• Photobucket'cliquez sur cliché tiré du film d'Hemmer 2005)

    Photobucket(cliquez sur la tombe familiale 1980, cliché avec Alain Di Costanzo)

    Photobucket(cliquez sur la même tombe en 2009, cliché de Jean-Philippe Balestrieri

     

                        Il s'en est fallu de peu pour que j'omette de rappeler que ce jour faste, en Algérie, nous le marquions par des visites sur nos tombes. Erreur de date, direz-vous. En effet, la Toussaint n'arrivait pas à se démarquer du jour des Trépassés moins solennel mais plus intimiste car il concerne chacune des familles. Cette confusion est due au fait que les familles bénéficiant d'un jour de congé pour l'un et non pour l'autre, ont fini par faire cet amalgame.

     

                      Les temps ont changé. Depuis, l'incinération a l'air de s'imposer sur l'inhumation. Depuis, le passage d'un convoi funèbre parfois annoncé par la presse laisse tout le monde indifférent, dans l'agglomération, on s'ignore, on se bouscule, on se hâte vers je ne sais quoi de primordial...Après tout, dans le caisson entouré de fleurs, le personnage anonyme me permet de déroger au respect que les peuplades dites primitives ne manquent pas de perpétuer. Depuis, l'intérêt vers ces disparus a pris un coup dans l'aile. Heureusement, le commerce des chrysanthèmes de plus en plus prospère, sauvegarde quelque peu la tradition par un rappel rituel et annuel. Quelquefois, sur les bords de route, un bouquet accroché à un platane rappelle qu'ici Untel au volant de son véhicule a perdu la vie. Sans avoir le temps de m'incliner, mon éducation m'impose une attention particulière pour cet inconnu, je pense au chagrin de son entourage. Au volant, cette solidarité jaillit de moi comme un éclair. Soyez compréhensifs, un jour ce sera  votre tour. On ne doit pas l'oublier. Faute de courage, plutôt que d'y penser, on préfère se prétendre immortel. Idée fugitive, absurde.

                        Selon Gladstone :" On juge le niveau d'une Civilisation, à la manière d'honorer ses morts". A cogiter.


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  •                           AVANT TOUT, MES REMERCIEMENTS ET MA RECONNAISSANCE A L'EQUIPE KAZEO QUI A OPERE UNE MUTATION POUR CLASSER LE SITE PARMI LES PLUS APPRECIES. SANS ELLE NUL TRAVAIL N'AURAIT ETE POSSIBLE.

                             Voilà donc 4 ans que j'ouvrais mon blog sans mesurer l'ampleur de ce choix. J'avais opté pour un blog personnel à la suite d'une série d'articles que j'avais envoyés à Suzette Granger sur demande de mon entourage, elle joue un rôle des plus éminents sur la mémoire et je l'honore ici. Le dernier article que je lui ai proposé n'ayant pas été accepté pour des raisons très justifiées- il ne concernait pas la majorité de ses internautes habituels- j'ai donc décidé de lancer un blog perso. Je ne le regrette pas. L'impact ne se limite pas à une rubrique nuptiale, à une rubrique nécrologique, ou à une rubrique professionnelle, elle se veut avant tout amicale. Or, sur ce plan j'ai obtenu entière satisfaction. 

                               Il est certain que ma vie publique en l'occurence très riche ne pouvait manquer de sujets argumentatifs. Un seul point noir : l'hébergeur "mézimages" a plié boutique sans préavis. Je n'ai pas même eu le temps de migrer le contenu comme est en train de le faire notre ami Collatrella, lui aussi renvoyé aux calendes grecques. Je viens de terminer la remise en page des illustrations pénalisées, il m'a fallu un an pour rétablir le contenu initial. Comme disait Suzette, il est prudent de protéger chacun des sujets sur DD. Heureusement, mes racines terriennes m'ont suggéré qu'un seul Disque Dur courait un risque lui aussi. J'ai donc fait le nécessaire pour cela. A votre tour d'agir : si une "news" , un article ou un cliché vous intéresse, téléchargez immédiatement. On ne sait pas ce que nous réserve les sites d'accueil.

    Pour la mémoire familiale, je veux saluer ici deux personnages particulièrement attachés à l'esprit de mémoire : il s'agit de Philippe Di Costanzo, mon père et de Roger Balestrieri son neveu et fils spirituel. Un clin d'oeil sur la généalogie éditée sur le blog vous aidera à apprécier les efforts et l'opiniâtreté de ce dernier. Travaux de recherches de plus de 20 ans. C'est dans cet esprit que je ne dois pas oublier mon frère Albert qui a saisi les 7 volumes élaborés par Roger, ainsi que Philippe Balestrieri qui en a assuré la divulgation sur Internet.

