• 1964 - Les réfugiés à La Farlède (Var)=

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    De g. à dr. Jean Balestrieri (1898-1967), son épouse Philomène (Mémène: 1903-1998), Françoise Di Costanzo (1901-1971) soeur de Jean, Philippe Di Costanzo (1894-1982), Madame Chabredier née Gaveaux Claudette, Martha ou "Micheline"(1918-2008) entourée de son fils  Jean-Yves (devant) et de sa fille Micheline avec Albert Di  Costanzo,  son futur époux.Photobucket
    De tous ceux présents sur la photo, Jean sera  le plus spolié par rapport aux biens acquis en Immobilier et Propriétés agricoles. La maison à étage à droite n'est pas à lui, mais un peu plus bas une semblable sera acquise par un bougre de bonhomme avide de réaliser des affaires. Sorte de revanche sur la vie ingrate. La période de la 2nde Guerre Mondiale lui sera proléfique en biens de toutes sortes. Il fera vite partie du "gratin" des fortunés de Philippeville. Propriétés au Beni-Melek, à Valée, à St-Charles...Ensembles de bâtisses à multilocataires dans la Rue Valée, villa Rue du Ravin...Mais, voilà, la Guerre Mondiale n'a rien de comparable dans son dénouement avec la Guerilla : tous les Européens, amis ou ennemis des autochtones seront démunis par Nationalisation de leurs richesses. Sur la photo, à La Farlède, il est venu rejoindre sa Soeur Françoise et son Beau-Frère Philippe. Les voilà tous sur un pied d'égalité, rapatriés bredouilles,  leur niveau de vie est tombé bien bas en quelques mois. Heureusement, pour certains la bravoure les fera rebondir, pour d'autres, c'est l'abdication  Pourtant, tous ces gens étaient appréciés des Indigènes. Le rouleau compresseur sera sans pitié pour tout le monde. C'est dommage, car le pays polyculturel, avec ses racines Phéniciennes, Turques, Romaines, Arabes, Européennes a produit une sédimentation  par strates  d'une richesse des plus originales. Cette génération qui figure sur le cliché ne connaîtra plus d'héritiers terriens.  Quelques rares cousins continueront à maintenir cette traditionnelle activité. Et Madame Chabredier, fait-elle partie de la même corporation? En quelque sorte, oui, née à la Réunion, elle a grandi en humant non pas l'eau-de-vie de marc mais la distillation du rhum que ses parents les Gaveaux exploitent sur l'Ile. Elle vient de perdre son époux militaire de carrière, installée bien avant la précipitation des évènements avec sa famille au village. Bref, ces gens semblent parler la même langue : déracinement, exploitation, rupture avec ce qui constitue l'essentiel de la vie, c'est-à-dire l'endroit de sa prime jeunesse en milieu mixte citadin et rural.


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