• votre commentaire
  • Extrait de la Dépêche du Midi en date du 26 juin 2011

    Photobucket

    Laguépie. Un bel hommage rendu hier, à élie Bories



    Laguépie. Un bel hommage rendu hier, à élie Bories


    Hier, à l'occasion de ses obsèques, un bel hommage a été rendu à Élie Bories, vice-président honoraire du conseil général. Au nom de Jean-Michel Baylet, retenu à l'étranger, pour qui le défunt «est un modèle», Raymond Massip a retracé la vie d'engagement public d'Élie Bories qui fut, entre autres, conseiller général durant quarante ans (octobre 1958-mars 1998, soit six mandats et demi) et maire de Laguépie de 1971 à 1983. Il a aussi été question de sa fidélité à son terroir natal auquel il était profondément attaché et intimement lié, agriculteur et défendeur de la cause rurale. «Tout jeune, il entre dès la première heure dans le réseau de la Résistance en rejoignant le maquis du Tarn, a raconté le conseiller général de Montpezat. Il fut l'un des compagnons de Résistance de Jean Baylet. Élie, comme de nombreux Résistants français, fut un artisan de la paix en défendant les valeurs humaines, de courage, de sacrifice, de tolérance. Par son comportement exemplaire, il a insufflé ces mêmes valeurs immuables dans ses engagements professionnels, mutualistes, syndicaux et politiques, toujours au service du bien commun. Il a creusé des sillons si profonds que sa mémoire survivra par le souvenir des œuvres et bienfaits qu'il a laissés.»

                                                                       --------------------------------------------------

                   COMMENTAIRES PERSONNELS.- Ayant découvert ce géant dès ma nomination au collège de Laguépie (1963), l'ayant coudoyé et observé, il va m'offrir ce qui manquait à un Méditerranéen, je veux citer les vertus propres aux Aveyronnais. N'oublions pas que le Canton de St Antonin qu'il représente a été rattaché au Département du Tarn-et-Garonne le 1 janvier 1808 par Napoléon 1er. Administrativement, il fait partie du Bas-Quercy mais la population n'a pu se désolidariser de l'esprit Aveyronnais dont elle est issue. Cet esprit est dominé par certaines vertus dont j'ai tiré profit au cours de ma vie de fonctionnaire dans cette  attachante Commune (1963-1972). Bories son illustre représentant s'identifie au chêne, symbole de longévité et de solidité.  Personne n'a pu le déboulonner de son perchoir. D'apparence bon enfant, il était loin d'être naïf. Si quelque prétendant visait sa place- ce qui ne manqua pas de candidats- sans se formaliser il le cernait dans la plus grande discrétion pour le phagocyter en adoptant une remarquable élégance. C'est Bories. On n'en fait pas deux comme lui. Taquin, cynique parfois, j'aimais le titiller lorsque fréquemment il demandait à notre couple de partager la table, générosité qu'on ne peut oublier. La provocation était réciproque. Ce qui accentuait notre complicité.  Les produits de "sa" ferme à Lez me rappelaient ceux de mon père. Ici, par Dame Nature, tout est Bio du poulet tué pour la circonstance au cochon pour sa délicieuse charcuterie.

                                   A l'approche de ses 90 ans, il m'a été pénible de le voir réduit à la Dépendance. Cette image ne correspondait pas à sa carrure.  Amis ou ennemis politiques doivent admettre que Monsieur Bories ne tenait pas compte de l'étiquette d'un militant qui venait le solliciter. Il savait se rendre utile avec tout le monde. Le canton rural qu'il représentait collait au personnage dans un engagement fusionnel. Contrairement à l'adage, Elie, prénom du prophète biblique, a été prophète en son pays....Di Costanzo Gérard

    (à suivre pour une illustration complémentaire...)

