• Philippe chez JB 3
    A l'ombre d'une treille sous un soleil harassant, Philippe argumente auprès des Elèves de l'Ecole d'Agriculture. Pour convaincre rien n'équivaut  la dégustation. Son souci constant a été de défendre la qualité du produit et l'élimination des traitements nocifs. Ce fut pour lui sa raison de vivre. Praticien de la Bio, avant même que le terme n'existe. Ici, il veut que l'Appellation du vin du BENI MELEK se démarque du vin de plaine de qualité très inférieure. Il intervient à juste titre ; il est responsable du Syndicat Viticole des Coteaux Philippevillois.Son objectif est clair : miser sur la qualité et non sur la quantité des plaines. Ceci en se démarquant d'elles. Vaste chantier!
    Philippe chez JB-5
    Intervention sous le regard de sa soeur Thérèse, épouse de Jean Di Costanzo, homonyme et propriétaire des lieux, d'Hector Roth, viticulteur connu, de son neveu Roger Balestrieri. Ce sont les trois adossés au mur et à l'ombre. Hélas! Dès l'Indépendance en 1962 ,le paradis acquis par la  rudesse du climat et du labeur en terrain pentu, deviendra vite une terre en friche avant d'être envanie par le béton. Qu'en reste-t-il? Seuls ces documents constituent un témoignage des sacrifices consentis par nos aînés et chers disparus Nous sommes loin des "Gros Colons" dont la presse Française n'a cesse de nous rebattre les oreilles . Pis encore : délabrement et vétusté des bâtisses. Spectacle lamentable. A chacun son bilan!

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  • philippeville 4simon
    Emplacement imprenable, la librairie Ferrer a succédé à cette messagerie qui doit dater des années "Trente". Le relais sera pris par Madame   Ferrer   jusqu'à l'Indépendance. Derrière son comptoir,    très connue des Philippevillois, elle surveillait d'un oeil vigilant le va-et-vient de sa nombreuse clientèle avide de lecture. Quotidiens, magazzines, livres...permettaient de rêver ou de se tenir au courant de l'Actualité. La TV n'avait pas encore envahi les foyers. J'étais un habitué . Tenant la caisse, derrière ses larges lunettes, elle me reconnaissait parmi tant d'autres parce que souvent nous échangions quelques propos qui devaient rompre avec la routine. Voix voilée un peu éraillée, tessiture d'une alto, elle marquait de son empreinte ce lieu culturel, rendez-vous de tous les citadins. Sans conteste, stature imposante. Localisation du commerce : situation idéale. Face à la Place Marqué ou Place de la Marine, recevant la brise marine, on venait y chercher l'"évasion".

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  • 1964- Laguépie- Françoise de passage
    1964-LAGUEPIE
    En mars 1963, c'est encore l'hiver, au premier contact, aucune attirance pour ce paysage hostile pour moi qui ai vécu 27 ans au bord de la Méditerranée. Mon épouse (à dr)   Danielle David   vient d'Argenteuil. Elle aussi doit s'adapter. Nous sommes issus de cités de capacité égale : 80 000 habitants. La transition est importante. Pourtant.... Dans ce coin à l'orée du Massif Central, le printemps est tardif. Mais sitôt que la sève se manifeste, le cadre s'embellit, de quoi s'enorgueillir. Nous voici en pleine végétation luxuriante. Elle vous enivre. Ma maman   Françoise Di Costanzo (à g)née Balestrieri   ne veut plus partir.Elle doit rejoindre Dax pour sa cure... Notre couple qui cherchait à quitter les lieux ce 13 mars 1963 éprouvera en 1972 un certain déchirement pour rejoindre Verdun ma nouvelle affectation au poste de Directeur

