• 1964-65 Philippe trouve une seconde jeunesse=

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                              Philippe détestait qu'on le photographie, ici il est surpris par l'objectif, opérateur: son fils Albert.

     
    Au lieu d'abdiquer après avoir été spolié par l'Indépendance de l'Algérie, Philippe Di Costanzo, ex-proprio, se ressaisit et va se lancer inconsciemment vers une nouvelle activité. Son penchant pour la terre va le sauver. Il est ici à La Farlède, port d'ancrage dès le débarquement en Métropole. Devant la maison, un lopin de terre non cultivé lui tend les bras. L'humus ne manque pas, la porcherie en produit en abondance, les légumes pousseront eux aussi en abondance, le soleil en abondance, l'eau en abondance que demander de plus! Il produit tant qu'il va satisfaire la famille et ses proches. Philippe a la main verte. Très perspicace, Madame Chabredier, mère de sa belle-fille Micheline, lui demande de venir voir son jardin et éventuellement intervenir. Il le fera si bien qu'il attire les convoitises du voisinage. C'est ainsi qu'en un délai record, il s'est métamorphosé en horticulteur. Cette activité qu'il n'avait jamais pu exploiter en Algérie, trop mobilisé par le produit rentable  "nourriture-recettes", va l'entretenir en parfaite forme, malgré son âge. De 72 ans à 88 ans, il ne cessera de grimper sur les arbres, sur les treilles, risquant une chute fatale. Mais, l'amour de la nature lui sert de ressort pour éviter de se voir désoeuvré et d'attendre résigné le déclin. Il craint d'être parmi ceux qui vont "...du lit à la fenêtre, du lit au lit..." chanté par J.Brel ? Il n'en sera rien. Seul le véhicule d'un chauffard lui ôtera la vie. Un exemple de vie qu'il ne faut surtout pas perdre de vue... Vu...? Sa recette...? Stoïcisme nourri de Mysticisme non contemplatif mais actif.
    Observation du cliché :
    Craignant le soleil sur la nuque, Philippe s'est toujours protégé ainsi. En Algérie, il ne souhaitait pas qu'on le prenne en photo, il fuyait l'objectif. Ici, en France, paradoxalement il accepte. Son sourire en dit long. Il est heureux d'être en Métropole. Depuis sa première enfance, il n'a jamais connu la paix sur ses terres. Le citadin l'ignore. Dès la fin de la 1°Guerre Mondiale, il envisage d'abandonner "veaux, vaches, cochons, couvées". La mine  de son père Jean-Baptiste  déçu l'obligea à renoncer. Mais il vécut avec le désir de s'installer de ce côté de la Méditerranée. Deuxième tentative de départ, au lendemain de la 2nde Guerre Mondiale, en vain. Trop de réticences dans son entourage familial. Aussi, bien que ruiné par l'abandon des terres philippevilloises, il est heureux de réaliser le rêve de sa jeunesse. On sait que la destination à La Farlède (83) n'est que provisoire. Comme au domaine de Saf-Saf, où la micheline assurant la ligne Philippeville-Constantine passait régulièrement à 13h.25, ici sur la ligne Marseille-Nice les trains par leur régularité ponctuent les heures. Ils passent tout près, en limite de la parcelle portant le nom de "Elevage du Progrès"qu'Aimé, son fils aîné avait à assumer et ce, sous la triple responsabilité avec Camillieri de Jemmapes et Barket, son beau-père de Lannoy.


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