hamard et Stéphane, unie à Sandrine Migliorini, frère et sœur ont été désignés pour être les témoins des nouveaux mariés.

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              Déroulement de la journée. Le matin à 11h.30, les invités envahissent la "Salle des Mariages" d'Hyères. Les deux tourtereaux sont déjà émus. L"élue Municipale ajoutant à la fraîcheur et à la luminosité de la salle saura mettre le couple face à ses responsabilités civiles et familiales. A cet instant, on prend  conscience de son engagement. Visage grave, tout devient plus sérieux.

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                     Dès la sortie de la mairie, les invités appartiennent aux organisateurs. L'"interclasse" n'est pas une cantine mais un délicieux pique-nique mis à notre disposition.  Dans le jardin d'Olbius Riquier de la Cité des Palmiers, s'il est un Eden c'est bien ici. Ce lieu où toute végétation prend des proportions géantes, fut une annexe du Jardin d'Acclimatation de Paris. Il est entretenu par la Ville depuis 1868. Prendre des clichés dans ce cadre idyllique ne peut qu'ajouter à la réussite. On se restaura sur place pour enchaîner sans interruption. Là aussi, tout avait été prévu.
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    15h. fait partie du principal rendez-vous à l'église de La Garde. Le cliché pris par le photographe de service permet d'inclure Albert souvent absent pour assurer le reportage parallèle.
                      

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                      A partir de 18h., apéritif-Concert au son d'un orchestre New-Orlean's dirigé par le trompettiste Jean Dionezi. La nouvelle génération semble prendre la relève des aînés adeptes de ce style depuis des décennies. Déjà pour leurs fiançailles la formation du regretté saxophoniste Fontana(+) était venue animer le passage de la bague à l'annulaire.
                     Via Pierrefeu, "Au Château de l'Aumérade", autour de la piscine, l'ambiance fut chaleureuse et réussie. La météo voulut être complice pour assurer cet instant de rencontre entre les nombreux invités. Du tuba au piano en passant par la batterie et la trompette, on eut droit à une formation bien rodée, bien dosée en intensité pour faciliter le dialogue entre les convives.
     
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                     Coup d'œil sur la magnifique salle des fêtes du  "Château". On aperçoit sur les tables et pour chacune d'elles, les menus personnalisés et empruntés aux portraits d'artistes d'Hollywood . Les invités n'ont pas encore investi ce lieu féerique qui brille de mille étincelles. Très connu pour ses vertus, bien avant l'heure du champagne et de la pièce montée, le vin AOC du domaine va enflammer la piste de danse. Généreuse en décibels, la "disco" entretiendra cette atmosphère en programmant le retro et la techno...
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                     Dimanche 19, à 14h.30, la troupe de noceurs est invitée à déjeuner au golf de Val Garde. En tenue plus décontractée, chacun participe aux échanges en famille. Il est difficile de mettre un terme à une fête qui s'est déroulée dans un climat de rêve.
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                   CONCLUSION : les organisateurs n'ont laissé échapper aucun détail pour que la journée entière soit une réussite. Elle le fut. Comment en douter quand on confie cette responsabilité  aux  familles Barket et Fenech. Elles étaient des spécialistes. Les enfants ont pris la relève. Ce dimanche 19 octobre, tard dans l'après-midi, à l'heure où les feux de la rampe s'éteignent, il reste encore les souvenirs de jeunesse. Les racines, nos racines. Instant improvisé avec évocation des fêtes de 'Là-bas". L'esprit communautaire des villages comme Lannoy a entretenu le sens de la Fête. Comme ci-dessous dans la forêt du Guerbès ou d'ailleurs. Tout est prétexte pour se réunir et festoyer. Façon de protéger l'esprit de famille. Façon aussi d'annihiler les vicissitudes croissantes avec l'âge. Dans les pires moments, la famille Barket n'a jamais cessé d'organiser de grandes tablées ce qui les honore. Mes articles sur le blog ne cessent de le rappeler. En témoignage à cet esprit, je vous invite à vous plonger dans les coutumes des habitants du village à partir duquel la tradition s'est perpétuée. 
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             En comité réduit, le dimanche soir avant dispersion totale des invités, le repli vers le domicile de Cuny nous permet de prolonger les retrouvailles en feuilletant l'album  des souvenirs appartenant à Janine Jemmasson (Chazelle). Il s'agit d'un  repas convivial entre chasseurs de Lannoy. Le document se passe de commentaires. Ceci explique cela pour le goût du festin. Ce jour-là l'ombre des disparus a plané sur la tête des convives.
                (La qualité du cliché est médiocre. Je projette de le rééditer avec plus de netteté,dès que le possesseur du document l'aura scanné.)
     


