• 1938 - (8 octobre) - L'actualité financière avec Di Costanzo Marie-Madeleine=

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             Hyères dans les années sixties : Marie vient de quitter l'Avenue des Iles d'Or pour emprunter l'Avenue Gambetta. Elle tourne le dos à l'agence du journal local " République-Le Provençal".
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    En ce jour anniversaire de la naissance de Marie-Madeleine Di Costanzo (1938-1997), ma sœur, je ne peux échapper au rappel d'un itinéraire digne d'une volontaire, portant le label familial : celui d'une bosseuse. Portant l'empreinte d'une grand-mère, Marianne née Balestrieri, voire copie conforme par son volontarisme et par son intuition. Produit de synthèse entre le père Philippe, homme secret et discret, et sa maman pleine d'ardeur au travail.

    Chrono marquante et État des Services :

    1938 : (8 octobre), villa Raux, Rue des Aurès, Philippeville.
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    1942-43 : (âgée de 4 ans) école maternelle sise dans les locaux du Lycée Maupas.(ci-dessus) en période de harcèlement des chasseurs Allemands. Le refuge? Les élèves de tous âges scolarisés dans le secteur rejoignent "dare-dare" les abris sous les gradins du Théâtre Romain. Je me souviens de m'y être rendu plus d'une fois. En cette période conflictuelle, dès le coup de sirène, on abandonnait en hâte porte-plume, cahier et livre, le tout jeté négligemment sur le pupitre de la classe. En rang, disciplinés, nous nous acheminions vers le même but, les ruines antiques afin de nous protéger d'un éventuel bombardement diurne.

    1944-54 : Pensionnat St-Joseph, Primaire et Collège.
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     Jour d'épreuves en cette fin d'année scolaire 1959. L'importance des effectifs impose qu'elles se déroulent dans la Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville. La maison Leroy dont le siège est à Limoges, divulgue la méthode qui porte son
    nom, elle  diligente un technicien pour assurer le bon déroulement du concours. Charmante par son éternel sourire, douée d'un calme olympien, Mademoiselle Eshenbrenner pose parmi les nombreux candidats et candidates Philippevillois. En Sténo, Marie décrochera le 1er Prix, yeux bandés.
    1955-58 : Cours de Secrétariat Eshenbrenner
    , Rue Valée, Philippeville.

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    Marie est derrière le Président Bourgarel père. C'est l'arbre de Noël 1959. Font partie de l'équipe, Formosa, Di Gregorio, Di Meglio (absent sur la photo) et bien d'autres que je dévisage sur le cliché sans pouvoir leur coller un nom.
    1957-63: employée à la Banque Populaire de Philippeville.(ci-dessus).
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    1965 : Obtention du CAP de Banque à Toulon.(1er degré indispensable pour la suite...)
    1963-1995 : réintégrée dans la même banque à Toulon où ses qualités lui font gravir les échelons de responsable pour finir cadre - fondée de pouvoir.
    1995 : elle tombe malade.
    1997 : décès accidentel.
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              1976 : réunion des Directeurs Généraux à la "Tour Blanche" de Toulon. Marie, au premier plan à droite figure comme  femme rare parmi les cadres. C'était au temps où les affaires tournaient rondement.
     
    COMMENTAIRES D'ACTUALITÉ: sa mémoire m'incite à ne pas passer sous silence une période de tension entre un cadre, son supérieur, responsable d'une Banque en plein essor et 1 700 employés déstabilisés dans le département Varois ;  sa compétence étant  mise en doute.

                  Analyse lointaine d'une situation qui se répète comme leitmotiv.
     