                 

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    1963.-Philippe vient de voir ses terres saisies à Philippeville. Il prend la parole pour essayer de retrouver une certaine dignité.

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    1945.- Roger fraîchement revenu de Cassino, après six ans passés en enfer,  n'a pas perdu l'influence de son oncle Philippe, un détail : les deux complices ont leurs stylos à la pochette.

     


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                        Cette femme en noir qui s'achemine vers les escaliers pour faire ses emplettes ne peut pas être Marianne. Celle-ci est déjà derrière son stand installée avant l'aube. Tous les matins, nuit noire, son époux Jean-Baptiste Di Costanzo la conduit à sa case, il décharge partiellement la charrette pleine de produits en vente directe. Ce dernier va poursuivre sa démarche matinale : dépôt complémentaire au marché de gros.

                      Marianne, mère de famille nombreuse (v. lien et généa), s'affaire dès son arrivée à remplir minutieusement ses deux étalages en gradin. C'est sous ce toit que se dégagent tous les parfums : légumes et fruits frais, charcuterie...Les produits d'importation sont rares. Philippeville au climat tempéré et aux terres fertiles étale ses richesses en ce lieu. Les clients les plus matinaux mélangent leurs quolibets aux cris des vendeurs qui hèlent la foule devenue soudain dense. Tout résonne en ce lieu. Aucun bruit ne vous échappe, aucun bruit ne s'échappe, le toit de l'édifice semble protéger cet ensemble cacophonique mais chaleureux.
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    (le même en 2005 vu par Hemmer: soit un siècle plus tard)

                    La vaillante épouse se tient au milieu de son stand,  véritable caverne d'Ali Baba,  curiosité lorsque j'étais gamin : un cagibi central où s'entassent emballages vides,  effets personnels et  casse-croûte. Le matin le lever à 4h ne permet pas de tenir jusqu'à 13h, heure de fermeture : il lui faut un en-cas. L'éclairage du marché est si faible qu'on peut se heurter dans les allées de la clientèle. Celle-ci dès l'ouverture se précipite vers le stand de ma grand-mère. Sa réputation s'est faite tant et si bien qu'on fait la queue pour être servi par elle. Elle a des mains de fée. La veille, à la tombée de la nuit, elle a voulu trier les produits récoltés dans la journée à l'Oued Louach. Son objectif est de satisfaire sa clientèle. Il y va de sa personne, de sa fierté et de ses recettes. Ma maman me racontait que Marianne était un exemple de femme laborieuse. Pas de répit. Pas de loisirs. A la tâche du matin au soir, au sein de sa famille et de son commerce florissant. (plus loin, vous découvrirez le diplôme ou récompense  recueilli lors de la 1re Guerre Mondiale). Il n'est pas superflu de rappeler que sa station debout des heures durant, sa lourde tâche familiale, ses horaires à faire blêmir les revendications salariales actuelles, tout cela va se payer : sa jambe gauche entrera dans la tombe bien avant le reste: en cause  l'artérite.

                 Observation du cliché : cette rue de Constantine sera baptisée par la suite Rue Valée. A quelques mètres dans le prolongement,(cliché ci-dessous) Jean Balestrieri s'associera à Jean Giannesini. ( responsable entre autre d'une Agence de Voyages).Ils excelleront dans l'exportation d'agrumes vers la Métropole. Le label s'est taillé une réputation aussi importante sinon plus que celle de Jean-Baptiste. Elle dépasse les limites de Philippeville pour s'imposer à Marseille et en France. Talonné par l'OFALAC  organisme de contrôle aux exigences draconniennes, le consortium soumis à des règles supporte mal le retour de la marchandise. Dans la nuit, il faut tout retrier et remballer. Mais c'est ainsi que l'orange, la mandarine et la clémentine d'Algérie étaient inégalables en qualité. En effet, je me souviens de ce jour, tandis que le bateau Cazalet allait appareiller pour la cité Phocéenne, trois hommes cravatés, pince à la main, allaient ouvrir au hasard un cageot. S'ils trouvaient un point noir ou pou, l'expédition retournait sans concession au magasin d'emballage Rue Valée. Instant de fureur de Jean qui devenait inabordable mais cette rigueur il savait foncièrement qu'elle était à l'origine de leur succès commercial. C'est encore d'actualité. En agro-alimentaire, les commerçants font fortune plus facilement que le pauvre petit paysan.

    Un détail très touchant : en 1963, lors de mon affectation au collège de Laguépie, la cuisinière Madame Auzel transportait les couverts des demi-pensionnaires dans un cageot d'oranges avec l'initiale "J" (Jean Balestrieri frère de ma maman Françoise). Si loin? Ce contenant symbolique, je le conserve dans mon grenier à Montauban. Il me rappelle l'instant où je franchissais le seuil du magasin de tri et où les essences d'agrumes frais mêlées  au relent d'éther d'agrumes  mis au rebut, ce moment où s'installèrent à jamais mes réserves olfactives.

