•           Biographie sommaire et illustrée de Philippe, personnage charnière.(1894-1982)

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    1902- 8 ans : Philippe en col marine, mains dans les poches, parmi ses frères et soeurs.

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    1906 : acquisition par le père  Jean-Baptiste d'une maison à étage, plus spacieuse. La famille s'élargit : Thérèse, la dernière des 7 enfants va y voir le jour.


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    1908 : Philippe debout 1er à g, montre déjà son goût pour l'élégance. Le paternel, fier comme Artaban, pose dignement parmi les siens. Derrière lui, Salvator est venu lui prendre sa première fille Brigitte, l'aînée, près de Philippe

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    1917 : le voilà au front, en première ligne. Il échappe de peu au pire : par intuition, il quitte le banc sur lequel il marquait un instant de répit. Un éclat d'obus fauche le banc encore chaud...

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    1923 : union avec Françoise. Installation dans l'ancienne maison des parents à l'Oued Louach - "Quatre-Routes".

    (à suivre..)

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    1934 : il va déserter les coteaux avec son frère aîné Thomas. depuis la perte douloureuse de ce dernier père de 5 enfants, il assume péniblement l'entretien du domaine de style différent à celui du Beni-Melek. Insalubrité- région paludéenne- Après de multiples aléas- récession- mévente- gel... Il sera contraint de vendre en 1943.

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    1947 : retour avec bonheur sur ses terres d'origines : Oued Louach.

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    1947-1960 : après une traversée du désert correspondant grosso modo à la période de la 2nde Guerre Mondiale, Philippe prend les ailes. Le voilà s'occuper de toutes les activités syndicales, bancaires, associatives....Cette maison de l'agriculture, ex-maison du colon - MC initiale sur la façade, il va la fréquenter pour mener l'entreprise familiale non plus telle qu'il en a hérité mais avec un néo-modernisme, aisance acquise dans la plaine de Saf-Saf.


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    1954-55 : une revanche sur la plaine ingrate. Au sein du syndicat agricole, il persuade son entourage d'attribuer une AOC, sous le label de "Vin du Beni-Melek". On le voit ici, au centre du cliché à sa gauche Bertucci directeur de la Mutualité Agricole, derrière lui, Robert avec son père Jean-Baptiste Di Costanzo. Nous sommes sur leurs terres. La commission partira convaincue. Mais...mais...les gros de la plaine seront là pour saboter le projet. Ils ont besoin des degrés hectos pour revaloriser leur piquette, au mieux un vin titrant 7° au lieu de 14° sur la zone d'appellation.

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    1963 : déchu de ses biens par Nationalisation des terres en Algérie, il va rebondir en reprenant contact avec la terre, matière qui lui servira jusqu'en 1988, où un ivrogne le tue sur u  passage protégé de Toulon - le 10 nov 1982.

    NB.-Cet article attribue à Philippe le titre de personnage charnière. En effet, c'est lui qui a demandé à son neveu et fils spirituel Roger Balestrieri de faire le nécessaire pour des travaux de la généalogie familiale. C'est Roger qui à son tour m'a mis devant mes responsabilités pour sauvegarder la mémoire. Je suis donc à votre service par le blog.


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                                                               I.-    FEMME CHAOUIA DES AURES ( réédition)

    INTRODUCTION.- Après l'agréable retentissement qu'a eu cet article auprès des internautes, j'ai décidé de le réinsérer sur mon blog. Il faisait partie de mes 168 articles que j'ai éliminés pour alléger mon site et pour ne privilégier que les news. Par ailleurs, j'ai pu me procurer quelques illustrations complémentaires afin de mieux cerner ce peuple si peu connu  ou alors si décrié à tort par l'arabe de la côte.

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                    Parmi les  nombreux berbères dispersés au Maroc et en Algérie (carte ci-dessus), un peuple concentré autour du Djebel Chélia me séduira par son originalité et ses qualités insoupçonnées.Est-ce par les multiples invasions dont il a été victime qu'il en ressort un caractère exclusif?....Pour ma part, je considère cette partie de l'Algérie comme un ilôt digne d'intérêt.

