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    De g. à dr : 1°) la fille Paul  2°) la fille Romec 3°) la fille Nicolas 4°) la fille Bouyssières 5°) la fille Nicolas jumelle. En cette soirée mémorable, devant un public très fourni, elles chantent à coeur joie et avec conviction le chant espagnol " Si vas a la romeria..."
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     Le quatuor de clarinettes : de g. à dr. : Garrigues Gérard, Amen, Cajarc Jean-Louis, Soulignac Jean-Luc.     Tous quatre guépiens.

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  •       Chronologie
    1901 : (1er avril) - naissance de Françoise Balestriero à Damrémont plus précisément à la Carrière Romaine. Les temps sont durs. Ses parents ont quitté le milieu familial. Le couple très laborieux préfère travailler pour lui-même que pour la communauté. Le construction de la voie de chemin de fer Philippeville-Constantine, gérée par la Compagnie PLM,  a ouvert des chantiers à tous, femmes et hommes. Philomène, la maman, sortie de la chaire de professeur d'Italien résiste à la canicule, quelle hardiesse! Ce travail éprouvant durera jusqu'à la location d'un lopin de terre à Damrémont. La superficie n'excède pas 1ha. Mais elle a pour richesse, une terre vierge et par contrat, le déversement de l'humus du propriétaire boucher. La production sera telle qu'elle permettra d'acquérir un patrimoine appréciable. Françoise naît au milieu de cette ambiance entièrement orientée au travail, à raison de 15 à 19h. par jour. Tout cela en faisant face aux attaques nocturnes de gars inconnus, fusils dirigés vers l'entrée de la maison. Ce qui n'empêche pas la famille d'avoir des échanges affectueux qui marquera Françoise au cours de sa vie consacrée à ses enfants.                                   
                                          1909 :  CLASSE UNIQUE - Ecole Mixte de Damrémont

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    1909 : scolarité à l'école mixte de Damrémont. Madame Marrou, institutrice à fort affaire avec ces enfants, la plupart étant présents par obligation scolaire. Ici, Françoise (6° rang du fond)  n'a que 8 ans, souvent absente par suite de maladies infantiles, elle sera suivie par sa maman ex-enseignante. De g. à dr le 7° est Migliaccio qui sera voisin quelques années plus tard des Balestrieri au Beni Melek, Route de Collo.
    Rang du milieu : 5° Pauline Marrou, fille de l'institutrice, elle suivra les traces de sa mamans (poste à Bessombourg) , le 7° en blouse noire , Jean Balestrieri frère de Françoise.
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    1912 :  tout juste 11 ans, déjà grande pour son âge. Françoise sera une grande femme. Ici c'est sa communion solennelle. On sait marquer cet évènement. En général, tous les produits sont préparés par la maîtresse de maison. Les produits fermiers ne manquent pas. La  maman-pâtissière a ses secrets. Transmis de génération en génération, ils dispensent les familles rurales de confier ce rôle à un artisan-commerçant. D'ailleurs pour satisfaire les hommes, il faudrait que les pâtissiers se mettent à leur portée : le nombre de calories exigé n'est pas celui du citadin, il leur faut du consistant. On s'affaire. Le plaisir n'est pas seulement dans la dégustation mais aussi dans les préparatifs fébriles : les odeurs alléchantes vous mettent l'eau à la bouche, ce qui demande de lourds sacrifices d'attente. Déroger à cette attente vaudra quelques complications digestives à son fils aîné Aimé, ce des années plus tard, lorsqu'à son tour il portera le brassard.

    1922 : fiançailles avec Di Costanzo. Ce sera un jour faste. Philippe, cavalier émérite, musicien, va conquérir sa dulcinée par l'allure élégante qui se démarque du lourdaud "campagnoul".

    1923 : union de Philippe et  Françoise.       ( à suivre)

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    Miscibles? La plupart consrveront la consonance italianisant "o"ou "i" qui termine leur nom. Lire de g. à dr et à partir du fond.
    1°)- Marie Di Costanzo fille de Jean-Baptiste dit Pédeste épousera Roch Balestrieri
    2°)- Thérèse, jeure soeur de Marie épousera un Di Costanzo Jean-Baptiste, homonyme de Pédéneste.
    3° et 4° - ??
    Devant :
    1°) la couturière des tenues dévoilées par le cliché.
    2°) - Balestriero Françoise qui épousera un Di Costanzo Philippe.
    3°) - Di Costanzo - surnommée "Madame Ballon"qui épousera le Migliaccio de l'Ecole de Damrémont.
    4°) - Di Costanzo ... sa soeur


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     De g. à dr. 1) Massardo Lucien  2) Di Costanzo Alain  3) Mizzi Clément  4) en arrière plan Borg.