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  • L'actualité confiée aux medias, ne doit pas se déprécier. Dans trop de pays, la censure stérilise l'esprit d'ouverture. Cependant, à l'excès, tout drame et toute catastrophe finissent par se traiter comme un produit de consommation utilisé à l'envi. Une fois le produit consommé, on le jette, et...on l'oublie. En ce qui concerne les Inondations, il serait bon de procéder à une rétrospective pour s'apercevoir qu'elle n'ont cessé de faire des victimes. Et du présentateur de qualifier l'évènement de spectaculaire (dérivé de spectacle, terme inadmissible en la circonstance). Sur mon blog, vous avez déjà vu Toulouse submergé en 1875. En 1910, ce sera Paris et les bords de Seine. Combien d'autres fois l'hexagone a-t-il été soumis à cette épreuve? La France possède une situation géographique envieuse; mais,fleuves, océan, mer- ne laissent aucun espoir pour voir cesser ce fléau. Par contre, on peut limiter les dégâts en respectant scrupuleusement certains critères. On ne construit pas n'importe où.

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  • 1940;- Le point rouge indique l'appartement occupé par Philomène Balestrieri, la seule grand-mère que j'ai connue, l'autre Marie-Anne étant décédée. De ce balcon, à 5 ans j'admirais le trafic de cet axe principal ayant un second nom, Rue Nationale. Le point bleu indique un renfoncement- interruption d'arcades-(1)-. Là se trouvait le vulcanisateur Gentile. Parfois, une chambre à air éclatait. Du balcon, je sursautais. De ce même balcon aux mille senteurs d'herbes aromatiques- basilic, coriandre,menthe...se mêlaient les effluves de la gargote. Dès dix heures, la "margua" ou sauce à la viande de mouton envahissait le 1er étage et  la chambre de mémé, assise sur son lit. Souvent, elle demandait à son aide Madame Mattera d'aller chercher une portion de couscous pour déjeuner. Le point vert indique l'entrée de l'appartement : à dr un épicier grossiste Arabe, le parfum du clou de girofle domine, à g un magasin-souvenirs tenu par un Mozabite. Pour atteindre l'entrée de l'appartement, il fallait emprunter un couloir sombre, très sombre. Une faible ampoule de moins de 10 lux suffisait pour ne point trébucher. L'espace du logement serait classé dans la catégorie d'un T2. Vestibule meublé dans la pénombre. Cuisine faïencée rouge sombre, seule source lumineuse, une verrière de faîtage. La lumière jaillissait dès l'aire du salon franchie. La chambre de grand-mère, meublée sobrement comprenait une armoire de rangement, un bureau et son lit spacieux. Sitôt acquitté de mon devoir d'enfant, je m'empressais de coller mon nez au balcon. Dès lors le spectacle commençait. Il suffisait de traverser la rue pour se rendre à l'épicerie Morandé : étalement de friandises dans des bocaux à hauteur inaccessible. Autre fait, tous les matins, un impressionnant matou venait faire les commissions de son maître, le couffin entre les dents, l'épicière n'avait qu'à honorer la liste.De ce balcon, encore, carrioles, calèches, fourgons, charrettes, chariots, automobiles s'entrecroisaient. Imaginez une rue toute pavée, klaxons à volonté, roues de charrettes cerclées de fer ajoutaient au tintamarre général. Ajoutez les quolibets des passants. Que d'animations! Spectacle envoûtant pour le bambin que je suis. Spectacle inattendu: le vétérinaire Vicrey voit sa roue avant dr. sortir de l'essieu et atterrir... chez Gentile, comme si elle le sollicitait pour être regonflée. Une Peugeot sur trois pattes!!! De quoi m'ébahir. Le balcon véritable pôle d'attractions. Souvenirs de première jeunesse.
    Pendant ce temps, mon père Philippe est rappelé comme Réserviste. Son rôle est de surveiller la côte Méditerranéenne, allant de Stora au Cap de Fer; Ex-Spahi, brillant cavalier,cette pénibilité n'est rien par rapport à celle du domaine de Saf-Saf qu'il doit délaisser pendant sa "Période de Service".
    (1).- Aujourd'hui, le Journal El Watan déplore que les arcades soient négligées, elles tiennent dangereusement par des étais. Il titre "Un patrimoine en perdition". Je rappelle que la plupart des bâtisses de cet axe ont été si solides qu'elles ont supporté des surélévations de plusieurs étages.
     

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