                   Une observation sur la musique. Sur la carte empruntée - je remecie ici son auteur- on peut voir une tache gris vert limitée par Batna et Khenchela. D'une façon constante, j'observe l'évolution de ce peuple. La plus grande surprise fut ce jour où Télé-Algérie transmettait un concert symphonique classique d'excellent niveau. Son chef d'orchestre, un professeur de saxo de Bordeaux, originaire de cette région, tenait la baguette avec maëstria. Je le salue. Je suis  professeur de piano et j'ai pu apprécier le résultat obtenu de  ces jeunes instrumentistes de culture différente. Bravo à tous! N'oublions pas que le matériau sonore oriental, la gamme, est caractérisé par le comma, subdivision du ton et demi-ton. Ce qui rend difficile d'intégrer la monodie orientale à  la polyphonie occidentale. Toute la différence est basée sur cet embryon sonore. Toute la différence culturelle continue de s'imposer par ce canal aux lointaines racines. Chacun trouvant ses émotions dans le respect mutuel héréditaire. Jeune, il m'est arrivé d'ajouter un dièse à l'altération constitutive bémolisée, cette ébauche ne pouvait donner entière satisfaction. Cependant, le berbère de Kabylie emploie souvent les gammes ionnienne, dorienne...héritage de la musique greco-romaine. "Djudjura" dans ses mélopées peut être considéré comme l'archétype de la culture numidienne à l'antique.

     

    ANALYSE DU DOCUMENT.- Femme non voilée comme le sont les berbères. Couverte de bijoux d'argent (m'gaouss), bracelets nombreux aux bras et autant d'anneaux s'entrechoquant sur les chevilles. Habit dominé par le noir, couleur toujours présente à tout âge. Ici, elle carde la laine avant de tisser une djellaba ( manteau hermétique) très chaude  pour faire face au rude hiver. Les djellabas les plus appréciées et les plus rares sont de couleur marron.

     

     

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              Nous connaissons l'ancienne chanson sur "La laine des Moutons" rappelant les différents stades de travaux : la laine des moutons c'est nous qui la tondons, la lavons, la cardons, la filons.....

             Les Chaouias sont un peuple des Aurès, massif culminant du Sud Constantinois. Le Djebel Aourès est enneigé l'hiver. Voici quelques us et  coutumes dignes d'intérêt.

                                                                       II.-       US ET COUTUMES

     

     

    1°)- Un antibiotique sans l'être : le Chaouïa conserve son blé ou guémah (essentiellement du blé dur) à même la terre. Le trou épouse la forme d'une jarre évasée. Il recouvre le tout d'une dalle. En hiver, il retire le grain comestible aux 9/10. Le 1/10 restant, adhérant à la terre, est moisi en raison de l'humidité du sol. Il consomme avec parcimonie cette moisissure qui joue un rôle préventif et curatif. Voilà donc, bien avant Fleming qui découvrit la penicilline, un remède des "anciens" qui n'a pas suivi l'ordre normal imposé par les laboratoires.

     

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    Observation : l'éclairage intérieur vient du faîte. Par cette issue sortent les fumées de la cuisson. Le plat ou gessaâ sert à la fois à rouler le grain et aussi de plat collectif mis au centre d'une djemaâ ou groupe d'invités lorsque le couscous est fin prêt pour être consommé.

     

     

    2°)- Le couscous : il est préparé avec de la viande de chèvre, du petit lait (l'benn') et du grain presqu'aussi gros qu'un grain de poivre. Délicieux plat! Surtout avec le piment fort (fellfell hârr). L'benn sert de sauce, tandis que les morceaux de viande enrichissent ce mets succulent et complet capable de vous tenir l'estomac plus longtemps que le traditionnel

    couscous.  L'benn est séparé du beurre (dhen) qui sert à un autre usage comme la savoureuse galette ou kessraâ, cuite sur un Qanoun de braise. Le gros plat ou guessaâ (v.doc ci-joint) est posé au centre de la salle de réception sur un grand tapis aux motifs assymétriques. Bien que la femme ne soit pas voilée, contrairement aux mouquères, au moment des agapes, on ne voit aucune présence féminine. N'oubliez pas qu'au temps de Louis XIV, il en était ainsi. "Le Repas de Paysans" de Lenain en témoigne.