                   Fait récent. Au préalable nous devons admettre que de tous temps, une Banque n'a jamais été une entreprise philanthropique, c'est un fond de commerce, un commerce basé sur la gestion de l'argent. Ici plus qu'ailleurs, il appartient à la  fois à tout le monde et à personne. Cette fluidité  fragilise. Pour cette raison, les banques ont investi dans plusieurs secteurs d'activités, dont l'immobilier par l'achat de biens fonciers. Loin de vouloir donner des leçons à des cadres compétents, je suis obligé de me référer aux propos que je ne cesse de tenir : lorsqu'une banque s'occupe d'assurance, qu'une assurance joue au banquier, que la poste perde sa vocation...  voilà le scénario idéal pour aboutir au suicide collectif. 
                         Fait plus ancien.A Philippeville, notre père Philippe Di Costanzo faisait partie du conseil d'administration de la Mutualité Agricole. Le directeur de cette banque, Monsieur Bertucci, avec qui il entretenait d'excellents rapports avait tendance à se laisser convaincre que le client le plus solide était "le gros". Papa possédait l'idée plus réservée, celle d'un paysan prudent. Pour lui, de multiples petits clients valaient mieux qu'un "Poids Lourds". Il suffisait qu'il soit véreux pour que la Banque fasse banqueroute.
                       Fait plus actuel : voilà plusieurs années que l'Américain nous est présenté comme étant un symbole de la surconsommation. Il possède autant de cartes de crédit que de dents sur ses mâchoires, multiplier le cas à des millions d'exemplaires et vous voilà otage des spéculateurs. Le Français a ceci de différent : il est quelque peu conservateur. Le bas de laine ne l'a pas quitté. Néanmoins, l'attitude vicieuse des maisons de crédit peut endommager notre résistance à la fluctuation. Je regrette qu'aucun service de l'Etat n'intervienne pour sanctionner les prêts à taux zéro, souvent à échéances différées, lesquelles dissimulent à terme des taux exorbitants capables de ruiner les ménages surendettés. Certains de ces taux frauduleux atteignent plus de 20%. Il faut les dénoncer et réprimer le principe. Le citoyen se laisse berner car il veut consommer immédiatement. N'incriminons pas l'Américain piégé par l'Immobilier à taux révisable. Sans précaution, nous risquons de suivre la même voie. Compte tenu du taux d'inflation jugulé depuis plus de vingt ans, tout prêt pour la consommation qui dépasse 11% est suspect et dangereux.
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                  Le Sixième Sens de Marie.  La fille de Philippe, Marie, aguerrie, et forgée à l idée de prudence, avant que le drame de la faillite de la banque Varoise ne se profile, se heurta à un jeune directeur "sorti des Grandes Écoles", du moins c'est ce qu'elle  exprimait avec dédain. Était-il suffisamment préparé au terrain qu'il découvrait ? Le Var comme les Alpes Maritimes sont des départements où circule beaucoup d'argent. Argent propre, argent sale, argent de possesseurs qui vivent bien au-dessus de leurs moyens. Sans tarder, l'affaire prend mauvaise tournure. La stratégie prévisionnelle familiale sera rejetée, celle adoptée va emprunter la voie redoutée : trop de gros clients peu solvables. Succursale importante, par restructuration, la Banque perd son autonomie pour être annexée à celle de Nice. Déshonorant pour ceux qui se sont investis comme Marie.
               Imaginez le désastre dans l'esprit de celle-ci : elle qui avait pressenti le pire. Elle assiste résignée à des erreurs qui ne vont pas tarder à devenir catastrophiques. Elle qui avait appris à connaître  les subtilités des dossiers, sa méfiance, son flair avaient été décelés et appréciés par les directeurs précédents.  Malgré les conseils sur la précarité de certains gros clients, elle ne fut pas entendue par le nouveau venu. Voyons! Hiérarchie oblige! Quand on arrive, et qu'on veuille prendre les "choses en main" en faisant fi de l'expérience des prédécesseurs, voilà un signe d'incompétence. Je puis témoigner qu'à travers son indiscrétion légendaire, elle a réussi auprès de ma personne, à faire transparaître son désarroi, désarroi fatal.

                       Ce cas de figure, malheureusement se répète trop souvent. En période de récession(1), je suis heureux d'apprendre qu'enfin, on allait sanctionner ces cadres qui mènent leur entreprise dans une situation irréversible sans aucun effet sur leur carrière. Ils avaient le toupet de partir avec le magot tandis que "la base" devait  subir le chômage sans compensation.
                     Cadre mieux protégé, Marie sera transférée à Nice. Elle s'était trop investie pour que la Maison Mère Toulonnaise réussisse. Pour elle, l'échec lui est insupportable. Elle avait tout fait pour l'éviter. Par l'entêtement, la vulnérabilité, et la naïveté, le commandant de bord aux commandes d'un paquebot n'a pas su prévoir l'iceberg qui a fait couler le vaisseau. Mais voilà, le "Titanic" coulera, on ne parlera plus du patron sur les lieux du sacrifice. Ne vous inquiétez pas, le Sphinx rejaillira de ses cendres. Il obtiendra un poste clé à une classe supérieure. Incitation au scandale. Que diable! combien de fois l'ai-je remarqué par ailleurs, surtout chez les fonctionnaires.
                    Remarque : si pour justifier une compression du personnel, la décision de supprimer la succursale, avait été programmée en haut lieu, on ne pouvait pas mieux choisir. Selon mes observations, si l'on veut effacer un établissement encombrant, il suffit de nommer  un incapable à la tête. Je le qualifie de liquidateur. Ainsi, le plan de décapitation réussit à tous les coups. Fidèle exécutant, le bourreau peut espérer une place royale comme récompense. Qu'on se le dise!

