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Jazz dans le 82 à Monteils
(1960-1994= 34 ans après)
de g.à dr. Gaby, Albert, Robert Gérard .
Le torse nu deGeorges Noïqueprouve combien il faut déjà chaud fin mai en Algérie. Pourtant, nous ne sommes pas à l'intérieur du pays.La brise marine se lève dès 15h. Il doit être 1h. de matin. C'est après un repas d'anniversaire arrosé que l'improvisation ne peut que mieux nous satisfaire. Parlons d'arrosage! L'appartement du rez-de-chaussée de la villa nous étant acquis, un jour, je décide d'organiser une surboum. Les invités étaient connus d'avance, ils étaient tous ceux qui concernaient l'orchestre élargis à des amis proches. Mais voilà! Là-bas, lorsqu'une manifestation de ce genre s'annonçait dans un cercle restreint, la nouvelle se répandait comme une "traînée de poudre"! Ahuri, je vois défiler des visages inconnus, tous des lycéens. Que ma boum ait atteint une telle notoriété était flatteur...Pensez donc! Ces intrus n'ont même pas esquissé un pas de danse. Pendant que le slow dans l'obscurité battait son plein, d'autres étaient là pour une autre mission. La lumière revenue, plus d'inconnus, plus de bouteilles. Ils avaient flairé les meilleures: whisky, triple-sec, Marie-Brizard, en ne nous laissons qu'un reste de ...vodka! Faute de cavalières, je trouve un peu cavalier le comportement de ces visiteurs de passage éphémère.
- (l'hôte) : "Vous les connaissiez?"
-(les autres) : "Pas du tout!"
- (l'hôte) : "Comment, vous ne les avez pas invités ?
- (les autres) : "On pensait que c'était toi qui les avais ...!"
Décidément, l'affront est double. Se faire berner avec autant de désinvolture! Lorsqu'à une heure avancée de la nuit, l'appétit s'est à nouveau manifesté, nous nous sommes tous rués sur les restes lesquels avaient aussi fondu avec l'alcool. Ces visiteurs n'en étaient pas à la première intrusion. Ils restaient à l'affût des boums du week-end. Après nous, j'ai appris qu'ils avaient opéré le même soir ailleurs...Aujourd'hui, on ne peut qu'en rire!!!
Le couvre-feu nous condamnant à rester cloîtrés, une nuit jazzy presque non-stop était fréquente. Repas, boissons, musique, amitié. Cette expérience a scellé un lien entre musiciens devenus complices au-delà des règles spatio-temporelles. En effet, plusieurs années après notre dispersion dans l'Hexagone, nous avons immédiatement renoué avec le passé. Seul Giraud enseignant affecté dans le Nord participera aux retrouvailles de 1981 dans le Midi sans pouvoir reconduire les rencontres annuelles en raison de l'éloignement. C"est regrettable car il a fait partie du trio initial de l'orchestre.
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