                             Du Maroc à la Tunisie, Il existe plusieurs recettes de préparation du couscous, mais celle-ci peu connue défie les autres en saveur et en consistance. Autrefois, plus juste mais moins hygénique: on avait coutume de n'utiliser qu'une seule cuiller pour tous (l' mgharef) laquelle  faisait le tour des convives, disposés en assis tailleur. Ainsi, la répartition de chacune des portions ne pouvait être que plus équitable.  Ici, chacun possède la sienne, le plus "affamé" se trouve vite au centre du plat collectif, au détriment des autres. Enfin, s'il est invité, il doit faire preuve de civilité en rôtant fortement à la fin du repas. C'est un signe qui montre que l'on s'est régalé et que l'on termine rassasié.

    3°)- L'habitation : toit de chaumes. Ouverture au faîtage pour l'évacuation des fumées. Murs en terre. C'est ici que tout l'intérêt doit être porté : avant de commencer la construction, une équipe de castors prépare les moules en bois de forme parallélépipédique, avec seulement la partie latérale. Pendant ce temps, une autre équipe s'affaire à pétrir l'argile mélangée à des brindilles de paille. L'association des trois éléments- eau- argile-paille, le tout travaillé avec des pieds alertes et englués, donne un produit fini propre à être moulé. Après quelques heures de séchage, les murs peuvent être érigés. Nous savons tous que la terre demeure l'isolant le plus ancien et très efficace. La seule précaution à prendre consiste à ne pas choisir une zone inondable.

    4°)- Ez Zbira ou colorant. Les teintes vives sont utilisées pour la laine blanche. Les dessins et la disposition des motifs des  tapis ne laissent aucun doute sur l'origine artisanale. C'est l'assymétrie du tissage qui prouve que la tisseuse laisse aller libre cours à l'imagination du moment. Par contre, ce qui peut surprendre est l'emploi de la couleur rouge à des fins inattendues : dans les zlabïas ou beignets au miel ( tubulure en colimaçon), on y trouve ce colorant, lorsque le dosage est excessif, cette friandise ordinairement très appétissante, elle laisse un goût particulier sur le palais. Là aussi, il faut de la couleur pour vendre. C'est le but cherché par le propriétaire de l'épicerie ou hanout.

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    Observation du document : les hommes d'un certain âge se dorent au soleil. Dans ce coin austère, on vit essentiellement d'élevage. Les constructions en terre par briques superposées appartiennent généralement aux commerçant- épicerie et café.


    5°)- El hanout ou épicerie.Accéder à la propriété d'un fond de commerce c'est gravir en quelque sorte un rang social de dignitaire. Même si le stock de denrées ne remplit pas les étalages, ce titre enviable permet d'égréner les journées et de goûter au plaisir de satisfaire une clientèle.

    6°)- Les djellabas d'hommes sont de deux couleurs : le blanc ou le marron, deux couleurs naturelles du mouton de la région. La seconde est préférée à la première. Son coût est plus élevé parce que plus rare. Le climat continental de ce pays offre des écarts de température rudes à supporter. Aucun habit ne pourrait protéger l'individu mieux que la djellaba. Il peut faire -10° ou +40°, elle est d'une étanchéité parfaite à toute situation. Elle a un inconvénient : pour certaines activités, elle réduit l'amplitude du geste.

    7°)- La boisson : a) le thé ou tî . Bien entendu, en musulman qui se respecte, le chaouïa adopte la boisson reine, c'est-à-dire le thé vert ou tî khedra avec comme additif de la menthe ou naâna fortement dosée. On ne lésine pas sur le sucre au point de rendre le breuvage sirupeux. Une fois que la boisson a atteint le point d'ébullition, la théière au long bec permet de "battre" le liquide en levant haut le récipient pour remplir le verre épais d'un geste élégant mais très utile afin de rendre plus digeste cette boisson qui se consomme à toute heure. Toujours aussi chaud même sous la canicule, on aspire bruyammant ce nectar pour se désaltérer tandis que notre logique nous inciterait à consommer glacé. L'habitant de cette région chaude, comme au Sahara, plus au sud, a une pratique contraire. Et c'est efficace. La consommation du thé peut prendre la forme de  rituel lors de la réception d'un visiteur.

