• 1958-59 - Lycée Racine - Paris (2nde M) - Mme Di Costanzo née David=


    Photobucket(cliquez, sur le cliché appartenant à Mme Di Costanzo)

    Au centre du cliché la professeure d'Histoire-Géo originaire de Bordeaux.
    4° rang du fond, de g.à dr. : 1°) Aye Marie-Claude  3°)  Jarry Françoise 4°)  Lepape Lano Nicole 6°) Lebry Line 8°) Marchand Nicole 9°) David Danielle ép. Di Costanzo.(a)
    3°) rang : 2°) Pépin Nicole 3°) Dumas Nicole 5°) Dupin.
    2°)rang : 1°) Sourdille Brigitte 2°) Chovard Jeanine 3°) Wahri (Nicole ?°) copine de Danielle 5°) Juillard (?) 8°) Bayet Martine 9°) Lebris.
    1°) rang : 1°) Maton Suzanne
                          Tenue vestimentaire :
    tout le monde est à la même enseigne. Le port de la blouse, cette exigence perdue, c'est regrettable, aurait pu demeurer le symbole égalitaire entre les élèves. Le Lycée Racine que j'ai superficiellement visité en accompagnant ma future épouse, recevait des filles d'Ambassadeurs ou de richissimes parents. Elles se rendaient à l'établissement en luxueux manteaux de fourrures : rang social oblige.
                               Classes trop exiguës. Porte-manteaux dans le couloir. Question d'hygiène. Que de prétextes! Au cours de ma carrière, j'ai eu droit à la même situation.  Pendant les cours, ces lycéennes de milieu favorisé se faisaient subtiliser l'objet de convoitise par d'audacieuses élèves lesquelles franchissaient la sortie le vêtement sur le dos, et cela avec un toupet indécelable, à la limite de la provocation.
    Avis personnel :  au cours des années sixties, j'ai essayé de réintroduire la blouse à l'école. Certaines réticences m'en ont vite dissuadé. Il est vrai que lors de ma scolarité,  la distribution d'encre en bouteille munie d'un bec verseur pouvait souiller  les vêtements au passage, ne serait-ce que les miettes de pierre violettes à dissoudre devenues indélébiles sur le vêtement . Le  bic  et le stylo à cartouche ayant pris le relais, au même moment où disparaissent les buvards, plus de salissures,  il a donc semblé inutile d'imposer l'uniformité  à toute une classe. Ce n'est pas convaincant, avouons-le. On se prépare plutôt à rejeter toutes sortes d'uniformes jusqu'aux soutanes de religieux. Pourtant face aux heurts idéologiques ou confessionnels, le port de la blouse à l'école aurait pu rendre aux responsables la tâche plus facile. Quitte à ne pas choisir comme ici au Lycée Racine, la magnifique couleur blanche à mon gré trop salissante, on se croirait en classe de Laboratoire de Chimie ou bien dans une Ecole d'Infirmières. Je ne comprends pas que depuis plus de quarante ans, le  Nivellement-Egalitaire maladroitement appelé Laïcité, ait renoncé à cette solution pratique, qui, en plus, protégeait de toute souillure  l'habit de ville auquel on était attaché. Jupe, jupe plissée, jupe moulée, jupe cloche, jean, pantalon ou  ré
    robe...décolleté ou pas, obèse ou anorexique, taille mannequin, tenue vestimentaire provocatrice ou réservée.. qu'importe puisque les voilà toutes moulées dans l'uniforme! Au diable les complexes! Au diable les comparaisons! Elles sont déjà suffisamment lourdes à supporter dans la notation relative du prof. L'Etablissement est un lieu de travail mais non de provocation! Et selon le concept Antique, elle peut se situer sur trois degrés: le bas-ventre, la poitrine et le cerveau...CQFD.

    (a)- Mon épouse m'a dicté les noms en se référant aux signatures individuelles du verso. En essayant de faire correspondre nom et visage, 50 ans après, il se peut qu'une erreur se soit glissée : à vous de m'en faire part pour la réparer, ceci serait profitable à tous.
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                    Commentaires
    Mon beau-père, le Docteur Roger David  (1910-1982) a exercé à Argenteuil de 1939 à 1963. De son vivant, il m'a fait part des griefs  envers le Ministère de l'Education Nationale  pour les raisons qui suivent : au cours des années 50, la banlieue Parisienne était loin d'être pléthorique en Lycées. Soyons indulgents, le pays sortait tout juste de la 2nde Guerre Mondiale, il se reconstruisait. La Capitale centralisait d'excellents professeurs mais certains d'entre eux  ensivageaient surtout d'écrire un "bouquin" (dixit Roger), et faisaient passer la pédagogie fastidieuse au second plan. Jeune,  il avait obtenu avec succès son Bac Mathélem. dans l'Indre, il aurait souhaité que ses enfants puissent bénéficier de la même qualité d'enseignement. Il fallait donc qu'ils quittent le domicile tôt le matin. Pour Danielle, mon épouse :  rude épreuve que le trajet quotidien  entre la Gare d'Argenteuil et la Gare St-Lazare, départ tôt le matin et  retour le soir. Il en fut de même pour les garçons, au Lycée Condorcet. Après une journée continue au sein de l'Etablissement, l'effectif plus proche de 40 que de 35,  il arrivait qu'il faille écrire sur ses genoux, faute de places assises. Après une journée dans un tel "confort",  il fallait être disposé pour faire le travail du soir qui se terminait à des heures indues, puis enchaîner la journée le matin aux aurores. Prendre le bus puis le train...Ce sont les conditions les meilleures pour rendre les études agréables!!!... Encore si l'on avait pu disposer de compartiments avec aisance, le lycéen aurait pu finir de réviser calmement ses leçons! J'ai vécu intensément ces bousculades lorsque débarquant de ma ville natale si paisible, Philippeville, je me suis vu au milieu de cette marée humaine dont le seul but était d'éviter le retard! Ouf! Par pitié! Ils sont fous  me suis-je dit. Compensation : Rue de Rome,donc rue du lycée, s'ouvrait le Paradis : les pianos à queue les plus tentants. Là, il me semblait retrouver mes "Racines". Il m'est arrivé d'exulter en passant d'un instrument à l'autre devant la commerçante médusée, disons amusée par mon enthousiasme débridé.Véritable contraste avec ma vie si lointaine.
                     La Nouvelle Carte Scolaire .Sous la V° République,  la Carte Scolaire va combler ce déficit en Etablissements de Banlieue. Force est de constater que cette politique se fera au détriment des petites unités Rurales qui vont subir le  balayage que nous connaissons. Certes, la Fonction Publique doit être au service du public. L'exode rural avec des structures atrophiées mène à l'asphyxie des petites communes; et, fait acquis, les structures s'installant là où se concentre et s'agglutine la Masse Humaine, nous voilà dans un scénario à débats sans fin.(v. plus loin mon analyse sur le C.E.G. de Laguépie)


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