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             Hyères dans les années sixties : Marie vient de quitter l'Avenue des Iles d'Or pour emprunter l'Avenue Gambetta. Elle tourne le dos à l'agence du journal local " République-Le Provençal".
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    En ce jour anniversaire de la naissance de Marie-Madeleine Di Costanzo (1938-1997), ma sœur, je ne peux échapper au rappel d'un itinéraire digne d'une volontaire, portant le label familial : celui d'une bosseuse. Portant l'empreinte d'une grand-mère, Marianne née Balestrieri, voire copie conforme par son volontarisme et par son intuition. Produit de synthèse entre le père Philippe, homme secret et discret, et sa maman pleine d'ardeur au travail.

    Chrono marquante et État des Services :

    1938 : (8 octobre), villa Raux, Rue des Aurès, Philippeville.
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    1942-43 : (âgée de 4 ans) école maternelle sise dans les locaux du Lycée Maupas.(ci-dessus) en période de harcèlement des chasseurs Allemands. Le refuge? Les élèves de tous âges scolarisés dans le secteur rejoignent "dare-dare" les abris sous les gradins du Théâtre Romain. Je me souviens de m'y être rendu plus d'une fois. En cette période conflictuelle, dès le coup de sirène, on abandonnait en hâte porte-plume, cahier et livre, le tout jeté négligemment sur le pupitre de la classe. En rang, disciplinés, nous nous acheminions vers le même but, les ruines antiques afin de nous protéger d'un éventuel bombardement diurne.

    1944-54 : Pensionnat St-Joseph, Primaire et Collège.
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     Jour d'épreuves en cette fin d'année scolaire 1959. L'importance des effectifs impose qu'elles se déroulent dans la Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville. La maison Leroy dont le siège est à Limoges, divulgue la méthode qui porte son
    nom, elle  diligente un technicien pour assurer le bon déroulement du concours. Charmante par son éternel sourire, douée d'un calme olympien, Mademoiselle Eshenbrenner pose parmi les nombreux candidats et candidates Philippevillois. En Sténo, Marie décrochera le 1er Prix, yeux bandés.
    1955-58 : Cours de Secrétariat Eshenbrenner
    , Rue Valée, Philippeville.

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    Marie est derrière le Président Bourgarel père. C'est l'arbre de Noël 1959. Font partie de l'équipe, Formosa, Di Gregorio, Di Meglio (absent sur la photo) et bien d'autres que je dévisage sur le cliché sans pouvoir leur coller un nom.
    1957-63: employée à la Banque Populaire de Philippeville.(ci-dessus).
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    1965 : Obtention du CAP de Banque à Toulon.(1er degré indispensable pour la suite...)
    1963-1995 : réintégrée dans la même banque à Toulon où ses qualités lui font gravir les échelons de responsable pour finir cadre - fondée de pouvoir.
    1995 : elle tombe malade.
    1997 : décès accidentel.
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              1976 : réunion des Directeurs Généraux à la "Tour Blanche" de Toulon. Marie, au premier plan à droite figure comme  femme rare parmi les cadres. C'était au temps où les affaires tournaient rondement.
     
    COMMENTAIRES D'ACTUALITÉ: sa mémoire m'incite à ne pas passer sous silence une période de tension entre un cadre, son supérieur, responsable d'une Banque en plein essor et 1 700 employés déstabilisés dans le département Varois ;  sa compétence étant  mise en doute.