    b) Le café ou cahoua : d'aucuns l'appelaient café turc parce qu'il n'est pas infusé, mais une fois moulu grossièrement, il est jeté dans l'eau bouillante. Cette récette n'a rien d'innovant. Cependant, ce qui surprend est la dose de poivre ou fellfell khal ajoutée à chaque tasse. Lors des périodes froides d'hiver, il remplace l'eau-de-vie ou le cognac que le paysan français avait coutume d'ajouter pour se réchauffer.

    8°)- La galette ou kesrâ n'a rien de très différent de la galette connue par ailleurs. Cependant, avant d'être pétrie et cuite, il est intéressant de voir la femme chaouïa moudre le grain en tournant la meule mobile autour de son socle, la meule fixe. La farine qui sort dans la périphérie de ce moulin archaïque est aussitôt tamisée et remisée. Le galette dont je raffole les saveurs se  mange accompagnée de p'tit lait ou l'ben.

    PHONETIQUE : je vous demande d'essayer de respecter la phonétique utilisée dans ce texte. Pourquoi attacher cette importance? Parce qu'il m'est insupportable d'entendre les commerciaux des grandes surfaces prononcer la paéla au lieu de la paélia (lia mouillé). Chaque langue possède une sonorité que je m'efforce de faire respecter.

    h = c'est un h non aspiré mais expiré. Ici, prononcer coua est une ineptie.

    kh= le "j" de jota expagnol. Surtout pas le "r" de roter.

    â = correspondant à la l'aïn, lettre de l'alphabet. Le "a" lourdement accentué.

    Q= est un "k" explosif sortant du fond du palais. Qanoun est différent de kanoun (comme canon en français)

    gh= le "r" de rat


                


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  • Clinique de l'Union (31)

    Le 27 juillet 1970 à 7h du soir (série de 7) naissait Di Costanzo Christophe. La fenêtre du premier niveau est ouverte, l'enfant découvrait le jour de cette chambre voilà exactement 40 ans.
    Heure fatidique et dramatique où le professeur Merle Béral me demande de choisir entre la mère ou l'enfant...Les deux survivront.
     
     
     


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    1951 - Escapade de copains à Bône

     

                        Ce jour-là, nous avons fait une virée que je qualifierai de téméraire, virée faite à l'insu de nos parents. Nous étions tous mineurs car l'âge de la majorité était encore 21 ans. Cette escapade de Philippeville vers Bône  fait partie de notre périple le plus éloigné. Ici, autour de la 4CV Renault se trouvent de g. à dr. Georges Debrincat, Gérard Di Costanzo et Henri Balestrieri( debout), Gilles Brethes, le pilote tire le cliché. Les murs de l'édifice sont ceux de la Basilique St-Augustin à Hippone(1), construite sur un promontoire dominant la Ville de Bône (aujourd’hui Annaba= raisin).

                     Ce véhicule instable, surtout dans les virages en tête d'épingle,  avait inspiré Gilles pour lester l'avant avec un sac de sable. En effet, le point faible de ce réputé véhicule était  le moteur placé à l'arrière,  il fallait rééquilibrer l'ensemble pour réaliser les performances souhaitées. Il affectionnait les "dérapages contrôlés. Il les provoquait. A l'aller, deux tête-à-queue entre Jemmapes et Aïn Begra. Gilles, virtuose du volant en avait l'admirable maîtrise  : ses perspectives étaient de devenir un jour pilote de F1. D'où le plaisir d'en réaliser volontairement et nous passagers de ne pas s'alarmer. Au retour, nous avons voulu faire une virée au centre ville. Et, sur le Cours Bertagna un autre véhicule nous a accrochés. Dégâts matériels insignifiants, "décla" d'assureurs",  remontrances des parents...pour cette fugue réalisée dans le secret.

    P.S.- J'ai lancé un avis de recherche pour retrouver Gilles que je n'ai plus revu depuis 1955. Avis à ceux qui ont sa trace. Merci !