    1958- (avril). Route de Jeanne d'Arc. Elle s'étire sur des kilomètres en longeant le bord de mer. Le contact avec la mer se confondrait avec celui de l'Océan, tant le courant marin est dangereux pour le baigneur. Ici, tous les dimanches d'été, les Constantinois à la recherche de fraîcheur se font souvent piéger par l'hydrocution.
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    de g. à dr.:1) Di Costanzo Jean-Pierre  2) Guidini  3) Debono Paulo   4) Salierno   5) Dubarry   6) Califano dit J.C.
    1957 (3 nov.) - Route de Stora du haut  Splendide découverte du paysage sur la baie.

    Commentaires : pour un ado, posséder un scooter c'est s'émanciper. Deux marques importantes se disputent la notoriété, les "Vespa" et les "Lambretta". Statistiquement, par sa fréquence d'achat, la première n'a jamais pu être détrônée. Pour ses performances, le débat reste ouvert. Aussi, pour en découdre, ce jour-là, rendez-vous est donné au stade municipal pour une compétition officielle. Face aux "vespayens" majoritaires en nombre, Gilles Brethes (1) mon copain, est désigné pour représenter la concurrente. Monsieur Redon, chargé de commercialiser les "Lambretta" pour améliorer les performances, suggère à Gilles d'ajouter à l'essence quelques gouttes d'éther. Il s'exécuta. Il s'exécuta avec tant de hardiesse qu'il s'était dit "Avec quelques gouttes, je vais surprendre, en y mettant tout le flacon je vais m'envoler..." Ridicule! Au coup de starter, tout le monde le devança, l'engin faisait du surplace. La combustion se faisant mal,  le moteur s'étouffait. Gilles finit la course en s'aidant des pieds. Inutile de vous dépeindre la "gueule" des inconditionnels "Lambrettayens", y compris Monsieur Redon. "Qui trop embrasse..."
                         Sur le second cliché, Jean-Pierre est tiré à quatre épingles. Chemise-cravate dès qu'il quitte la ferme de l'Oued Louach. Contrainte d'élégance dès le plus jeune âge. Le rural endimanché,  contrainte  magnifiquement dépeinte par Gustave Flaubert dans "Madame Bovary" est adopté par le campagnard qui se veut élégante au même titre que les citadins. Dans le cas contraire, il court le risque d'être traité de "campagnoule", terme péjoratif qui n'ennoblit pas celui qui néglige cette règle. De plus, la tenue vestimentaire entre celle de la semaine et celle du dimanche était en nette transition. Les tenues de circonstances n'avaient pas le temps d'être attaquées par les mites et de sentir la naphtaline.


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  •                        Ce 13 mars 1963, je dois rejoindre mon poste au Collège de Laguépie. "Juste married" à Hyères, j'avais pris des rense

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    ignements sur le potentiel économique du village. Nombre d'habitants moins de 1000. Foire aux bestiaux, foire aux châtaignes. Deux usines de chaussures. L'énigme est suspendue jusqu'à la découverte réelle du lieu. Pour un village de cette capacité, c'est surprenant, surtout en milieu rural dominé par l'élevage.
                             C'est samedi, avant de nous lancer vers l'inconnue, notre couple d

    écide de passer la nuit à Toulouse. Naïfs, nous choisissons l"Hôtel d'Orléans" Rue Bayard. Ici, sur le trottoir ou derrière la vitrine, les mannequins gesticulent, leur but est de viser autre chose que de promouvoir le textile... Dans l'après-midi,  nous nous rendons innocemment dans la salle de danses. Sur la piste, la manière de tenir la cavalière nous paraît "cavalier", l'évènement serait passé inaperçu, si quelque temps plus tard, mon ami Jean Ubiergo Toulousain de souche, ne s'était pas ri de nous. C'est un Hôtel de passes, va-t-on apprendre par la suite. Un haut lieu  pour ce genre de rencontres coquines. Jeunes mariés, nous ne détonons pas. Personne ne s'est rendu compte de notre couple légalement soudé.

