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     Les deux belles-soeurs Françoise Di Costanzo née Balestrieri et Philomène Balestrieri née Mattera, sur les genoux de celle-ci, Christophe Di Costanzo, fils de Gérard.Si une femme mérite d'être décorée pour tous les Services rendus à Autrui, c'est bien elle. Philomène surnommée Mémène(1903- 1998) a terminé sa vie dans l'extrême dévouement pour les autres. Les pires épreuves qu'elle a endurées ont été la perte de sa seule fille Marcelle (1931-1935) tuée d'un coup de pied de mulet et celle de son fils René (1929-1949) écrasé par son propre camion.A partir de ces deux douloureuses peines, elle va se consacrer à son entourage. Fidèle assistante et complice de sa belle- soeur Françoise, elle accompagnera celle-ci malade jusqu'à ses derniers instants. A 95 ans, atteinte de cécité, elle rayonnait encore....cet état d'âme ne se négocie pas.


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                                     De g.à dr. Philippe Di Costanzo (ici à 73 ans), Madame Chabredier, et Françoise épouse de Philippe. Sont relevés sur un même cliché, des moments heureux malgré la douleur intérieure de chacun. Le couscous, préparé dès la première heure pour réussir la sauce ou marguâ, le grain roulé et servi dans le plat en bois ou gueçaâ, le tout arrosé de vin maison. Au second plan, le piano Henri Hertz, héritage de Françoise.  Mariée, il aura servi à ses études. Son professeur fut Monsieur Durand, autour de 1930, organiste à l'église St-Philippe, (plus tard St-Coeur de Marie..). Sur l'instrument, meuble couramment adopté par les familles philippevilloises, le portrait des trois fils mariés, fierté des parents. De g.à dr. le couple Gérard-Danielle, puis celui d'Albert-Micheline et enfin celui d'Aimé-Jocelyne.


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    Déjà éditée, sur le site de Suzette pour illustrer mon texte sur l'agriculture, cette vue très rare dans la collection des cartes postales sur Philippeville est un témoignage pour ceux qui ont habité cette partie de la ville. Car, on peut se sentir frustré de ne voir que le côté du Djebel Skikda et non le Djebel Bou Yala. Pourtant, c'est sur ce versant que les premiers signes d'exode rural se manifesteront au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Aucune structure ne sera mise en place par l'administration pour accueillir le flux migratoire. Ma villa construite en 1927, se trouvait alors bien isolée sur la Rue des Aurès encore quelque peu déserte. En 1955, tout le vignoble encore visible par les sillons sera remplacé par des bidonvilles. Ayant grandi au milieu de cette population, les relations demeureront conviviales. On m'appelait "Gira" , déformation phonétique de Gérard. "Enn'tâ ness melliech". Vous êtes des gens gentils.


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                                               (document aimablement fourni par Mme Francette Muscat, née Coppola)
                           Située à l'angle de la Rue des Aurès et de la Rue des Frères Pons, cette habitation sera celle de toute ma jeunesse.A droite les derniers escaliers d'une longue série partie depuis le Lycée Maupas. Pour atteindre ce paradis, il nous a fallu muscler nos mollets. Durant plus d'un quart de siècle, la famille Di Costanzo y a vécu. J'y suis arrivé à l'âge de 8 mois en janvier 1936 pour échapper à l'insalubrité de la Rue du Ravin (près de la prison). Marie y est née en 1938, et Albert en 1941.  Cette villa construite vers 1927, faisait partie d'un îlot de  trois maisons. Mais celle-ci, classée "villa-de-maître" n'avait rien d'égal : ensoleillement, vue dégagée sur la ville et sur la mer,  Eden aux mille parfums de fleurs, terrain de tennis et de basket, bâtiments annexes, tout avait été bien pensé par l'architecte sur ce lot de terrain de 65 ares; seule erreur de celui-ci, l'ouverture béante à droite, exposée au vent du nord. Cette partie sera vitrée pour être transformée en véranda. La structure volera en éclats lors du bombardement allemand de la rue Mellet, en novembre 43; elle se fragilisera. Tich-Tich, l'occupant actuel, a muré les ouvertures pour en faire une salle habitable à plein temps . A gauche, sur un seul niveau, la buanderie à laquelle faisaient suite, une salle de détente, un grand poulailler couvert de glycines, un garage sur deux niveaux. Au balcon, la famille Raux avant que celle-ci ne se fixe à Alger. A ce jour, je suis à la recherche des descendants ...


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                                       Photo témoignage illustrant une tranche de vie particulièrement redoutable. Philippe porte le deuil. Une hécatombe de décés vient d'avoir lieu. Mais la disparition la plus pénible sera celle de son bien-aimé frère  Thomas (1892-1933), son aîné et son associé au domaine "Clos Ste-Marie" à Saf-Saf. Elle sera lourde de conséquences. Le père déjà blessé à la guerre 14-18,  laissera 14ans plus tard 5 orphelins dont 3 sont présents sur le cliché. D'aucuns pensent que les séquelles de la fichue Guerre ne sont pas étrangères à ce décès prématuré.  Debout au sol de g.à dr. Nanette, Pierre et Hubert, il manque Evelyne et Germaine. Françoise née Balestrieri épouse de Philippe tient au bras Aimé Cuny, adopté à l'âge de 8 mois. Dans son ventre, Gérard commence à gigoter. Ce domaine dans la plaine insalubre (v. mon article agricole sur le site de Suzette) de la vallée du Saf-Saf, comptait 105 ha, forêt comprise. Les techniques de productions basées sur celles de leurs origines privilégieront la qualité incomparable des fruits aqueux, le vin abondant suivra hélas les fluctuations des cours du vin de plaine (contingentement, seuil éthylique minimum). Les céréales, l'élevage faisaient de ce clos une propriété enviable. Ce fut une expérience audacieuse pour les acquéreurs complices; en effet,  rares étaient les Italiens qui osaient se hasarder dans ces zones. Leur terroir se situait essentiellement sur les coteaux. Mais, le tandem Thomas-Philippe  fera des étincelles: modernisation de l'agriculture, mécanisation, électrification...Tout démarrait bien lorsque Thomas disparait tout se dégradera : mévente, gel, incompétence de la main d'oeuvre, mobilisation, récession....Philippe sera obligé de se dessaisir du domaine avec regret, se pénalisant et pénalisant les orphelins pour lesquels il s'est comporté pendant 10 ans comme un père second, doublé du statut de subrogé tuteur. Il vend le domaine à Mr. Ramonatxo, le 6 novembre 1941. Depuis l'achat en 1929 à Mr.Augier, d'autres neveux viendront profiter de la générosité de Philippe (1894-1982). Celui qui en sortira le plus marqué sur les méthodes de travail  sera Roger Balestrieri. Entre les siens et les autres, plus de 12 enfants auront été influencés par sa philosophie : l'amour inconditionnel  pour la famille et l'amour du travail..(horticulteur actif  à 88 ans).
    Observation du document : cliché de grande valeur où toute une vie est concentrée en ce lieu et à cet instant : cette place, animée par les habitants de la mechta greffée sur l'exploitation, est toujours bouillonnante d'activités. Elle est l'équivalent de la place d'un village. Le puits donne une eau aux vertus dépuratives, il s'écroulera juste avant l'abandon de la propriété. Le chemin à dr. menait au verger où la pêche ensachée, au parfum suave, a imprégné  mon sens olfactif d'une façon indélébile. Un point noir, le paludisme. L'anophèle prolifère sur les rives du Saf-Saf..


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