                  Analyse lointaine d'une situation qui se répète comme leitmotiv.
     
                   Fait récent. Au préalable nous devons admettre que de tous temps, une Banque n'a jamais été une entreprise philanthropique, c'est un fond de commerce, un commerce basé sur la gestion de l'argent. Ici plus qu'ailleurs, il appartient à la  fois à tout le monde et à personne. Cette fluidité  fragilise. Pour cette raison, les banques ont investi dans plusieurs secteurs d'activités, dont l'immobilier par l'achat de biens fonciers. Loin de vouloir donner des leçons à des cadres compétents, je suis obligé de me référer aux propos que je ne cesse de tenir : lorsqu'une banque s'occupe d'assurance, qu'une assurance joue au banquier, que la poste perde sa vocation...  voilà le scénario idéal pour aboutir au suicide collectif. 
                         Fait plus ancien.A Philippeville, notre père Philippe Di Costanzo faisait partie du conseil d'administration de la Mutualité Agricole. Le directeur de cette banque, Monsieur Bertucci, avec qui il entretenait d'excellents rapports avait tendance à se laisser convaincre que le client le plus solide était "le gros". Papa possédait l'idée plus réservée, celle d'un paysan prudent. Pour lui, de multiples petits clients valaient mieux qu'un "Poids Lourds". Il suffisait qu'il soit véreux pour que la Banque fasse banqueroute.
                       Fait plus actuel : voilà plusieurs années que l'Américain nous est présenté comme étant un symbole de la surconsommation. Il possède autant de cartes de crédit que de dents sur ses mâchoires, multiplier le cas à des millions d'exemplaires et vous voilà otage des spéculateurs. Le Français a ceci de différent : il est quelque peu conservateur. Le bas de laine ne l'a pas quitté. Néanmoins, l'attitude vicieuse des maisons de crédit peut endommager notre résistance à la fluctuation. Je regrette qu'aucun service de l'Etat n'intervienne pour sanctionner les prêts à taux zéro, souvent à échéances différées, lesquelles dissimulent à terme des taux exorbitants capables de ruiner les ménages surendettés. Certains de ces taux frauduleux atteignent plus de 20%. Il faut les dénoncer et réprimer le principe. Le citoyen se laisse berner car il veut consommer immédiatement. N'incriminons pas l'Américain piégé par l'Immobilier à taux révisable. Sans précaution, nous risquons de suivre la même voie. Compte tenu du taux d'inflation jugulé depuis plus de vingt ans, tout prêt pour la consommation qui dépasse 11% est suspect et dangereux.
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                  Le Sixième Sens de Marie.  La fille de Philippe, Marie, aguerrie, et forgée à l idée de prudence, avant que le drame de la faillite de la banque Varoise ne se profile, se heurta à un jeune directeur "sorti des Grandes Écoles", du moins c'est ce qu'elle  exprimait avec dédain. Était-il suffisamment préparé au terrain qu'il découvrait ? Le Var comme les Alpes Maritimes sont des départements où circule beaucoup d'argent. Argent propre, argent sale, argent de possesseurs qui vivent bien au-dessus de leurs moyens. Sans tarder, l'affaire prend mauvaise tournure. La stratégie prévisionnelle familiale sera rejetée, celle adoptée va emprunter la voie redoutée : trop de gros clients peu solvables. Succursale importante, par restructuration, la Banque perd son autonomie pour être annexée à celle de Nice. Déshonorant pour ceux qui se sont investis comme Marie.
               Imaginez le désastre dans l'esprit de celle-ci : elle qui avait pressenti le pire. Elle assiste résignée à des erreurs qui ne vont pas tarder à devenir catastrophiques. Elle qui avait appris à connaître  les subtilités des dossiers, sa méfiance, son flair avaient été décelés et appréciés par les directeurs précédents.  Malgré les conseils sur la précarité de certains gros clients, elle ne fut pas entendue par le nouveau venu. Voyons! Hiérarchie oblige! Quand on arrive, et qu'on veuille prendre les "choses en main" en faisant fi de l'expérience des prédécesseurs, voilà un signe d'incompétence. Je puis témoigner qu'à travers son indiscrétion légendaire, elle a réussi auprès de ma personne, à faire transparaître son désarroi, désarroi fatal.

