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Une concentration de souvenirs. En apparence, pas de quoi se pamer d'admiration. Pourtant, ici on vit intensément Anciennement appelée Rue des Arbres, on la rebaptisera rue d'Austerlitz. Les plantations ont laissé place à de larges trottoirs.Vitalité enthousiasmante. Pourtant, la famille connaîtra une triste tragédie. En 1949, René Balestrieri, âgé de 20 ans, parachutiste libérable dans la semaine, voit avancer seul son camion GMC, tandis qu'il téléphone. Son réflexe: la maîtrise du véhicule, il se trouvera coincé. L'activité du samedi matin est intense. En se sacrifiant, il va éviter le pire. Le magasin de tri de son père se situe aussi 3ème rue à droite, c'est la Rue Valée. René est venu régler les derniers préparatifs de son mariage prévu le samedi suivant. L'orientation des roues a prouvé que le véhicule allait emprunter la descente de la Rue d'Austerlitz. Ce sera fatal pour mon cousin germain.
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Comme je le dénonçais sur FACEBOOK, ce cliché est un document marquant l'histoire et de la famille et du pays. En effet, nous sommes à Argenteuil, 1, rue Ernestine. Roger David vient d'être nommé à l'Hôpital de la ville. Au préalable, il était interne à l'Hôpital de Colombes où Jacques son premier enfant est né. Nous sommes à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. La ville, par sa vocation industrielle sera inlassablement pilonnée par les chasseurs Allemands. Pis, lorsque les Américains viendront en renfort, ils ne s'encombreront guère de visées précises. Ils lachent un chapelet de bombes sans tenir compte de l'impact. Roger avouera qu'il craignait moins les interventions ennemies que celles des alliés. Par contre, installée toute proche, la "Commandatur" SS lui faisait craindre le pire.Aussi, la famille David sans Roger, ira se réfugier à Port-Lesney dans le Jura.De g à dr (les adultes) :GIACOMETTI Mathieu, DAVID Simone née Saillenfaits née Tribet, au centre l'épouse de Mathieu, derrière X...hôte de la famille,DAVID Roger avec la pipe qu'il ne quittera plus), à dr : GIACOMETTI Claude. Devant (les enfants) X...et DAVID JacquesAinsi les natifs du Berry se trouvent liés à la Corse. Il a suffi quAlfred David, gendarme originaire de la région de Châteauroux soit muté en Corse pour que le mélange de sangs entre Continentaux et Méditerranéens marque une transition dans les unions.Ado, Roger a séjourné sur l' "Ile de Beauté" chez son oncle Mathieu. Ce sera une découverte tellement marquante qu'elle conditionnera sa vie. L'hospitalité sera resservie généreusement aux familles Iliennes. Plus encore, pendant 22 ans, il languira de ne pouvoir rejoindre la Méditerranée pour humer l'air salin. Les vacances de 1960 dans le Var seront l'occasion de tout vendre dans la Région Parisienne pour se fixer définitivement dans le Var.
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On reconnaît aisément à l'extrême droite Camille TRIBET (derrière avec cigarette à la main). Ce cliché s'adresse à celui qui s'est exprimé sur le forum de mon blog. Occasion lui est donnée d'identifier chacun des personnages déjà présenté lors du mariage de Tribet..Rappelons qu'une TRIBET épousa un SAILLENFAITS, le couple donna naissance à Simone. Celle-ci s'unit à DAVID ROGER en 1937. L'union mit au monde 3 garçons et une fille Danielle. Celle-ci épousa à son tour Gérard, votre serviteur. Ainsi va le monde...Ce coin Berrichon si bien dépeint par Georges Sand continue à émouvoir par ses traditions envoûtantes et mystérieuses. "La Petite Fadette" m'a ému bien avant que je connaisse ce coin de France. Grâce à mes études pianistiques-l'ombre de Chopin-Sand, Sand-Chopin toujours présente- ma sensibilité exacerbée d'adolescent a retrouvé les authentiques émotions lors de la visite du pays.