                              C'est dimanche, la capitale de Midi-Pyrénées vit toujours au rythme espagnol. Les animations du quartier de la gare vont nous faire découvrir une transition avec mon poste d'affectation plus rural qu'urbain. Toulouse-Tessonnières, le convoi se scinde, une partie vers Albi, une autre, celle qui nous concerne vers Paris par Capdenac. A l'âge de six ans, la micheline qui passait tous les jours à Saf-Saf, du balcon du domaine de mon père,  je la voyais rouler . Ici, rivé sur siège,  je découvre le tortillard qui s'arrête à toutes les gares. Ponctué par l'annonce de la durée d'arrêt et le coup de sifflet du chef, ce voyage nous paraît interminable. Arrêt à Lexos. Saupoudré de poussières de la cimenterie Lafage, le site ressemble plus à une banlieue parisienne industrielle - ma grosse déception en débarquant de Philippeville- qu'à un village rural. Je découvrirai plus tard que ces imposantes cheminées faisaient vivre cent vingt familles, une aubaine pour les salariés en quête d'emploi.

                              Le coucher de soleil, sur son déclin, veut participer à notre arrivée. Il ternit le cadre. Cette fin de saison n'ose pas montrer encore la végétation que nous découvrirons abondante par la suite. Ici, le printemps met du temps à se manifester. Après la Côte d'Azur d'où nous venons, mon épouse et moi, après l'éclatante cité du Capitole, nous voilà bel et bien en pleine "cambrousse" perdus dans une civilisation apparemment étrangère à la nôtre. Après toute une jeunesse marquée par les guerres, je voulais de la tranquillité. "Tu l'auras!", s'est dit le secrétaire du syndicat des enseignants qui recevait mes doléances avant mon affectation. Je commençais à regretter mon choix. Lorsque la machine quitte Lexos, un cri de soulagement. En effet, mes voeux Rue de Grenelle étaient formulés de la manière suivante : toute la France, excepté, la Bretagne et le Nord - préjugés absurdes.

                             Tout à coup, le crissement des freins. "Lapébie" ironise un voyageur en authentique tenue aveyronnaise, habits sombres de pied en cap. Dans cinq minutes, il sera 19h. Le village sommeille déjà. Pas âme qui vive. Seuls quelques adolescents sur le quai sont venus accompagner leurs camarades pensionnaires au Lycée de Villefranche-de-Rouergue. "Nous voilà engagés dans une drôle d'aventure". Sitôt franchi le seuil de la gare, nous nous sommes précipités vers le guichet pour savoir à quelle heure passerait le prochain train pour rebrousser chemin. Aucun horaire ne nous était favorable, plus de train avant le lendemain. Heureusement!
                             Il ne nous reste plus que d'aller jusqu'au bo

    ut. La moindre des courtoisies  exige que l'on se présente au chef d'établissement. Nous sommes reçus par  Madame Garrigues épouse de Raoul, le responsable de l'Etablissement. Ce dernier absent est parti chasser en Sologne. Il ne rentrera que tard dans la nuit.  La maîtresse de maison, personnage imposant mais docile, sait  nous convaincre, son poste de secrétaire de mairie l'a habituée à faire face à toutes les situations. Devinant notre désarroi, elle lance aussitôt :" Je suis originaire de Nantes, ici, je me suis habituée, c'est très agréable, vous verrez!". Je me rendrai compte que le couple se distingue  par l'élocution, elle parle sans rouler les "r", tandis que lui accentue cette consonne à la manière d'un chanteur d'opéra.
                          Un excellent whisky bien tassé, servi à l'heure de l'apéritif va nous clouer pour dix ans, conquis par cette agglomération de gens aimables et fidèles en amitié. Ils vont participer à

    consolider ma personnalité. Je salue la mémoire du couple Garrigues.  Grâce à la TV qui commence à rentrer dans les maisons, avec monsieur, je vais  découvrir le rugby que l'entraîneur Ballarin, vétérinaire à Philippeville - diantre originaire du coin- n'avait pu me convaincre de détrôner son concurrent,  le Foot-Ball. J'entends encore les commentaires passionnés de Roger Couderc. Le trio Garrigues-Ballarin-Couderc, je les considère comme les monuments qui m'aient le plus influencé pour la découverte de la balle ovale.
                            Couple guindé que nous formons mon épouse et moi, je sens que Madame Garrigues est bien embarrassée. On attendait un célibataire. L'appartement prévu est loin de convenir. Pour la nuit, on nous emmène à l'Hôtel d'Orléans. Cadre magnifique. Calme. Au crépuscule avancé, je suis saisi par cette fraîcheur dont je suis peu accoutumée. Le fleuve l'Aveyron lèche le bâtiment. J'ai l'impression de naviguer sur le "Cazalet" en Méditerrannée. Simple impression ramenée à la réalité quand le chant d'oiseau se mêle au bruissement de l'eau. La chaussée ou cascade du moulin accentue l'ambiance bucolique et insolite.   Le lendemain, après le petit déjeuner, il n'est pas question d'y séjourner  longtemps. Mon salaire de fonctionnaire débutant ne nous le permet pas.