                       Ce cas de figure, malheureusement se répète trop souvent. En période de récession(1), je suis heureux d'apprendre qu'enfin, on allait sanctionner ces cadres qui mènent leur entreprise dans une situation irréversible sans aucun effet sur leur carrière. Ils avaient le toupet de partir avec le magot tandis que "la base" devait  subir le chômage sans compensation.
                     Cadre mieux protégé, Marie sera transférée à Nice. Elle s'était trop investie pour que la Maison Mère Toulonnaise réussisse. Pour elle, l'échec lui est insupportable. Elle avait tout fait pour l'éviter. Par l'entêtement, la vulnérabilité, et la naïveté, le commandant de bord aux commandes d'un paquebot n'a pas su prévoir l'iceberg qui a fait couler le vaisseau. Mais voilà, le "Titanic" coulera, on ne parlera plus du patron sur les lieux du sacrifice. Ne vous inquiétez pas, le Sphinx rejaillira de ses cendres. Il obtiendra un poste clé à une classe supérieure. Incitation au scandale. Que diable! combien de fois l'ai-je remarqué par ailleurs, surtout chez les fonctionnaires.
                    Remarque : si pour justifier une compression du personnel, la décision de supprimer la succursale, avait été programmée en haut lieu, on ne pouvait pas mieux choisir. Selon mes observations, si l'on veut effacer un établissement encombrant, il suffit de nommer  un incapable à la tête. Je le qualifie de liquidateur. Ainsi, le plan de décapitation réussit à tous les coups. Fidèle exécutant, le bourreau peut espérer une place royale comme récompense. Qu'on se le dise!

                      Généralités.-Lorsque l'on accepte un poste à haute responsabilité, il faut savoir s'engager. Ceci ne s'adresse pas seulement aux banquiers qui aujourd'hui sont sous les feux de la rampe. Je respecte et admire le courage de certains. Dans ma région, les erreurs dues à la méconnaissance du terrain font qu'il m'est arrivé de m'exprimer avec véhémence sur des  implantations aberrantes. Les décideurs manquent  souvent de flair...ils laissent derrière eux une plaie, faute d'avoir bien pensé, il faut panser, et l'usager dépenser.
                    La mise en cause du banquier, trop harcelé en ce moment, ne peut s'arrêter qu'à cette unique profession. Dans la tourmente, combien de responsables prennent leurs "responsabilités"? On voit la hiérarchie capituler, et les Établissements Scolaires perdre leur prestige, on voit la Magistrature encore timide pour faire l'état des lieux, les Entreprises Familiales phagocytées par les Multinationales, une des premières causes du chômage. Pourtant, on sait que ce sont les PME créatrices d'emplois.
                   Les responsables ont tendance à se désengager. Ils se défilent, se cachent ou  protègent leur institution en péril. Changer d'attitude c'est perdre son confort. Pour certains : "Mieux vaut une Injustice qu'un Désordre..".(Goethe) Oui, c'est acceptable dans un premier temps, mais trop répétés les désordres, les injustices aboutissent à la chienlit. Et lorsque la gangrène a gagné l'organisme, il est trop tard pour trouver un remède. N'est-ce pas d'actualité?

