• Photobucketcliquez et vous serez parmi eux)

                                    Peut-on s'imaginer que c'est sur cette place que le Tout-Philippeville se retrouvait. Il est probable que la Philharmo assurait le concert. La deuxième société l'Harmonie ne s'était pas encore affirmée.Il semblerait que la foule autour du kiosque s'intéressât au répertoire de l'orchestre, dans ce cas ce serait valorisant pour le chef de savoir qu'on écoute attentivement sa formation. Il n'en est rien. Ceux  qui s'approchent de près ont certainement un membre de la famille instrumentiste, certains sont peut-être mélomanes. Les autres sont là pour exposer leur garde-robe. Il faut avouer qu'elle ne manque pas de classe... Qu'importe si la foule n'est pas en osmose avec les musiciens : les Pas Redoublés, les Polkas Fantaisies, les Mazurkas conditionnent mêmes ceux qui donnent l'impression de se désintéresser. Il y règne une ambiance envoûtante que tout le monde est contraint de partager.

    Analyse du document :  Ce pôle d'attraction, la Place de la Marine baptisée Place Marqué ( nom d'un capitaine originaire du Tarn-et-Garonne)  ne pouvait que plaire aux Philippevillois et Philippevilloises. C'était le lieu de rendez-vous de la jeunesse, lieu où de nombreuses idylles sont nées et sûrement de nombreux mariages. Pour l'instant, la population vit encore dans l'insouciance, elle ne va pas tarder à déchanter. La 1ère Guerre Mondiale débutera par le premier coup de feu sur la ville (Tirs du Goebels, bateau allemand). Nous aurons ainsi l'"honneur" d'inaugurer ce conflit meurtrier.


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                                                           Ce croquis dessiné à main levée par mon père Philippe, est devenu le document familial le plus authentique.  Anne - surnommée Nanette-  fille aînée de Thomas, lui-même l'aîné des garçons Di Costanzo-avait demandé à son oncle d'écrire quelque chose sur la mémoire familiale. Philippe très méthodique a illustré son texte d'un croquis : la coloration est de mon initiative, elle devrait faciliter la lecture.

                               Chronologie sommaire des Di Costanzo (1ère partie) . Ce relevé peut s'adresser à tous ces "intellos" qui, croyant détenir une certaine morale des peuples, ont cru bon de créer un amalgame entre le gros colon, statut privilégié rarissime, et les autres issus pour la plupart de milieu très modeste. S'ils se sont enrichis par la suite, ils le doivent à des semaines de travail non pas de 35 h. mais de 70 h. et plus...Quant à l'occupation du territoire, ceci est un autre problème. Autre constat, les idées novatrices viennent souvent des étrangers qui s'installent près de vous. Encore faut-il savoir les apprécier!!! Il faut aussi inscrire comme règle : dans la vie, il faut bosser, je ne connais pas d'autres recettes durables.

    Analyse du document : Les terres louées aux "Quatre-Routes" étaient toutes à l'état de friche ou de forêt. Dès le début, ces immigrés n'avaient pas les moyens de se payer une main-d'oeuvre. Le défrichage s'est effectué grâce à l'entraide des membres très solidaires d'une même famille. Autre évènement qui pourrait choquer est le comportement d'Antoine. A 20 ans, le tirage au sort privait les terriens de bras forts. Bien souvent, on négociait la place pour échapper à un service militaire long. Ils fallait avoir les moyens pécuniaires pour se payer ce luxe. De ce fait, le hasard et ces échanges réduisaient à néant l'élan patriotique. (rectificatif : lire Philippe, oncle homonyme de mon père). Enfin, un autre détail, il s'agit de la durée de la traversée. Ordinairement, Ischia-Philippeville se faisait en 6 jours. L'étape forcée sur l'Ile hostile a eu lieu en Sardaigne. Pour les curieux qui désireraient vérifier la véracité de l'incrustation du nom d'Antoine sur les parois du tunnel, je les invite à se rendre vers l'issue du côté du Cimetière.

    A noter deux dates importantes sur la crise vinicole: en 1860 l'oïdium à Ischia, et le Phylloxéra en 1894 à Philippeville.


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                             Constantine extra-muros La présence d'un moulin hydraulique nous surprend dans ce site rocailleux. Et pourtant, il faut assurer un débit suffisant et constant pour rentabiliser les meules. La falaise en surplomb rend le site très pittoresque. C'est de ce côté que l'on découvrait la ville naturellement fortifiée.

    Au verso de la carte : Mon ...

    Je reviens de loin, moins une, ma permission était ajournée...Donc, je prends le "Président Cazalet" le 10 et j'arrive à Marseille le 11, à 8h. - J'espère que tu seras là pour recevoir ton....( ce bateau appareillait au port de Philippeville)


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                                  C'est ainsi qu'en 1942-43, les excellents pilotes Allemands voyaient cette zone qu'ils pilonnaient fréquemment. Leurs objectifs étaient précis et leur piqué aussi. Le port et l'usine à gaz étaient principalement visés . Malgré les multiples obstacles (saucisses et vigilance de la D.C.A), ils ont évité d'atteindre la population en dépit de quelques maladresses. Elles ont hélas endeuillé de nombreuses familles. Je regrette que l'Histoire occulte cette partie de  continent. Pourtant, cette vue aérienne était au dossier d'Hitler qui avait élaboré un plan important sur ce versant de la  Méditerranéenne, plus important que celui que nous avons connu.(un cliché identique a été retrouvé dans les archives de l'ennemi parmi les autres ports algériens).

    Observation du document une fois de plus mal colorisé : la présence des remparts a continué longtemps à délimiter les zones intra ou extra-muros. A gauche et en haut du cliché, on voit une route dont le sillage est facile à deviner. Il s'agit de la Route de Collo. La dernière propriété, avec bâtisses noyées dans les arbres, appartenait à Monsieur Jean Balestrieri, mon oncle. Elle fut choisie comme point stratégique par l'Artillerie Anglaise et Américaine. A la suite de la bombe tombée Rue Mellet, à proximité de notre domicile atteint par la déflagration, mes parents ont été contraints d'abandonner la villa trop exposée Rue des Aurès, pour venir se réfugier ici. Ce seront mes premiers contacts avec la langue et les moeurs Anglo-Saxonnes. Contact non moins redoutable pour les intégrer dans la perception et la psychologie latines...J'en garde un souvenir très marquant. Gérard.


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                                                     PASSERELLE DE SIDI M'CID - ROUTE DE PHILIPPEVILLE (à dr.)

                                   Que de fois me suis-posé la question sur la situation non-sécurisante des bâtisses accrochées aux rochers? Les moments les plus dramatiques étaient surtout en été lorsque les mouvements sismiques se faisaient sentir à Philippeville, Constantine n'y échappait pas. Il s'en produisait parfois 2, parfois 3 parfois plus dans la même journée. Comment les fondations pouvaient-elles résister à une intensité allant de 4 ou 5 sur l'échelle de Richter, quand ce n'était pas plus?... Nous découvrons les strates, témoins de l'érosion provoquée par le ruisseau. Aujourd'hui, le torrent continue son oeuvre au fond de l'abime. Constantine demeure un site fort en émotions, gare aux âmes sensibles pour qui le vertige ne peut que les déstabiliser. Les passerelles demeurent les plus vertigineuses en raison des vibrations.


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