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    Aujourd'hui c'est la fête des ANTOINE. Prénom de notre aïeul.  Ce personnage important par son audace,dans la famille Di Costanzo a souvent été évoqué à travers les chapitres qui suivent. Vous le retrouverez aussi inévitablement dans la biographie de ses descendants. Aussi pour éviter une redite, je puise le complément biographique dans mon manuel "l 'Odyssée des Di Costanzo". En effet, les renseignements ont été recueillis sur K7 son. Le matin lorsque Philippe son petit-fils, mon père, venait entretenir mon jardin à Montauban (1975-1982), je le lançais volontairement vers une rétrospective familiale. Octogénaire, il me parlait des caprices de sa clientèle Toulonnaise, je le relançais avec tact sur la piste du passé. Et selon lui, avec l'âge,  les souvenirs de la première enfance rejaillissent avec un relief déconcertant. Ce qui, pour ma part, s'est avéré..
    CHRONOLOGIE :
    1810 (?) : date de naissance incertaine. Je la calcule à partir du fait qu'en 1831 (date sûre), si la majorité était atteinte à 21 ans,  il était bon  pour le service armé. Né à Barano d'Ischia du couple Di Costanzo Pascal et de Parma Maria. Les passionnés de généalogie ont du pain sur la planche pour remonter au XVIII° siècle. Une incursion dans les archives d'Ischia complèterait les travaux de Roger Balestrieri.
    1822-31 : Antoine travaille comme viticulteur, activité dominante chez les Di Costanzo.
    1831 : il veut échapper au  service militaire désigné par tirage au sort. Les plus grands chiffres partaient, les plus petits étaient exemptés. Comment opérait-on? D'après papa, on appelait deux citoyens à la fois. Mathématiquement, les chiffres étant différents, on se trouvait devant un retenu et un rejeté. Véritable couperet pour les viticulteurs et autres métiers. Avec ce procédé aléatoire, amoral et injuste comment faire admettre qu'on y va par idéal patriotique. D'où les compromissions. Plus grave encore, celui qui disposait d'une somme convenable achetait les moins nantis. Antoine, fuient donc vers une grande ville, on pense à Turin (?). A vrai dire, cette expatriation va développer en lui le goût de partir...Il sera le premier de la famille Di Costanzo à s'expatrier pour l'Algérie.
    1839 : (environ) épouse Talercio Marie-Thérèse avec qui il aura 7 enfants. Le 3° du rang, Philippe est né en 1844, délai probable qui pourrait déterminer la date de l'union.
    1839-1860 : essentiellement viticulteur . Mais pour assurer un revenu supplémentaire à la famille nombreuse, il  transporte de l'argile de poterie. Les ânes ou les mulets ne chômaient pas : le sel, denrée rare et onéreuse, on allait le chercher à la mer pour cuire la soupe. On transportait l'eau  en bissac dans de petits tonneaux. Acte prohibé, passible d'une lourde amende.
    1860 :  l'oïdium de la vigne. Les grappes "coulent" sans atteindre la maturité. La famille est privée de recettes. Antoine part travailler à Philippeville sur la voie de Chemin de Fer (v. plus loin). Il n'assistera pas à l'inauguration de la ligne en 1867. Il s'en retourne exploiter sa propriété sur l'Ile. On a relevé que les vignobles situés au pied des volcans n'étaient pas atteints par le champignon. Le soufre redonnera espoir aux viticulteurs. Bilan des maladies : oïdium, mildiou, phylloxéra, trois maladies du cep qui pénaliseront les vignerons au cours de la période 1860-1895.
    1870:: Antoine a ouvert une brèche pour que ses enfants s'installent. Ils vont s'exprimer aux "Quatre-Chemins", (v. news sur Jean-Baptiste).  Lui, il est retourné sur l'Ile pour maintenir l'exploitation.
    1905 : Il est à nouveau à Philippeville.  Il entretient un courrier avec le locataire à qui il a confié la propriété qu'il ne tardera pas à vendre. A 92 ans, il fait preuve d'une robustesse enviable. Mon père me racontait que le doyen asseyait un de ses petits-enfants sur une chaise et avec ses mâchoires, il relevait l'ensemble. Fallait-il posséder une solide dentition pour se permettre un tel exploit.
    1907 (27 février) : décès d'Antoine parmi les siens, à Philippeville. Sa tombe se trouve dans la partie haute du cimetière de cette ville. Ce qui m'étonne : son corps n'a pas été exhumé pour l'intégrer dans le tombeau familial à grande capacité, construit par son fils Jean-Baptiste.
                               Sommaire sur le séjour d'Antoine vers la fin de sa vie.

