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                                                 3 frères, 3 musiciens donnent un fameux trio complet dans sa conception sonore : grave+medium+aigu. En haut à g.dans le régiment des Zouaves, Pierre Di Costanzo (1897-1927 =clarinettiste), dans celui des Spahis, Philippe (1894-1982= cornettiste). Dessous, tête nue assis à g. Thomas (1892-1933=basson). La guerre mettra un terme à cette petite formation qui animait les bals champêtres familiaux. Thomas blessé au cou est ici prisonnier des Allemands (on  le devine par les tenues immatriculées).
    Différentes péripéties fraternelles: Lorsque Philippe perd son frère Thomas, ce dernier laisse 5 orphelins : Anne, Germaine, Hubert,Pierre,Evelyne. Le chagrin est tel que le cadet n'a qu'une envie celle de jeter son cornet à pistons. En dernier ressort, il en fait cadeau à un  jeune très connu de la famille. Je n'ai jamais pu savoir de qui il s'agissait. Quant à Pierre, victime de la grippe espagnole, il laissera à 30 ans deux enfants en bas âge. Yvonne et Jean-Baptiste - surnommé "P'tit-Jean". Celui-ci n'a que trois ans quand il est orphelin. Mais, le subconscient, l'atavisme, l'imprégnation... ont fait leur chemin. Il sera préparateur en pharmacie, infirmier et clarinettiste. Son père, agriculteur d'origine, comme ses frères, n'avait aucune prédispostion pour la voie médicale, mais à l'armée, il est affecté à l'infirmerie. Son fils sera infirmier comme lui  mais lors de l'autre Guerre, celle de 39-45. Il va donc parfaire ses études en suivant la voie "Sanitaire". En définitive, il sera la copie conforme de son papa Pierre. Vous le découvrez sur ce site dans l'orchestre Billardello où il sera un pilier. Pour Thomas, sitôt son service militaire terminé,  il sera rappelé un mois après, en août 1914 : au début des hostilités, ceux qui ont été fraîchement formés constituent le réservoir de choix dans lequel on puise pour monter en 1°ligne. L'aîné ne tardera pas à faire partie des premières victimes. Après les rudes épreuves de la guerre -blessé et prisonnier -, il se mariera un mois après sa libération avec Ursule Portelli.  Dès lors, la musique n'a plus la place qu'elle occupait initialement. Par contre, les descendants vont assurer la continuité et parfois l'améliorer...


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     Intermède.Elles ont osé évincer les maris de leur instrument pour interpréter une oeuvre de circonstance intitulée "Bidule en Ut". Les sons sortis spontanément de leurs tripes suivaient les règles de l'écriture dodécaphonique, dis-je, cacophonique...A la contrebasse, Jany épouse de Georges Noïque et à la batterie Michou épouse d'Albert Di Costanzo. Au second plan, avec des lunettes, on aperçoit Maria épouse du saxo soprane Giraud Di Costanzo.


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    Interlude. Nous laissons de côté, un moment, le répertoire de Jazz pour privilégier l'époque 1900. Et là, Monsieur Buono(+)  à la batterie s'en donne à coeur joie en marquant d'une empreinte nostalgique le tempo des Pas Redoublés de sa jeunesse. Aussi tient-il les baguettes d'une façon rigoureuse car il se veut irréprochable. Au piano Di Costanzo Gérard et à la trompette Gaby Teuma. Par ce plaisir partagé, Moments simples, tout simplement inoubliables. Plus encore lorsque le personnage central n'est plus parmi nous.


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  • Magnifique tenue de parade. Il manque la couleur pour faire ressortir le rouge écarlate. S'il faut veiller à son entretien, les commodités manquent. Aussi, Philippe me racontait-il qu'il plissait le pantalon tous les soirs et le plaçait sous le matelas en se couchant pour conserver sa forme. Il fit partie de la Cavalerie. Possédant un cheval, son ami de toujours, il devait entretenir en une clinquante présentation et sa tenue et le harnachement de l'animal. Le clairon brillant à la main droite, il avait assimilé plus de cent courtes  formules musicales que tout soldat devait connaître pour exécuter les ordres des supérieurs. Cet uniforme était la fierté de l'Armée Française. Cependant, au front,  le camouflage n'était pas encore connu, ni appliqué. On a encore l'esprit chevaleresque par l'éclat, dès lors, devenu  obsolète. Aussi, Philippe m'avouait-il,  révulsé: "Les soldats tombaient comme des mouches.. " sous les tirs ennemis, les premiers étaient les petits gradés (caporaux, sergents..). Mais il fallait à tout prix que tout brille de mille éclats... pour mieux être repéré.... la cible humaine était ainsi offerte comme au stand du jeu de massacre. Ce qui causera des milliers de victimes...(En mémoire des Poilus)


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                                        Voici rééditée la photo unique qui regroupe toute une jeunesse complice des années 20. Précédemment, l'hébergeur n'étant pas aussi performant, le cliché ne ressortait pas dans les conditions souhaitées. Le voici donc avec les noms que Roger Balestrieri m'a dictés au téléphone tandis qu'il était gravement malade. L'auteur de la généalogie était aussi l'un des derniers témoins de la Saga.
                                       Devant, debout de g.à dr. Mlle Rose Diméglio (couturière), Françoise Di Costanzo née Balestrieri, Marie Di Costanzo (surnommée Marie-Ballon) épouse de Bernard Migliaccio, cousin germain d'un autre Bernard Migliaccio (v. Suzette Ecole de Damrémont) à côté la soeur de Marie-Ballon.
    Derrière de g.à dr. Marie Balestrieri née Di Costanzo, sa jeune soeur Thérèse Di Costanzo, puis X..., et X...
    Observation du document. Aujourd'hui, toutes seraient centenaires, même Thérèse la plus jeune. Issues du monde rural, cas universel, elles s'orienteront vers la ville sans renier leur origine.On adopte des vêtements dans le style de l'après-guerre, il est ici rigoureux, quelque peu austère. On ignorait le "Prêt-à-Porter". On s'habillait en passant par la couturière pour les femmes, le tailleur pour les hommes et le cordonnier pour ...les chaussures. Dans ma prime jeunesse, j'ai subi plusieurs séances d'essayages éprouvants pour un gosse (Monsieur Païen était notre tailleur familial).Sur le cliché, on voit bien que les soeurs sont habillées à l'identique, excepté Marie et Thérèse. Il faut supposer que Mlle Rose a adopté pour elles le même modèle avec uniformité visible à droite de la photo.Un autre détail qui n'échappe pas à l'observateur : Marie-Ballon tient le petit  doigt de Françoise, symbole de complicité. Elles ont toutes un lien de parenté proche. Elles se réunissent pour échapper à l'isolement des campagnes et pour oublier leur lourde tâche quotidienne.


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