              

             

     

              

             


    votre commentaire
  • Photobucket(cliquez pour agrandissement)

                      Plus que centenaire, la Société Philharmonique céda ses locaux pour l'ouverture d'un Conservatoire de Musique, annexé à celui de Constantine. Cette initiative nous la devons au chef Monsieur Lauro, lequel me donna des cours d'Harmonie. L'école se manifesta dès 1954. Elle prit fin par cette dernière attestation -me semble-t-il- datée de 1962. Elle est adressée à notre cher ami Francis Ruopoli (+). Il soufflera dans son saxo alto non sans montrer ses dons d'animateur dans notre orchestre estudiantin, New Orlean's Band de Philippeville. Absent sur les photos ci-dessous.

    Photobucket(cliquez sur l'ensemble pour zoomer)

    Effectif : piano : Jean Cenatiempo (Gérard est alors militaire). Trombone Claude Smith. Trompette Gaby Teuma. Saxo soprano : Giraud Di Costanzo. Batterie : Albert Di Costanzo. Contrebasse : Georges Noïque.

    Des activités artistiques continueront à faire du local de la Rue Gounod un Centre Culturel. Ci-dessous, un groupe ouvert à la jeunesse en quête de club enrichissant. Théâtre, conférence....tout gravite autour de ce pôle centenaire.

    Photobucket(cliquez pour zoomer)

                      Chorégraphie, Musique, Théâtre ...sont ici représentés par cette jeunesse dont l'objectif est de se soustraire à la monotonie du quotidien. Se reconnaîtront : les frères Bonomo, Georges et Jacqueline André, Robert Clément, Guy Lombard, votre serviteur dont l'attestation de la prise en charge des cours de solfège et de ces activités seront signés par Monsieur Coutelle, le Président (dossier ci-dessous).

    Photobucket(cliquez pour la lecture aisée)

                    En 1955, Monsieur Lauro quitte le poste de Directeur de l'Institut et par voie de conséquence celui de chef de la Société Philharmonique. Durant deux ans, avant d'être appelé sous les drapeaux, j'assurerai les cours de solfège. Occasion d'ouvrir le local à diverses activités. L'orchestre de Jazz trouvera un endroit pour improviser à sa guise.

    Photobucket(zoomez)

    1956-" Bal à la Philharmo". Programme très connu des Philippevillois. Les couples s'y donnaient rendez-vous. En même temps, ils venaient soutenir les caisses de la Société Philharmonique. Ce danseur de charleston me précède. Jamais je n'ai rencontré un praticien de la danse de la Belle Epoque s'imprégner autant du style. Extase. Jeu de jambes. Corps figé. Pourtant le rythme syncopé traverse l'individu de la tête aux pieds. Admirez ce regard vers je ne sais quoi.  Il donnait l'impression de glisser sur le parquet. Image éloquente. A vous de l'identifier...


    votre commentaire
  • Photobucket

    PhotobucketPhotobucketPhotobucket

                                                                                                           n°1                                                             n°2

    Photobucket

                 n°3

    Photobucket

                   n°4

     

     

    Photobucket

                         n°5

    Photobucket

                       n°6

    Photobucket

                       n°7

    Vous pouvez zoomer sur chacune des photos. Ne soyez pas déçu(e), ces documents méritent un historique.

    1980 : Lo Monaco, fixé à Anglet (Pays Basque) m'envoie une photocopie totalement inexploitable. Aucun contraste. On dévisage difficilement les personnages.

    1998 : Une visite impromptue au domicile du précité, caméra analogique au poing, une loupe (lentille petit format), je reprends le fameux cliché n°1, et fixe chacun des musiciens sur le film. Le résultat n'est pas très brillant, vous le voyez.

    2005 : Je retourne pour scanner l'original. Lo Monaco vient de perdre la mémoire. Impossible de retrouver ce fameux document. Le saxophoniste décèdera peu de temps après.