                      Généralités.-Lorsque l'on accepte un poste à haute responsabilité, il faut savoir s'engager. Ceci ne s'adresse pas seulement aux banquiers qui aujourd'hui sont sous les feux de la rampe. Je respecte et admire le courage de certains. Dans ma région, les erreurs dues à la méconnaissance du terrain font qu'il m'est arrivé de m'exprimer avec véhémence sur des  implantations aberrantes. Les décideurs manquent  souvent de flair...ils laissent derrière eux une plaie, faute d'avoir bien pensé, il faut panser, et l'usager dépenser.
                    La mise en cause du banquier, trop harcelé en ce moment, ne peut s'arrêter qu'à cette unique profession. Dans la tourmente, combien de responsables prennent leurs "responsabilités"? On voit la hiérarchie capituler, et les Établissements Scolaires perdre leur prestige, on voit la Magistrature encore timide pour faire l'état des lieux, les Entreprises Familiales phagocytées par les Multinationales, une des premières causes du chômage. Pourtant, on sait que ce sont les PME créatrices d'emplois.
                   Les responsables ont tendance à se désengager. Ils se défilent, se cachent ou  protègent leur institution en péril. Changer d'attitude c'est perdre son confort. Pour certains : "Mieux vaut une Injustice qu'un Désordre..".(Goethe) Oui, c'est acceptable dans un premier temps, mais trop répétés les désordres, les injustices aboutissent à la chienlit. Et lorsque la gangrène a gagné l'organisme, il est trop tard pour trouver un remède. N'est-ce pas d'actualité?

     ( en mémoire de ma soeur Marie...)
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               Réunion de détente,réunion de travail, stratégie indispensable pour homogénéiser et dynamiser une équipe soumise à la concurrence implacable. Si je me suis permis de nommer une Banque, ce n'est pas pour la discréditer mais au contraire en focalisant un cas, il me semble participer à la bonne politique d'une Maison dans laquelle je me sens bien puisque depuis plus de trente ans, je suis un inconditionnel. Sa force? Par une de ses branches elle fonctionne en Mutuelle. C'est rassurant!
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    (1) Récession.- Voilà un terme tabou. Pour ma part, en 1943, j'avais alors 8 ans, je l'entendais souvent prononcer par mon père. Il y avait de quoi! En effet, mars 1943, la vente du domaine de Saf-Saf, soumise au Tribunal en raison de l'âge des neveux orphelins va imposer un échéancier légal. Ces délais se transformeront en sanction financière. Le temps de disposer de la quote-part due à l'association fraternelle, l'argent vaudra, permettez l'expression, des "clopinettes". Philippe ne pourra plus rien acheter. Quelle en était la cause? La Guerre. On n'y pense pas! Aujourd'hui, le déséquilibre d'Outre-Atlantique qui éclabousse la Planète, en partie, ne proviendrait-il pas de là?
              En partie, dis-je. On omet la mise en cause d'un pays émergent au potentiel commercial qui dérégule l'économie par sa rapidité d'émergence. A-t-on oublié l'œuvre d'Alain Peyrefitte, en son temps ministre de De Gaulle? Il s'agit de " Quand la Chine s'éveillera...". Un visionnaire qui prend sa source inspiratrice dans le terroir reculé de Najac en Aveyron. Une fois de plus, bon pied, bon œil venant d'un homme aux racines rurales. Décidément! Loin du tumulte de la Capitale, il venait se ressourcer dans le terroir, comme l'auteur de la V°République à Colombey, comme Pompidou à Cajarc relativement proche de Najac, comme Mitterand à Latché...et comme ....et comme ceux qui ont besoin de prendre du recul avant une sage décision.
                    
            


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