• Quand une photo concentre de nombreux souvenirs d'enfance.

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    Sans altérer le fameux cliché édité par "Cap", je  laisse découvrir  pour certains les racines et celles de leurs ancêtres :

    Au tout premier plan de g. à dr: juste derrière la marque de l'éditeur la maison Di Meglio. Dès la fin de la guerre 1945, il sera la première victime de l'exode rural, son terrain viticole sera transformé en bidonville, puis en ensemble "Bel Air". Bien qu'étant près de la ville, l'électricité n'était pas encore installée. Il vendit une parcelle à la dynastie Ricoux Roger, tous chirurgiens (toit rouge pentu). On découvre un reste de terrain transformé en aire de jeux. Ici, une "saucisse" - nom populaire- ou piège antiaérien a été installée pour gêner les chasseurs allemands qui ciblaient le port. Une bombe de faible masse - disait-on- est tombée sur la maison reconstruite à l'extrême droite. Ce qui nous valut des dégâts importants dans notre villa proche : vol en éclats des vitres, des portes et cadres ...et une peur blanche de la mémé Balestrieri Philomène alors âgée de 84 ans. A gauche du même arbre en boule, la maison terminus de la rue Mellet.

    Concentration des Etablissements scolaires: ils ont l'air de s'être donnés rendez-vous dans ce mouchoir de poche autour du clocher.

    Le Lycée Maupas, côté jardin, plus précisément côté théâtre romain: en plan, il dessine la lettre "C" majuscule, caractère d'imprimerie. Qui n'a pas eu quelque idylle avec l'une ou l'autre élève, pépinière incontestable d'adolescentes à l'affût desquelles les garçons venaient chercher leur flirt.  Lycée Luciani près de la place des Zouaves. Autour de l'église démolie en 1980, une pléiade d'écoles maternelles et primaires : Ecole Victor Hugo, Ecole Sévigné, Pensionnat St-Joseph....

    Voici l'énumération de quelques familles qui reconnaîtront leurs racines en localisant  leur "home"  que je situe çà et là :

    Les Di Meglio, les Cenatiempo,  les Pisani, les Balestrieri et Migliaccio,deux belles-soeurs vivant côte à côte, les Roth, près du lycée Luciani......Que de familles!!!

     

    La Méditerranée et sa ligne d'horizon :

    La mer, si belle et si capricieuse celle qui marquera ma première enfance et qui,  par ses caprices météorologiques, a épousé toutes les humeurs :  d'une mer d'huile d'un bleu azur , à une mer  grisâtre, houleuse,  agressive prête à ingurgiter un "Président Cazalet" mal armé pour lui résister. Il lui arrivait d'envoyer des écumes géantes contre une jetée inébranlable. Au bout de ma lorgnette, je passais des heures à admirer ce combat entre la masse liquide et le roc. Mais paradoxalement, jeune bambin, je n'arrivais pas à assimiler l'effet d'optique entre la haute mer et la darse, "bicéphalisme" qui m'interpelle encore  . La jetée, ligne de démarcation servait à limiter les deux mers que j'avais gravées dans mon esprit : la haute mer immense surplombant la basse mer soumise. Mais comment la haute mer pouvait-elle tenir en suspension? Mystère! Chez l'enfant,  dans leur représentativité, perception erronée des volumes. "Imperfection des sens" - Montaigne

     La ligne d'horizon aussi cachait ses mystères. Avec mes jumelles, il m'arrivait de compter le nombre de bateaux qui sillonnaient à l'horizon. Sidéré, je ne découvrais que des cheminées qui glissaient sur l'eau. Autre phénomène que je n'avais pas encore assimilé : la rotondité de la terre, plus accentuée sur les masses liquides.

     


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