                                        oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

    Identification : (rappel et v. plus loin dans galeries)

    n°1 : Billardello Vincent : violoniste et chef d'orchestre

    n°2 : Tiano Auguste : contrebasse

    n°3 et 4 : Di Costanzo Jean-Baptiste (répondant au prénom de Jean, et fam de P'Tit-Jean) : Clarinette, Sax, Bandonéon.(1)

    n°  5 : Lo Monaco Roger: il joue de la clarinette, du Tenor et de l'Alto (2)

    n° 6 : Madame Yacono : 1er Prix du Conservatoire de Bordeaux

    n° 7 : Billardello Joseph : Batterie et Guitare

                                      ___________________________________________________

    (1)- Jean, connu pour son omniprésence à Philippeville,sillonnait la ville, les mechtas, seringues dans l' étui. Serviable, apprécié des populations Européenne et Indigène, en 1957 il quittera le pays pour Royan. La générosité sans borne trouvera sa récompense dans une lettre de menace !!! Préparateur en pharmacie, Rue d'Austerlitz chez Ferrando, l'orchestre en sus l'affublera de cet échantillon propre aux Di Costanzo: triples activités cumulées. Peu de répit...pour ce genre d'énergumène !

    (2)- Les professeurs d'instruments à anches de Philippeville (Grosso à l'Harmonie ou Séalelli à la Philharmo préconisaient au préalable l'étude de la clarinette avant de passer aux séries de saxos. En effet, l'étendue de lecture est plus grande. Les notes suraiguës produites par pression des lèvres uniquement, ou doigté factice,  confèrent à l'instrumentiste une excellente musculation labiale. De plus, passer des clés  miniatures à celles plus grandes assure une dextérité que n'auront pas ceux qui optent pour l'apprentissage direct du saxo. Enfin, la clarinette en Sib ou en La a sa place dans la formation d'une harmonie dominée par les cuivres au même titre que les violons dans un orchestre symphonique.

    Photobucket(zoomez)

                         LO MONACO Roger

                              C'est ainsi que je l'ai vu pour la dernière fois à Anglet. Inspecteur du Fisc, père de cinq enfants, il m'avouait que l'orchestre lui avait permis d'améliorer le quotidien au profit d'une famille nombreuse. Son sourire en dit long : il vient de m'interpréter un paso doble classique "Espana Cani", non sans nostalgie en se mémorant le Casino de Philippeville où il a joué assidûment. J'en profite ici pour lui rendre hommage.


    votre commentaire
  • Photobucket(zoomez)

    Contrairement à la navigation aux longs cours, le caboteur a vocation de longer les côtes. Caractéristiques : date du premier mouillage 1941. Cie Armoricaine de Transports, Mme. - Marseille. Signal ou repère signalétique TPHA.-480 Tonneaux.- Poids 750 Tonnes.- Puissance 600CV

                             Après avoir emprunté l'avion pour me rendre à Djidjelli (v. plus loin), cette fois autour du 13 mai 1958 et son cortège de manifestations , en marge de l'effervescence populaire, je vais savourer un voyage "by night" sur ce caboteur affecté pour la circonstance. En effet, la route est peu sûre. Le courrier s'achemine soit par air, soit par mer. Après avoir fait mes classes dans le Régiment des Tirailleurs  où la personnalité sensible vient d'en prendre un sacré coup, cet instant de liberté ajoute au plaisir. Ma feuille de route ne  m'offrira que du bonheur. Nulle cabine mise à disposition. La chaise longue sur le pont, sous un ciel étoilé, sur une mer d'huile me satisfait ô combien! Dans la nuit noire, l'humidité gagne le pont. Le Gas Oil consumé se mélange à l'air. Le bruit des moteurs sous mes pieds est à peine perceptible. Le clapotis des vaguelettes contre la quille du navire rappelle que nous sommes bien sur l'eau. L''hélice laisse dans le sillage un léger mouvement de vagues en faisceau. Au loin, les lumières de Collo en léthargie. Les familles dorment dans leur lit douillet. Moi, je fixe le mât qui darde la voûte céleste. Qui me contredira lorsque j'observe que la navigation sur une eau calme détend. Elle vous relaxe. La tension nerveuse s'estompe. C'est le nirvana!


    7 commentaires