LE 8 DECEMBRE, IL DECEDAIT A MONTAUBAN,

               Tiré du magnifique film "AVENTURE DU JAZZ", Hugues Panassié est hélas retourné dans l'ombre. Musicologue érudit pour l'approche de la musique syncopée, il fit connaître le Jazz(1) sur l'Ancien Continent. Tout ceci, vous pouvez le trouver aisément en naviguant sur Internet. Je veux sortir de cette banalité pour honorer l'homme et sa valeur morale. Avant Martin Luther King et le Président Kenndy, il jouera un rôle prépondérant dans la considération des Noirs aux USA. Bravant les interdits, il se mêla à eux sur scène et ailleurs. Il est regrettable que cette dimension d'humaniste-vertu très répandue dans l'Aveyron ses racines familiales- ne soit pas reconnue à l'échelle Nationale. Il aurait fait partie du "cercle" des écrivains des bien pensants que la reconnaissance n'eût pas échappé aux Politiques...Avis donc aux décideurs (2) si empressés d'accaparer le Pouvoir...Mon cher Obama, tu devrais y penser...

(1) La chanson Française n'échappera pas à son influence.

(2) Jugez une politique à l'importance qu'elle donne à la CULTURE. Elle est l'âme d'un peuple. Un peuple sans âme est un peuple condamné.

Dessins extraits d'une série de plus de 100 caricatures riches en parfums Méditerranéens. Ils sont signés "AM" ou AMATRUDA Marcel professeur de dessin. Ils immortalisent les métiers d'antan.

La 1ère Guerre Mondiale vient de se terminer. Les unions conjugales sont très nombreuses malgré le nombre de combattants restés sur le champ de bataille. Ici, nous sommes en Corse. Au 1er rang à g Alfred David gendarme originaire du Berry a été muté sur l'Ile de Beauté. Il fait la connaissance de Marie Giacometti soeur du marié Mathieu. Ainsi se noue un lien qui donnera deux enfants. Leur fille Germaine en blanc enseignante qui épousera un instituteur Duprat Bernard et leur fils Roger médecin qui épousera Simone Saillenfaits, aujourd'hui sur le point d'être centenaire.

NB.- Notre Civilisation est celle de la vitesse. Plus nous avancerons dans le temps, plus ces documents archivés seront nécessaires pour sauvegarder nos racines sans lesquelles nous risquons de finir unijambistes.

L'Ecole du Centre que j'ai dirigée de 1984 à 1997 a organisé pendant plusieurs années des Récitals au Théâtre Municipal. La réalisation matérielle était assurée par l'Association des Parents d'Elèves présidée par Madame Laborie puis par Madame Blanc. Sont venus s'associer les Collèges et Lycée de Montauban. Professeurs et élèves venaient se surpasser sur scène. Ici, en 1986, la talentueuse pianiste Madame LOUP Danièle témoigne que dans l'Education Nationale, on peut posséder des valeurs artistiques que la hiérarchie ignore souvent. Hier, au crématorium j'ai vu définitivement partir dans les profondeurs l'artiste accompagnée par la "Sonate au Clair de Lune" de Beethoven. Intense émotion pour tous. Les outils modernes de l'audiovisuel permettent d'immortaliser les dons des disparus, grâce à l'archivage des vidéos protégées sur DIsque Dur. Elles ont été aussitôt transmises à ses enfants.

Rentrée 2014, ils ont tous usé d'abord leur culotte dans les Ecoles avant de se consacrer à leurs élèves. Excepté Ghislain, à g, encore en activité, nous sommes tous des retraités de l'Education Nationale. Un point commun le virus du Jazz nous a piqués.De g. à dr, Ghislain Descazeaux, Robert Assemat, Jean-Claude Sahuc, Jacques Laval, Bernard Marrou et Gérard Di Costanzo au piano. Kazéo ne nous permettant plus d'éditer de la musique, vous pourrez vous rendre dans les pages suivantes pour vous faire une opinion des Standards alors admis.

I  nstruments hétéroclites. De la flûte, à la mandoline, en passant par le violon, ces hommes en captivité doivent lutter contre l'ennui. Loin de leur famille, ils doivent égréner les jours gagnés par la désespérance. La musique devient alors un antidote capable d'oublier.Nous qui vivons dans une Paix relative, sommes-nous capables de l'apprécier? Sur le    cliché, ils ont tous un noméro sans nom. Perdre la liberté? Savez-vous ce que c'est? En août 1914, le "Goebbel" Allemand  va lancer le starter de la Guerre. L'obus atterrira à Philippeville. Morale élémentaire : on sait quand un conflit commence, on ne sait jamais quand il se termine.  

(suite à FACEBOOK Simone au centre, lorsque je découvre un cliché de cette qualité, inutille de vous dire combien je jubile. A l'époque, la photo d'amateur faisait partie d'un rare privilège)

Simone Saillenfaits épouse de feu DAVID Roger née en février 1915, est aujourd'hui la seule survivante de la famille. Tout près d'être centenaire, elle prend racine chez son grand-père Tribet à Châteauroux. La première enfance va l'influencer : elle reproduira le même scénario en essayant de regrouper sa descendance à Solliès. Ses différentes habitations dans le Var ne seront qu'étapes provisoires, dis-je terrain d'essai.La "COLLINE" dénomination familiale lui fera remplir son contrat. Quand le subconscient cède sa place au conscient... La "petite fille" a vu naître de multiples descendants.
."L'identification de cette jeunesse se trouve plus loin sur ce blog....Sachez que cette génération aura d'autres enfants. Simone aura ce privilège d'être arrière-grand-mère. Oui, cette petite fille de 3 enfants a porté ses fruits

Une concentration de souvenirs. En apparence, pas de quoi se pamer d'admiration. Pourtant, ici on vit intensément Anciennement appelée Rue des Arbres, on la rebaptisera rue d'Austerlitz. Les plantations ont laissé place à de larges trottoirs.