                     Selon Philippe, mon père, Antoine était très affectueux avec ses petits-enfants. Gagné par l'âge et ayant arrêté ses activités à Ischia, les jours passés près des siens ont été marqués par des gestes d'affection. Asssis sur le perron, racontant des histoires, les enfants  reconnaissants lui passaient la main dans les cheveux. Il les lançait dans des activités ludiques. Il les guidait sur la manière de façonner le bois, la pierre, le métal. Ce sont des gestes simples qui deviendront de première utilité lorsqu'adultes il leur manquera tel ou tel outil.. Ils auront ainsi l'esprit inventif.
                     Selon le manuscrit assez court écrit par Philippe, Antoine faisait le vannier. Il tressait des corbeilles et des paniers nécessaires à l'emballage. Chaque jour, il s'imposait la coupe d'herbe pour les lapins. En quelque sorte, il tenait à sa dignité. Se mettre à table en parasite ne lui convenait pas. Le lien affectif tissé avec ses petits-enfants était apprécié car les parents étaient souvent pris par le travail.



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  • Aujourd'hui c'est la fête des Thomas. Comment ne pas penser à l'aîné des garçons de la famille de Jean-Baptiste, héros qui suit...
    Photobucket (Thomas à 18 ans)
    1892 (16 janvier) - naissance à Philippeville - "Aux Quatre-Chemins" versant de l'Oued Louach. Issu de Di Costanzo Jean-Baptiste et Marianne.
    1898 (octobre) : élève de l'Ecole des Frères comme Philippe et Pierre les plus jeunes. Je pense qu'il a dû assister au transfert de l'Ecole de la Rue Valée vers la Rue Passérieu du fait que l'Ecole Privée entrait dans la semi-clandestinité par décret de 1905 (Séparation de l'Eglise et de l'Etat..). Ces locaux sombres ajoutaient à l'anonymat...et au spleen. Je comprends qu'ils aient  tous eu hâte de rejoindre le plein air.
    1906 : intégration à plein temps sur la propriété familiale devenue prospère. A l'époque, on apprenait le métier de viticulteur ou d'agriculteur de père en fils. Il apprécie la nouvelle acquisition : une maison spacieuse faite à la taille d'une famille devenue nombreuse.(v. news qui suit...)
    1909 : il est le pilier, le meneur du trio fraternel pour défricher les 7ha. de la parcelle forestière dite " Le Communal". Redoutable épreuve de résistance.
    1910 : il a 18 ans, cette année-là la comète Halley envahit le firmament. La famille s'est rendue sur un tertre des "Quatre-Chemins" pour mieux l'apercevoir. Sa queue scintillante reliait les deux horizons (sic Philippe). Spectacle grandiose.

