• 1970 - (juillet) Marie de passage à Laguépie=

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    De g. à dr. trois copines puis Di Costanzo Marie, Di Costanzo Danielle née David et son époux Gérard.
    C
    e jour-là, le 12 juillet 1970, ma soeur Marie, venue de Toulon pour passer ses congés en Espagne, a fait un crochet par Laguépie avec ses copines. Cette visite de courtoisie se justifie surtout parce qu'elle n'aurait pas voulu que sa belle-soeur Dany accouche de Christophe tandis qu'elle se serait trouvée à l'Etranger. Pourtant, c'est ainsi que le scénario va se dérouler. Elle ne verra son neveu que le lendemain de sa naissance, le 28 juillet, à la clinique de l'Union.
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    l'appartement de fonction de type T4, est spacieux. Le balcon à lui seul, le fleuve à ses pieds, lui confère le titre "d'Hôtel 4 étoiles" J'aurai le plaisir de recevoir à l'aise ma famille Varoise, contrairement à l' "appart" de mes débuts, où les proches sont venus me rendre visite avec moins de confort. Les plus assidus, Duprat Bernard
    (décédé en novembre 1974), avec son épouse Germaine née David, tous deux enseignants.Ils ont terminé leur carrière à Besançon, elle comme directrice d'école et lui, ex-instituteur a fini professeur à l'école d'Horlogerie  de l'ancienne capitale de la Franche-Comté. Tous deux ont fait leur début à Mouchard dans le Jura. Ils aimaient venir à Laguépie qui rappelait leur début de carrière. Mais, fin pêcheur à la truite sur la Loue, il fut emballé par le Viaur, admirable site pittoresque. Il y jetait " la mouche" qu'il prenait goût à façonner. Téméraire, il partait tôt le matin, parfois vers quatre heures, sans préciser le lieu de destination. Monsieur Blanquet, menuisier à Laguépie, le père d'un autre Bernard,  l'un de mes élèves, guidait mon oncle dès la période d'ouverture. Je serai amené à faire le portrait de  Duprat, ce Franc-Comtois hors du commun.
    Analyse du cliché. Réflexions. Le portail termine cette voie sans issue pour les véhicules. La première maison à droite appartient à la famille Delitch, boucher. Plus loin à gauche, la gare. De mon temps, c'était un lieu de rendez-vous animé. Une ouverture sur le reste du monde. La première année, la seconde, je cherchais ma chère Méditerranée que je voyais de mon balcon à Philippeville. Puis, progressivement la vie de cette commune m'a accaparé, dis-je, m'a happé. Au fil des jours, la douloureuse nostalgie de mon pays d'origine s'estompait. Le cadre et le calme du paysage, les passions humaines locales ont pris l'ascendant sur les souvenirs de là-bas. L'hyperactivité ne vous laisse pas le temps de broyer du noir. De plus, les transplantés sont plus audacieux que les autochtones soumis à des critiques de voisinage. Ce terrain favorable va  permettre d'exploiter mes aptitudes en les mettant au service de la population. Ce soutien et cette réciprocité entre nous seront une gageure de réussite. Seul inconvénient, ces gens n'apprécient pas qu'on les quitte, c'est légitime. Pourtant, mon départ s'effectuera à contrecoeur. J'ai donné les raisons au maire en place. Je ne voulais plus revivre les moments dramatiques subis le nuit de la naissance de mon fils aîné.(v.plus loin). De plus, il arrive que passer dix ans au même endroit, on courre le risque de tomber dans la routine professionnelle; je l'ai toujours redoutée et évitée. Pour un enseignant c'est le pire des maux.


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