     

     

     

     

    Photobucket(cliquez pour découvrir l'architecture intégrée et conforme au pays)

                                        Voici le même endroit un demi-siècle après notre escapade. Les palmiers ont pris de l'essor. Comme la plupart des arbres soumis aux agressions de bestioles, la base du tronc est badigeonnée à la chaux. Cette basilique de St-Augustin témoigne de l'influence de ce berbère chrétien. Par son côté atypique, la biographie de cet élu a toujours eu un certain attrait. En effet, il connut une jeunesse des plus délurées, esclave du plaisir gratuit au désespoir de son entourage familial, surtout de sa maman. Puis, sa conversion va le métamorphoser : théologien, philosophe, humaniste, ses écrits constitueront le fer de lance de ce berbère qui sert de référence pour concilier la philosophie orientale avec la philosophie occidentale.

                       Réflexion . Bien que ces dernières soient issues d'un même bassin, le bassin méditerranéen, certains critères les rapprochent, d'autres les éloignent. Qui peut croire que la complémentarité est à exclure. C'est ainsi que l'interpénétration des cultures se réalisent peu à peu. Inévitablement, elles s'acheminent vers une fusion lente et progressive  ou alors vers une tension  peu souhaitable où personne n'en tirerait bénéfice. Le pire, c'est dans le monothéisme que les tensions atteignent leur paroxysme. De quoi satisfaire le dessein satanique. Pourtant, sans l'existence de la trilogie issue du Judaïsme que serait l'humanité aujourd'hui? Tous les génies en sont issus. Alors quelle est l'origine de ces confrontations, dis-je, de ces tribulations séculaires? Il sera difficile de me dissuader qu'il ne s'agit pas de choc des cultures mais plutôt de choc économique. Tout en découle. Acquérir plus de pouvoir, acquérir plus de territoire. Pour cela, tous les moyens sont bons....surtout l'utilisation de la religion qui exalte les idées lesquelles  mènent vers un comportement déplorable de l'individu envoûté.

        

     

            


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  • 1960- Répétition à la villa, tout un appart. destiné à la musique

     

    Tout le rez-de-chaussée sera destiné à élargir l'habitation. Depuis 1936, ma famille n'occupait que le 1er étage, celle de Thomas (+) le rez-de-chaussée jusqu'en 1943. A partir de cette date, ce fut les Coppola. Elle, professeur d'E.P.S. puis surveillante générale au Lycée Maupas. Lui, cheminot employé au C.F.A. Ces derniers ayant quitté l'appartement au début des années 50, nous, ados du premier, avons décidé de prendre le relais. C'est ainsi que  devenus autonomes, nous avons pu en même temps faire librement de la musique. L'orchestre N.O Band s'y est développé. On lit sur le couvercle du piano la marque "Diézère", mes parents l'avait acheté à Monsieur Viala, Proviseur au Lycée Luciani

     

    1994- Jazz dans le 82, vocal improvisation de Gaby

    L'irrésistible Gaby dans l'improvisation vocale.

    1960- Philippeville - Répétition à la villa, une nuit blanche.

     

    C'est dans cet espace qui nous offrait une entière autonomie que nous avons conjointement lié jazz et amitié. Parfois, Françoise, ma maman, s'inquiétait du bruit que nous faisions. Il lui arrivait alors de descendre du premier étage et du coin de l'oeil nous épiait du regard et d'ajouter, l'oeil inquisiteur, d'un ton mi-inquiet, mi-autoritaire:

    - "Et surtout, ne buvez pas d'alcool!

    - "Bien sûr! Rétorquait Georges! Tenez, nous ne buvons que de l'eau!" En même temps, dissimulant les autres bouteilles, la seule  qu'il montrait ostensiblement était une bouteille de vodka, liquide incolore qui se prêtait bien à la supercherie. De là, ma maman remontait rassurée. Ce qui était suffisant pour aller se coucher tandis que pour nous la nuit ne faisait que commencer. Inutile de vous dire que le jazz carburait au top!

     

    Jazz dans le 82

     

    Gaby Teuma et son inspiration puisée dans le style de Miles Davis. Sa sonorité à la trompette nous a toujours surpris


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