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                                   Entrée à ContantineImpressionnante route que l'on empruntait en venant de Philippeville. Il fallait redoubler de vigilance avec ce précipice toujours prêt à vous happer dans un moment d'inattention. Un membre de ma famille, dans une manoeuvre téméraire, au volant de son véhicule, n'a-t-il pas heurté  le parapet pour tomber dans le vide? Dans ce genre de scénario, il ne faut pas espérer sortir indemne...

    Analyse du document : Roc stérile, paysage hostile, précipice vertigineux...que pouvait-on trouver en ce lieu qui va prendre l'essor le plus prospère de l'Est Algérie? Une fois de plus, dans le passé et encore de nos jours, la situation géographique et la configuration du terrain sont les critères de base  pour assurer la prospérité d'une cité. Pour Constantine, carrefour des échanges commerciaux Nord-Sud-Est-Ouest et citadelle naturelle contre les assaillants, on oublie l'aridité du sol. Et ce, depuis la nuit des temps. Quant au relief vertigineux sous tous ses angles, le site privilégiait la sécurité face aux nombreux assaillants. Nombreux furent ceux qui ne tarderont pas à exploiter cette gigantesque bastide offerte par dame Nature généreuse, Rome s'y installa pendant de longs siècles. Il y eut de nombreux martyres chrétiens qui ont versé leur sang dans cette enceinte inaccessible : lire "Sanguis Martyrum" de Bertrand Académicien

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                                    PONT DE PIERRE LE PLUS IMPORTANT DU MONDE par son arche  (construction 1910-1912)

                                           Présenter le chef-lieu Constantine en ignorant la série de Ponts c'est l'amputer de tout son aspect attractif pour le touriste. Que d'émotions s'offrent à celui qui, pour la première fois, découvre  ces gorges vertigineuses. Ce fut le cas au cours de mon adolescence.

    Analyse du document : Cette carte a été envoyée le 17 mai 1961 à une famille varoise. Cernée par le gouffre et accélérée par la poussée démographique, la ville n'a plus d'autre choix que de bâtir en hauteur. Les "ensembles" rivalisent avec les maisons individuelles.(en haut à g.) Pour donner plus de vertige, une présence insolite : des'employés d'entretien défient les règles d'attraction. Pour le visiteur, la multitude de ponts qui défiaient l'énorme précipice constituaient à eux seuls un spectacle très attrayant.


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                                         L'empreinte du Sénateur-Maire Cuttoli n'est pas encore visible. Sous son mandat la ville va vite se métamorphoser. A commencer par sa demeure qui portera le nom de "Château Cuttoli". Selon mes parents, Philippeville serait passée de l'ère Médiévale à l'ère Contemporaine. Nous aurons de magnifiques bâtisses: la Gare faite de mosaïques, l'Hôtel de Ville, la Banque d'Algérie, la Poste, hormis le style flamboyant du Théâtre, rien ne sera confié aux architectes sans que l'illustre élu qu'il convient d'honorer ici, n'impose le style oriental.


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                                      Pour rendre visite à ma chère tante Geneviève Balestrieri épouse de Jean, il fallait que je parte de la Place de la Brèche, que j'emprunte la Rue Caraman, que je passe devant la Cathédrale, que je grimpe les escaliers pour tomber sur la Place du Maréchal Foch. Chez cette tante des plus chaleureuses, je délectais des moments sublimes de gentillesse. Comme la famille était musicienne, il fallait que je m' "illustre" au piano, où la confrontation des méthodes d'études constituait un thème passionné. Je rappelle que sous son balcon la maison "Roques" exposait les claviers les plus tentants.Quels magnifiques souvenirs je conserve de ces rares périples au chef-lieu! Cette maison avait une succursale à Bône et Philippeville. Avant qu'elle ne ferme, je me souviens l'avoir connue au lendemain de la 2nde Guerre Mondiale. Elle se trouvait sous les arcades face à l'église et au square. Pour ma part, l'approche d'un magasin de musique a toujours été un lieu mythique.


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                                              Ici on s'écarte du vieux Constantine. Le lycée Laveran était notre destination pour passer les examens, il faisait partie des quartiers modernes. ( Si l'établissement porte ce nom c'est pour marquer un évènement très important contre la fièvre paludéenne : en 1880, Laveran fut le premier à découvrir que le moustique était le vecteur du paludisme. Rappelons que le fléau continue à tuer sur des zones défavorisées... fléau sans cesse relayé par les medias).

    N.B.- Pour plus de détails sur les travaux de Laveran, rendez-vous dans la rubrique Articles" page 118 "Rapport de l'Institut Pasteur d'Alger en 1947"

          Souvenirs. J'ai passé mon brevet dans ce lycée. Ce fut pour moi ado la première émancimation : dormir, agir, se défendre sans l'influence pesante de la famille. Après avoir passé la nuit à l'Hôtel terminus de la gare de Constantine, après avoir emprunté la passerelle pour passer le Rhummel vertigineux , me voilà répondant à l'appel pour subir l'interrogatoire d'une série de profs dans chacune des matières officielles. Mais, en sus, j'avais choisi l'option "Musique". Sans prétention aucune, je m'étais contenté d'interpréter la "Sonate en Ut Majeur" de Mozart. J'étais le dernier candidat. La salle de musique vide, en bon intrus, je m'approche du piano esseulé. Il avait l'air de s'ennuyer. Il allait passer tout l'été réduit au silence. Ma tentation est grande : j'ouvre le clavier. Et vlan! Je lance avec fougue les premiers accords mineurs du Concerto de Varsovie de Richard Addinsell(1). Il faut reconnaître que l'oeuvre est grandiose, elle a servi d'illustration sonore à un film éculé, un véritable navet. Si le film est aux oubliettes, le concerto a traversé le temps. Mis au programme des conservatoires au lendemain de 2nde Guerre Mondiale, j'eus la chance de le travailler seul. Mme Braka, mon professeur en partance pour Koléa m'a confié la pièce pour y transcrire le doigté.

                                L'effet de mes premiers accords ne se fit pas attendre. Sur le pas de la porte, la professeure de musique m'interrompt. Sans m'en rendre compte, je venais de troubler le silence du Lycée. On a dû m'entendre dans les couloirs et les salles d'examens. Elle était partagée entre me passer un savon pour mon audace et me féliciter. Elle eut l'intelligence de choisir la seconde solution.

    -(elle): "Pourquoi n'avez-vous pas présenté cette oeuvre?"

    -(moi): "Je pensais que pour un examen de l'Education Nationale, une oeuvre de Mozart de ce niveau aurait dû suffire.

    -(elle): Eh bien! Ca vous coûtera.....ça vous coûtera. (je m'attendais au pire). Ca vous coûtera des points supplémentaires.

                                Inutile de vous dire que mon audace a été payante. Elle me servira par la suite pour ne plus en manquer.

    (1)- La trame du film est d'époque : un aviateur polonais en perdition. Le melo, la tragédie classique...La musique collait bien à l'image. Le leitmotiv du thème musical a servi à adapter une chanson" Le Monde Entier".....

     


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