                           Bonté, gentillesse, que de mots pour qualifier la qualité de cette réception. Monsieur et Madame Garrigues sauront nous convaincre pour ancrer le début de carrière ici. Pendant, la restauration d'un appartement de fonction,  ils vont nous prêter la villa à la Mayonnelle. Que les Guépiens se rassurent. Après dix ans de présence dans ce village, il nous est difficile d'oublier...( Mémoires d'un Fonctionnaire)
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                   L'Hôtel d'Orléans dans un cadre féerique. Hôtel où notre couple va passer la première nuit avan

    t les quelque 3500 nuitées. C'était à Laguépie (13 mars 1963- 25 août 1972)
       

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    Cette école haut perchée a accueilli le couple Di Costanzo dès 1963. Risible : le lieu s'appelle, le Puech Haut (puech, puy, puig c'est déjà une hauteur dominant, mais y ajouter l'adjectif haut, voilà donc un pléonasme voulu pour indiquer que du balcon on peut dominer l'alentour).

    Historique du bâtiment : jusqu'à la seconde Guerre Mondiale, le rez-de-chaussée était occupé par les bureaux de la Mairie et l'étage par les logements d' enseignants. Certes, d'ici, le maire dominait ses ouailles, mais cell

    es-ci, arrivées à un certain âge ne pouvaient plus gravir les escaliers. Il en était ainsi pour l'église ancienne dont aucune ruine ne subsiste, elle était située sur le même promontoire.



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    an)


    ( Nous pouvons remarquer que la façade de l'église nouvelle quelque peu meurtrie, sera restaurée sous le mandat de Monsieur Bories Elie, Maire et Conseiller Général. Ce cliché date de 1963 : sur la place, l'Ami 6"jaune appartient à mon ami Ubiergo Jean, prof d'Anglais et de Français au collège. Son appartement se situe à droite de la porte de la Mairie.)



    A partir des années 50, d'importants transferts vont avoir lieu : la maison communale ne quittera pas la proximité de la maison sacrée, toutes deux  plus accessibles en véhicule. Lorsqu'en 1957 le Collège s'installera au bord de l'Aveyron, après acquisition du bâtiment Fricou, il ne resta plus que logements, classes primaires et  maternelles, et cours ménagers. A la fermeture du collège en 1970, les classes restantes se trouvaient écartelées ; une partie en haut, l'autre dans les locaux libérés du CEG. Toutes les commodités qu'offraient les aménagements du collège m'imposèrent un transfert définitif de toutes les classes primaires. Depuis, les élèves peuvent se glorifier de posséder une des écoles les mieux lotis du département. Seule la proximité du fleuve a  présenté un danger constant. Sinon, quel magnifique cadre!


    Mes Libres-Propos : au cours des années sixties et avant, un enseignant se devait d'être logé. Ne pas payer de loyer, me semble-t-il c'est une façon de fixer le fonctionnaire pour une période honorable. Ce n'est pas un détail négligeable. A l'époque, l'instituteur et  le professeur s'investissaient dans le bourg où ils étaient nommés. Malgré eux,  ils devenaient des cadres à part entière en participant à la vie active et culturelle. Dans le milieu rural, il en manque toujours. Puis de régression en régression, comme pour le passage des profs de CEG en PEGC, ce,  en 1969, depuis 1990, l'instit devenu professeur des Ecoles a été classé en catégorie A. En conséquence,  ce statut  décrète qu'il ne donne plus droit au logement de fonction. Alléchant profil de carrière par la révision des indices. Les premières années, l'enseignant touchait une indemnité compensatrice d'environ 140 euros, à Paris on n'a pas même une demi-chambre de bonne. Aujourd'hui, les appartements conçus en zone scolaire sont loués indistinctement à tout bailleur à raison de 450 euros, sans indemnités me dit-on. Voilà donc, comment les gouvernements successifs se sont arrangés pour appauvrir le budget d'un fonctionnaire dont le seul avantage, non négligeable , est d'être stable. Dûs aux emplois précaires du privé, par les temps d'incertitude qui courent, il faut qu'il s'en contente et qu'il se taise. Quant aux syndicats de toutes obédiences revendiquer une revalorisation de salaire ne peut en aucun cas rivaliser avec la spoliation que je viens de déconcer. En tous cas, le fait d'avoir été logé, mon couple a pu faire face au maigre revenu de début de carrière, lot de tout fonctionnaire.


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