     ( en mémoire de ma soeur Marie...)
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               Réunion de détente,réunion de travail, stratégie indispensable pour homogénéiser et dynamiser une équipe soumise à la concurrence implacable. Si je me suis permis de nommer une Banque, ce n'est pas pour la discréditer mais au contraire en focalisant un cas, il me semble participer à la bonne politique d'une Maison dans laquelle je me sens bien puisque depuis plus de trente ans, je suis un inconditionnel. Sa force? Par une de ses branches elle fonctionne en Mutuelle. C'est rassurant!
                         --------------------------------------------------------
    (1) Récession.- Voilà un terme tabou. Pour ma part, en 1943, j'avais alors 8 ans, je l'entendais souvent prononcer par mon père. Il y avait de quoi! En effet, mars 1943, la vente du domaine de Saf-Saf, soumise au Tribunal en raison de l'âge des neveux orphelins va imposer un échéancier légal. Ces délais se transformeront en sanction financière. Le temps de disposer de la quote-part due à l'association fraternelle, l'argent vaudra, permettez l'expression, des "clopinettes". Philippe ne pourra plus rien acheter. Quelle en était la cause? La Guerre. On n'y pense pas! Aujourd'hui, le déséquilibre d'Outre-Atlantique qui éclabousse la Planète, en partie, ne proviendrait-il pas de là?
              En partie, dis-je. On omet la mise en cause d'un pays émergent au potentiel commercial qui dérégule l'économie par sa rapidité d'émergence. A-t-on oublié l'œuvre d'Alain Peyrefitte, en son temps ministre de De Gaulle? Il s'agit de " Quand la Chine s'éveillera...". Un visionnaire qui prend sa source inspiratrice dans le terroir reculé de Najac en Aveyron. Une fois de plus, bon pied, bon œil venant d'un homme aux racines rurales. Décidément! Loin du tumulte de la Capitale, il venait se ressourcer dans le terroir, comme l'auteur de la V°République à Colombey, comme Pompidou à Cajarc relativement proche de Najac, comme Mitterand à Latché...et comme ....et comme ceux qui ont besoin de prendre du recul avant une sage décision.
                    
            


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                           n°1
                                 ETALEMENT DE TROIS GÉNÉRATIONS
     
    Les personnages : de g.à dr. Micheline Di Costanzo née Chabredier, épouse d'Albert, Philomène Apréa née Di Costanzo, la doyenne, son fils, Vincent Apréa (+1997), Pierre-Philippe fils du couple Michou-Albert, Fortuné Apréa soeur de Vincent, et Marie Di Costanzo (+1997). On apprenait le décès de Vincent au moment de l'inhumation de Marie, le 24 avril.
                             
    Localisation : nous sommes en 1972, devant l'entrée de l'appartement de Di Costanzo Philippe, situé Bd G.Richard à Toulon en limite avec l'église de la Loubière. Philomène (1889-1982), ici âgée de 83 ans, est venue rendre visite à son frère. Elle est la cadette des filles de Jean-Baptiste Di Costanzo, dit Pédenès.
    Retrouvailles. Souvenirs communs. Bien souvent, la vie avec ses vicissitudes dénoue les liens affectifs opérés sur la première   enfance. Plusieurs décennies après, lorsque les problèmes matériels et économiques passent au second plan, cette première enfance indissociable d'une vie, invite les vétérans à une rétrospective pour retrouver leurs racines. C'est ce qu'est venu faire Philomène auprès de Philippe. Ils ont grandi ensemble à l'Oued Louach (Philippeville). Tout ce que j'ai pu raconter sur le quotidien de mon père, sa sœur l'a vécu : éclairage à la lampe à huile pour faire ses devoirs, attaques fréquentes de la maison par des inconnus, et à l'âge de 6 ans, le phylloxéra de la vigne rendant les familles viticultrices démunies, le partage des tâches de la maison, filles et garçons confondus, la pain enfourné tous les samedis,...Ces péripéties, elle les a vécues avec plus de maturité que son jeune frère. Dès le mariage de Brigitte sa sœur aînée, Philomène a 15 ans, elle   prend le relais des responsabilités ménagères car la maman Mariane, tôt le matin, est partie tenir son stand de fruits et légumes récoltés sur
    la propriété familiale.