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Vin d'honneur dans le Hall de la Gare de Lexos. Préfet et Responsable du district SNCF viennent d'inaugurer la ligne réservée à l'autorail Montauban-Laguépie. Le bâtiment est démesurément grand pour la taille du village. Cette richesse est due aux Ciments Lafarge, usine bien implantée sur cette commune toute proche de Varen. Elle est due aussi à la vocation qu'on veut lui attribuer comme noeud d'échanges ferroviaires avec les départements limitrophes. En arrière-plan, manie révélatrice, mégot consumé aux lèvres, il règle sans cesse le noeud de cravate comme pour s'assurer de l'élégance, il s'agit de Monsieur Garrigues Raoul, directeur des Ecoles. Appellation répandue qui surprend. Il ne s'agit pas de multiples classes mais simplement de l'Ecole des Filles et de l'Ecole des Garçons. En 1970, il me légua 4 classes dont une Maternelle ou Section Enfantine.Garrigues ouvrira le CEG (Collège ancien régime) en 1957. Dix ans après le document..Bien qu'excentré, le bourg de Laguépie a de sérieux atouts pour le tourisme. L'origine du nom "lo guépio" vient du "gué "qui permettait de franchir le Viaur et passer d'une civilisation à une autre, celle des Aveyronnais et celle des Tarnais. N'oublions pas que Laguépie a été rattaché au Quercy (dpt du Tarn-et-Garonne) par Napoléon 1er en janvier 1808. Aujourd'hui, il est question de regrouper les énergies et de reconsidérer départements et régions. Voilà quelques années, cette opération aurait été utopique. Les barrières culturelles dataient du Moyen Age. La monnaie aux multiples effigies maintenait l'esprit de clocher durant des siècles jusqu'aux années "Sixties".(cliché extrait des archives de la SNCF, film que m'a transmis Martine Rous)
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Je vous invite à emprunter l'itinéraire Montauban-Laguépie par la route touristique. Comptez toutes les petites gares désaffectées mais occupées par des particuliers. Plus de train, mais des véhicules qui profitent des méandres adoucis calculés pour un autorail qui n'excédait pas 60km/h. Eh oui! Au sortir de la Grande Guerre, tout le monde n'avait pas son auto. La ruralité était à son apogée- on y revient par Internet-. Ecoles, églises, usines pullulaient.
Dans sa structure la plus réduite, l'autorail offrait 43 places assises. Il pouvait augmenter sa capacité par allongement d'un compartiment. Il desservait toutes les gares : St Etienne-de-Tulmont, Bruniquel,Feneyrols..Lorsque j'ai été nommé au Collège de Laguépie en mars 1963, la ligne venait de fermer. Monsieur GRANIE (1) avec son mini-car prendra la relève.Il n'est pas superflu de noter que l'imagination de l'homme peut aussi naître dans des endroits reculés. Après cet essai concluant, l'idée de l'autorail sera adoptée sur tout le territoire Français. D'autres exemples très différents seront d'usage. En 1957, le Collège de Laguépie, prospère grâce au Baby Boom d''après guerre, recevra des élèves des 3 Départements cités. Pour cela, un ramassage est organisé sous la responsabilité du Directeur Raoul Garriques. Il sera le premier en France rurale. Tout près, à Najac, le docteur Epiter aura l'idée d'offrir à sa clilentèle la possibilité d'un service continu en cas d'absence grâce au commutateur de téléphone avec son collègue de La Fouillade (12). De quoi cogiter? De quoi pavoiser.(Ce document inédit est extrait du film archivé par la SNCF, je remercie Martine Rous, mon ancienne élève, aujourd'hui prof d'Histoire)(1) Monsieur Granié est un monument à lui seul. Son mini-car n'excédait pas 10 places. Il s'ouvrait aux quatre vents à l'envi. Au cours du périple, bien souvent le conducteur faisait admirer le paysage en oubliant la route comme si le véhicule s'était très bien accoutumé à l'itinéraire quotidien. Une anomalie au moteur? Pas de souci. Le matin, pendant que les passagers faisaient leurs emplettes à Montauban, le héros mettait bas le moteur. A l'heure du retour, sans une minute de retard, tout rentrait dans l'ordre. Auteur de "LA BARONIE DE LAGUEPIE", il évoque avec son érudition les moeurs d'antan.
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