Rue aux multiples contrastes. A gauche, l'angle du Palais de Justice, il vous dit "ne passez pas par la case Départ, allez droit en Prison". Celle-ci se trouve tout en haut de l'artère. La charrette ou hippomobile  détrônée par l'automobile voit la bête soumise baisser la tête; Il est prudent de descendre la pente freins "mécaniques" bloqués.Il est probable que l'agriculteur se soit attardé et qu'il sorte du Marché de Gros situé 3 rues à droite.Ce paysan devrait rejoindre sa propriété sise au Beni-Melek. A droite encore, le "Potin Bar", trop petit pour contenir la clientèle, on préfère s'attabler dehors. Ainsi installé, on observe mieux les gens. C'est du Pagnol avec les mêmes couleurs.Boutique qui fait suite : l'odeur d'anisette se mêle à celle des beignets arabes. On en connaît plusieurs tels que les "F'Taïrs", les "F'tetches"... Bain d'huile bouillante contenue dans un large récipient semi-sphérique, en assis-tailleur, l'acteur en un tour de main lance la pâte. Un délice à toute heure. il manque le glacier à gauche à l'ombre. Il a dû prendre la retraite. Avec lui, de véritables sorbets : pas de cornets, pas de colorants mais des petits verres. La glace broyée préparée avec du citron frais pressé était un régal lors de la période caniculaire.

Vitalité enthousiasmante. Pourtant, la famille connaîtra une triste tragédie. En 1949, René Balestrieri, âgé de 20 ans, parachutiste libérable dans la semaine, voit avancer seul son camion GMC, tandis qu'il téléphone. Son réflexe: la maîtrise du véhicule, il se trouvera coincé. L'activité du samedi matin est intense. En se sacrifiant, il va éviter le pire. Le magasin de tri de son père se situe aussi 3ème rue à droite, c'est la Rue Valée. René est venu régler les derniers préparatifs de son mariage prévu le samedi suivant.  L'orientation des roues a prouvé que le véhicule allait emprunter la descente de la Rue d'Austerlitz. Ce sera fatal pour mon cousin germain.

 

 

 

 

Comme je le dénonçais sur FACEBOOK, ce cliché est un document marquant l'histoire et de la famille et du pays. En effet, nous sommes à Argenteuil, 1, rue Ernestine. Roger David vient d'être nommé à l'Hôpital de la ville. Au préalable, il était interne à l'Hôpital de Colombes où Jacques son premier enfant est né. Nous sommes à la veille de la Seconde Guerre Mondiale. La ville, par sa vocation industrielle sera inlassablement pilonnée par les chasseurs Allemands. Pis, lorsque les Américains viendront en renfort, ils ne s'encombreront guère de visées précises. Ils lachent un chapelet de bombes sans tenir compte de l'impact.   Roger avouera qu'il craignait moins les interventions ennemies que celles des alliés. Par contre, installée toute proche, la "Commandatur" SS lui faisait craindre le pire.Aussi, la famille David sans Roger, ira se réfugier à Port-Lesney dans le Jura.

De g à dr (les adultes) :GIACOMETTI Mathieu, DAVID Simone née Saillenfaits née Tribet, au centre l'épouse de Mathieu, derrière X...hôte de la famille,DAVID Roger avec la pipe qu'il ne quittera plus), à dr : GIACOMETTI Claude. Devant (les enfants) X...et DAVID JacquesAinsi les natifs du Berry se trouvent liés à la Corse. Il a suffi quAlfred David, gendarme originaire de la région de Châteauroux soit muté en Corse pour que le mélange de sangs entre Continentaux et Méditerranéens marque une transition dans les unions.

Ado, Roger a séjourné sur l' "Ile de Beauté" chez son oncle Mathieu. Ce sera une découverte tellement marquante qu'elle conditionnera sa vie. L'hospitalité sera resservie généreusement aux familles Iliennes. Plus encore, pendant 22 ans, il languira de ne pouvoir rejoindre la Méditerranée pour humer l'air salin. Les vacances de 1960 dans le Var seront l'occasion de tout vendre dans la Région Parisienne pour se fixer définitivement dans le Var. 

On reconnaît aisément à l'extrême droite Camille TRIBET (derrière avec cigarette à la main). Ce cliché s'adresse à celui qui s'est exprimé sur le forum de mon blog. Occasion lui est donnée d'identifier chacun des personnages déjà présenté lors du mariage de Tribet..Rappelons qu'une TRIBET épousa un SAILLENFAITS, le couple donna naissance à Simone. Celle-ci s'unit à DAVID ROGER en 1937. L'union mit au monde 3 garçons et une fille Danielle. Celle-ci épousa à son tour Gérard, votre serviteur. Ainsi va le monde...Ce coin Berrichon si bien dépeint par Georges Sand continue à  émouvoir par ses traditions envoûtantes et mystérieuses. "La Petite Fadette" m'a ému bien avant que je connaisse ce coin de France. Grâce à mes études pianistiques-l'ombre de Chopin-Sand, Sand-Chopin toujours présente- ma sensibilité exacerbée d'adolescent a retrouvé les authentiques émotions lors de la visite du pays.