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                   Point Noir : c'est plus loin, face au store ouvert de la charcuterie Palombo que René Balestrieri fils de Jean encore sous l'uniforme de para et libérable dans la semaine sera écrasé par son propre GMC. C'était en 1949. Ce que la Nature vous accorde généreusement d'une main, de l'autre elle vous prive du bonheur complet.

     



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    Sortie à vélo
    : on reconnaît de g. à dr: Luc Regourd, Jean-Louis Cajarc, Roumagnac, Jean-Paul Verghnes....
    La vallée du Lot ou du Célé offrait des itinéraires uniques  pour enrichir l'adolescent en l'habituant à tremper dans un environnement sain.

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    L'aéromodélisme faisait partie du Travail Manuel très formateur. Apprentissage de la précision dans le geste, dans les dimensions, dans le travail collectif... Réalisation suivie du plaisir de voir l'objet conçu "prendre les ailes".

    NB.- Ces deux clichés appartiennent à mon ami Jean Ubiergo, prof au collège cité. A son âge, réalise-t-il tout ce qu'il a fait au nom de l'enseignement aujourd'hui si décrié?
                Me voici contraint de rappeler la mémoire d'un certain Inspecteur de l'Enseignement Primaire, je veux citer Monsieur Soulié, originaire de Najac (12). Lors de la matinée d'inspection, il relevait avec intérêt toutes ces activités non livresques pour en tenir compte dans son appréciation. La balle est dans le camp de la nouvelle génération, hiérarchie confondue.


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                                                                       CLASSES DE VI° et V°

    Rang du haut de g. à dr : Claude Vasquez, Jean Bories, Richard Roger, William Lafage (+), Jean Rossignol (+), Jackie Ceccarelli, Serge Regourd, Jean Amen.

    Milieu : Professeur Monsieur Emile Céré, Nadine Targuegayre, Marie Flor Miranda, Nicole Gayraud, X...Mauricette, Danielle Barthes, Francis Bories, Jean-Claude Pignier, Jean-Pierre Pauzié, Robert Vialelles, Juan X..., Michel Rigal (+), Bernard Donatti dit Titi.

    Devant : Francis Maffre, Michel Larroque, Angel Miranda, Chantal Serieys, Ghislaine Garrigues, Jeanine Vasquez, Michèle Roumagnac, Josiane Gerin, Martine Jouve, Régine Vergnhes, Françoise Pauzié, Anne-Marie Roumagnac, Marie Mader.



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    Les élèves posent sur l'aile gauche du bâtiment. Ces escaliers mènent aux appartements des profs. Patientez, les noms vont suivre. Pour compléter les creux, vous pouvez participer à l'identification en respectant la lecture conventionnelle, partir du fond et de g. à dr.. Merci.

    Josiane Gérin est celle qui a fourni les documents en NB, ci-dessus. Le cliché ci-dessous est un récent retour aux sources de ma part. La fenêtre ouverte à dr est celle de la chambre où Christophe mon fils a été "commandé".

    Contrairement à certains enseignants que je croise une fois finie leur carrière, tous les élèves que j'ai connus font partie de ma vie. Je ne saurais oublier leur jeunesse et lorsque j'apprends que trois du cliché ont disparu, c'est la consternation. William Lafage (à la guitare ci-dessous) fut pour ma part un excellent élève de guitare. Dans l'art des accords, nous avons poussé les investigations à un haut niveau.

     

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    Réflexion.-Complexe scolaire situé dans un cadre idyllique, beaucoup d'architectes au service des Régions devraient s' en inspirer. Le cadre est féerique.  L'inconvient majeur pour cet établissement a été son implantation entre le fleuve l'Aveyron et la voie de chemin de fer. A l'époque aucune barrière de protection. C'est ainsi qu'en période de crue, le fleuve torrentueux venait lécher les bords de la cour de récréation. Ce qui n'empêchait pas de disputer des parties de foot et à  Mazars ou Boutonnet, élèves de 3ème d'aller récupérer le ballon emporté par les eaux et ce en aval...Aujourd'hui, les régles draconiennes de sécurité orchestrées par les Assurances plus que par l'Administration ne tolèreraient en aucun cas une telle implantation scolaire. Pourtant! Pourtant! Aucun accident n'eut lieu. Tranquillisez-vous, aujourd'hui le collège ayant fermé et ayant cédé les murs à l'école primaire celle-ci est bien barricadée. Trop bien....


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