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    De g.à dr. Fortuné, Vincent et Philomène Apréa. Philomène soeur aînée de Philipe Di Costanzo.
     Réflexion : tolérance ou intolérance? Penchons-nous sur cette Pensée que je qualifierai d'universelle. Pourquoi ce qualificatif? Parce que mes connaissances s'étant élargies sur un secteur géographique plus ample, j'ai retrouvé les mêmes indices : tout individu qui n'était pas de la même lignée était considéré comme étranger. Pas seulement : je m'avancerai à dire qu'on le considérait comme étranger dangereux pour la sauvegarde du patrimoine familial. Patrimoine des richesses cumulées, patrimoine des us et coutumes surprotégés. Pourquoi me lancer dans une rhétorique abstraite tandis que je déploie avec fierté chacune des qualités des membres des familles. A juste raison, l'exemple du couple Philomène Di Costanzo-Jean Apréa va me servir de corpus pour démontrer que ce que l'on considère comme intolérance à l'époque se justifiait par le souci de maintenir sous son coude les acquis du patriarche, maître incontestable. Il avait l'ascendant sur sa progéniture, sans que celle-ci n'ait droit de se rebeller. Venons-en aux faits :
                Le 13 janvier 1913, Philomène s'unit à Jean. Leurs racines sont îliennes et italiennes de quoi fixer quelque affinité. Mais voilà, Jean est Storasien. Quelle affaire! Stora est à moins de 2 km de Philippeville. Mais pour un Philippevillois, être storasien a un sens péjoratif. Dans l'esprit de chacun il s'est bâti une idée de classe quelque peu méprisante. Pourquoi? Je ne saurais vous le dire. Tous les prétextes sont bons pour se maintenir au rang supérieur par rapport à l'autre. Jean sera-t-il adopté comme il se doit? D'après les renseignements recueillis auprès de ma maman, ce ne fut pas le cas. C'est donc à partir de ce qui semble aujourd'hui inadmissible que vous allez vous rendre compte que partout ailleurs on retrouve cette distanciation qui a gangréné les relations entre individus, entre peuples, entre religions...Le mobile? Sans conteste, ce sont les intérêts pécuniaires.
         - Thomas frère de Philomène, s'est marié avec Ursule Portelli. Selon les propos de cette dernière, on la traitait de "Maltaise"...non sans ironie!
         - Pierre jeune frère de Thomas est décédé à trente ans de la grippe espagnole. Avec deux jeunes bambins sur les bras, sans métier, au bout d'un an, Françoise  trouve un mari. Une fois de plus, une situation en trop qui ne laisse aucun espoir au nouveau venu pour être adopté par le clan.
             Trois exemples parmi d'autres qui sont légions. Et je les cite et re-cite :
            En 1965, dans le Sud-Ouest, un mini-pont suffisait pour considérer ce bord étranger à l'autre bord. Aucune possibilité de fusion entre habitants. Gare à celle qui épousait "cet estranger".
            Au XVIII°et au XIX° siècles, nos recherches généalogiques berrichonnes, parisiennes ou comtoises font état du même comportement  vis-à-vis de ceux que l'on devrait considérer comme voisins privilégiés. D'où la multiplicité des mariages consanguins auxquels il fallait mettre un terme un jour ou l'autre. Mais voilà, le revers ne s'est pas fait attendre. Aujourd'hui, les unions intercontinentales sacrifient les traditions. Donc plus de racines. Plus de racines, c'est le déclin. Quelle en est l'issue? Je vous laisse juges.
     P.S.- Si c'est pour le bien acquis par Jean-Baptiste Di Costanzo, (trois propriétés en fin de parcours), sachez qu'il ne restera pas une seule trace de l'ensemble du patrimoine. Tout s'est liquéfié en une décennie. Seule la famille et seul l'esprit de famille ont traversé le temps. C'est en cela qu'il faut fonder tous nos espoirs.


    Rappel : beaucoup d'élèves de l'Ecole d'Agriculture de Philippeville ont dû connaître Vincent Apréa, leur professeur de mécanique. Méticulosité exemplaire. J'ai retrouvé cette même rigueur chez un professeur de C.F.A., ancien mécanicien d'aviation.


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