    1910-11 : étudie le basson à la Philharmonique. Il jouera le contre chant pendant que Philippe au cornet à pistons se charge du chant et Pierre à la clarinette des fioritures ou arpèges. Par expérience, je puis vous dire combien cette petite formation a dû consolider la complicité entre les trois frères. Ce bonheur musical sera relativement éphémère (1910-1913). Les témoignages de l'époque ne laissent  aucun doute sur la qualité du répertoire essentiellement orienté vers le "Bal Champêtre".
    1913 : Service Militaire
    1914 : démobilisation - un mois de perm - et départ pour le front à la déclaration de guerre. Il passe par Antibes pour rejoindre les premières lignes. Le dernier contingent  fraîchement sorti constitue le meilleur "cru" pour le recrutement immédiat. Thomas n'échappe pas à la règle, tandis que ses frères devront passer d'abord par les classes.
    1914-19 : blessé. Une balle allemande est passée près de la carotide.Photobucket Prisonnier.
    Le n° d'immatriculation ne laisse aucun doute sur la situtation de Thomas (à g.). Blessé, ayant perdu connaissance, il sera récupéré par l'ennemi et considéré comme prisonnier. Selon les renseignements familiaux, cette grave blessure aurait laissé des séquelles eu égard à la résistance lors de l'ultime état fébrile. Avant d'être blessé, il avait fait preuve de robustesse enviable. De toute façon, de cette terrible Guerre, il était difficile de sortir sans traces physique et psychique.
    1919 (septembre): libéré.
    1919 (11 octobre) : s'unit à Portelli Ursule (1898-1999) :  (elle a fêté son centenaire parmi tous les siens). Ayant manqué d'amour avec un mari par 66 ans de veuvage, elle sera comblée avec celui de ses enfants, toujours autour d'elle.
    Femme remarquable qui va donner une impulsion à la famille : elle entraînera plus tard,son mari et Philippe vers la plaine plus prospère. Quoique discrète, son influence sera grande. Aucune aptitude révélée chez le Schaïoul hors des coteaux. Les origines Maltaises de Mademoiselle Portelli ne sont pas étrangères à l'achat dans la plaine de Saf-Saf. Et si Jean Balestrieri, le futur beau-père de sa fille Germaine s'est lancé dans les orangeraies de plaine, n'y-t-il pas quelque indice qui me pousse à croire que l'inflence d'Ursule s'est faite subrepticement à la chaîne.C'était ce genre de pouvoir occulte que possédait la "femme au foyer" ou avec ce titre désuet " Sans Profession"....A méditer!
    1920 : 1er enfant : naissance de Jean (1920-22) , puis d'Anne (surnommée Nanette), (1922) Germaine( 1925)  Hubert (1928), Pierre (1930) et Eveline (1932).Photobucket
    1922 (?) à 1929 : exploitation de la propriété de l'Oued Louach, limitrophe avec celle de la Famille Balestrieri exploitée plus tard par Roch et celle d'un Di Costanzo ( vendue à un Di Scala et rachetée en 1947  par Philippe, marqué par un retour au bercail). La propriété familiale louée à Thomas sera acquise par le garagiste Teuma. Déjà dénoncée plus loin, l'ambiance familiale n'est plus du goût de Thomas et de Philippe. Ils se retirent pour se lancer en association ailleurs que sur les terres devenues terres de discordes. Ils fuient les lieux, laissant le père J-B désemparé dans le chagrin.
    1929 :(août) le couple Thomas-Ursule et celui de Philippe-Françoise regroupent leur héritage pour acheter le domaine "Clos Ste-Marie" sis au Saf-Saf. à 11km. de Philippeville. Superficie : 105 ha. comprenant, forêt, vigne, verger, basse-cour.....Splendide propriété....mais insalubre : elle est surtout reconnue comme région paludéenne.
    1929-33 : la complicité fraternelle bien que marquée par le décès récent du plus jeune frère Pierre resté sur place, va s'exprimer pleinement sur ce vaste espace. Modernisation de l'agriculture. Electrification. Moulin, fouloir, mécanisation, toute une technique agricole ignorée de leurs ascendants forgés aux interventions essentiellement manuelles.
    1933 : 12 octobre (?) - tout le monde croit à une fièvre banale. Est-ce une négligence? Est-ce une incapacité des responsables? (sic Françoise, ma maman)... A la dernière phase de la fièvre évolutive, Thomas ne peut plus avaler les remèdes qui à l'époque étaient  de taille suffisante pour étouffer. Il mourra dans la consternation générale. Philippe son frère complice accepte mal la disparition. Il est sur le point de jeter son cornet à pistons "Couesnon" avant de l'offrir à un jeune . Le domaine à gérer seul va lourdement peser sur ses épaules. Son statut de subrogé tuteur auprès des cinq orphelins sera sa manière de montrer au frère défunt combien il l'aimait. La traversée du Désert commence à ce moment-là pour Philippe.
    1941 (6 nov.) vente du domaine à Monsieur Ramonatxo. Partage équitable entre les  membres participants.
    1943: jusqu'à ce jour, les deux familles ont cohabité, dans la même maison mais à étage différent. Les enfants de Thomas, sont presque tous majeurs. Ils quittent la villa commune Rue des Aurès pour habiter au Centre ville, dans la maison Rengade.

     


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